Point de presse du CFOP : « Au MPP il n’y a plus de lieutenants, il n’y a que des fantassins »,
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Ce 24 juillet 2018, au menu du point de presse hebdomadaire de l’opposition politique burkinabè, le congrès de l’UPC, le 7e sommet du TAC, le rapport du REN-LAC, l’élection du président du Conseil supérieur de la communication. Pour analyser cette actualité de la semaine écoulée, ce sont les présidents du Mouvement Panafricain du Faso (MPF), Achille Rawa Ouédraogo, et du Mouvement africain des peuples (MAP), Victorien Tougma, qui ont été désignés. Au-delà de ces sujets, ils ont parlé de la bataille électorale de 2020. « Notre adversaire politique ne nous fait pas peur… le MPP n’a plus de lieutenants, il n’y a que des fantassins », déclare Victorien Tougma.
Lors de ce rendez-vous hebdomadaire, les deux envoyés de l’opposition politique burkinabè ont disséqué l’actualité à leur manière et selon leur entendement. Du congrès de l’UPC, il dresse un bilan positif. « Il a été un franc succès avec la participation d’au moins 5000 participants venus d’Afrique, d’Europe et d’un peu partout. Cela prouve que Zéphirin est toujours le maître de la forêt et que nous sommes une démocratie civilisée », selon Victorien Tougma. Ce premier volet a fait place au rapport du REN-LAC sur la corruption. A la lumière de ce classement, il affirme que « la corruption galope bien dans notre pays » avant de poursuivre : « c’est un véritable cancer que le MPP ne fait que développer avec les ententes directes sur les marchés ». Le président du MAP a d’ailleurs demandé un bilan exhaustif des PPP.
L’une des questions d’actualité épluchée par le duo est le sommet du Traité d’amitié et de coopération entre le Burkina et la Côte d’Ivoire en cours en Côte d’Ivoire. Ils n’ont pas caché leur étonnement que le Premier ministre, qui clame que le régime de Blaise Compaoré n’a rien fait durant 27 ans, se trouve emballé par cette initiative. En outre, disent-ils, l’ordre du jour de cette rencontre n’est pas consistant. « Le forum des hommes d’affaires n’est pas opportun, car ils se parlent déjà. La question qui méritait d’être abordée est l’intégration politique », relève Achille Rawa Ouédraogo.
Concernant le président du Conseil supérieur de la Communication, ils estiment qu’il a été nommé. Ils promettent de veiller à ce que la presse burkinabè ne soit pas bâillonnée. Selon eux, ce qui renforce leurs craintes, ce sont les actes de Mathias Tankoano en tant que conseiller spécial du président Roch. Au nombre des griefs retenus contre lui par les deux hommes politiques, sa décision sur l’intérim du CSC, ses tentatives dans le conseil supérieur de la magistrature et le cas de Saponé…
Du reste, l’opposition politique annonce que la majorité présidentielle et le parti au pouvoir ne les impressionnent pas. « Nous n’avons pas peur de nos adversaires. Ils sont passés de la république du mensonge -en ce sens qu’ils ont promis en 100 jours de donner du travail à tous les jeunes, qu’avec le PNDES le Burkina Faso serait un pays hyper émergent- à la république de la peur en attaquant les partis d’opposition. N’ayant pas pu les déstabiliser ils sont maintenant dans la république des débandades. Le MPP n’a plus de lieutenants, ce sont des fantassins », dit Victorien Tougma.
L’opposition politique burkinabè n’entend point laisser le nouveau président du CSC, Mathias Tankoano, faire le ménage dans son institution pour garantir la victoire à son mentor, Roch Marc Christian Kaboré.
Lévi Constantin Konfé
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