Excellence en milieu scolaire : Le MENA réinscrit les bourses dans son programme
- Écrit par Webmaster Obs
- Publié dans Education
- Lu 13532 fois
- Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
- Ajouter un commentaire
Après 20 ans de suspension, les allocations d’études sont de nouveau disponibles pour les meilleurs élèves. Et la date qui sera inscrite en lettres d’or dans l’agenda du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation est le 20 mars 2018, qui correspond à la cérémonie officielle de leur lancement. Pour l’année scolaire en cours, ce sont au total 8 272 élèves du postprimaire et du secondaire qui en sont bénéficiaires.
Il y a deux décennies que l’aide avait été supprimée. Mais le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui «accorde du prix au retour des allocations d’études, s’est personnellement engagé», nous dit le ministre Ouaro. Chose promise, chose due : le 20 mars 2018 consacre la réintroduction des bourses au profit des élèves du primaire et du postprimaire. Pour l’année scolaire 2017-2018, au total 8 272 élèves, dont 4 400 filles, bénéficieront d’une somme mensuelle fluctuant entre 12 mille et 14 mille F CFA. L’opération a coûté au budget de l’Etat environ 1,5 million de F CFA.
Quelques bénéficiaires présents à la cérémonie ont reçu leurs attestations de bourses. Lorène Compaoré est leurs représentants. Cet élève de seconde C au lycée scientifique de Ouaga, qui a obtenu la moyenne de 16/20, a adressé « un grand merci aux autorités » d’avoir reconduit les bourses. «Nous tâcherons de ne pas vous (ndlr : les autorités) décevoir», a-t-elle promis.
Le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Stanislas Ouaro, s’est prononcé sur les critères d’attribution des bourses. Il a expliqué que la Direction de l’information, de l’orientation scolaire, professionnelle et des bourses (DIOSPB) a travaillé à mettre en place des textes réglementaires et que les critères d’octroi sont l’excellence et l’orientation. Il a encouragé les apprenants à opter pour les études techniques et professionnelles. «La politique en matière d’éducation prévoit un renforcement de la formation technique et professionnelle. Dans l’octroi des bourses, la volonté s’est traduite par la définition d’un quota», a indiqué le ministre Ouaro, qui a aussi informé que les élèves qui sont dans les formations techniques reçoivent, dans le cadre de l’aide, un forfait supplémentaire pour l’achat du matériel d’études. La directrice de la DIOSPB, Aïssata Bouda/Ilboudo, pense aussi qu’il est judicieux de canaliser les apprenants vers les filières scientifiques, techniques, etc. Ainsi, elle a déclaré que «dans un contexte actuel marqué par l’insuffisance de vivier dans les filières scientifiques, techniques et professionnelles, il est normal que les autorités en charge de l’éducation aient jugé nécessaire d’optimiser l’accompagnement des élèves méritants dans l’octroi des bourses d’études». De façon générale, elle dit espérer que le retour des bourses motivera davantage les élèves, améliorera leurs rendements et, partant, l’efficacité du système éducatif burkinabè.
Bientôt une autre condition d’octroi
La condition sociale des parents sera prochainement définie comme un critère d’octroi des allocations scolaires. « Les partenaires sociaux, lors des négociations, ont souhaité que le critère d’excellence soit couplé à celui de la condition sociale. Très bientôt, nous tiendrons des échanges avec certains acteurs de l’éducation, dont les partenaires sociaux. La rencontre va consister à proposer de nouveaux critères d’attribution qui tiennent compte de l’excellence et de la condition sociale des parents », a soutenu le ministre avant de «garantir» la transparence de l’opération.
Hadepté Da
Dernier de Webmaster Obs
- QNET MARQUE 26 ANS D'IMPACT IMPARABLE AU VCON 2024
- Résultats de la présidentielle tchadienne : Un recours pour quoi faire?
- Fin de la transition : Le Dr Arouna Louré lance le Rassemblement pour le salut national
- Présidentielle ivoirienne de 2025 : Gbagbo cherche déjà le « gnaga1 »
- Présidentielle tchadienne : Un ANGE pas très catholique