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Abattoir frigorifique de Ouaga : Comment ça fonctionne ?

« Bien manger, mieux vivre », dit-on.  Parmi les aliments beaucoup consommés par les citadins de la capitale, la viande est très prisée. Comment  les animaux sont abattus, Quelles sont les conditions de traitement des carcasses, quelles sont les mesures d’hygiène y afférantes ? Une interview avec le DG de l’abattoir frigorifique de Ouagadougou (A.F.O), Mamoudou Ouédraogo,  a éclairé notre lanterne.

 

 

Qu’est-ce qu’un abattoir ?

Un abattoir est un bâtiment où une série d’opérations bien définies et systématiquement planifiées, est réalisée scientifiquement pour produire de la viande saine d’animaux en vue de la consommation. Le processus d’abattage est effectué par des opérateurs compétents.

 

Comment fonctionne l’abattoir central et ses démembrements ?

L’A.F.O. n’a pas de démembrements. Sa gestion a été confiée à une société privée la Société de gestion de l’abattoir frigorifique de Ouagadougou, en abrégé « SO.GE.A.O » et ce, depuis le 22 octobre 2004. Elle est liée à l’Etat par une convention de concession.

 

Comment sont-ils gérés et existe-t-il des chambres froides sur tous les sites ?

La SO.GE.A.O. n’a pas de succursales et donc pas de chambres froides ailleurs.

 

Combien d’abattoirs dénombre-t-on dans la capitale ?

Il n’existe pas d’autres abattoirs de la SO.GE.A.O. que l’AFO dans la capitale. Cependant, il existe des abattoirs périphériques situés au péage,  sur la RN1, à Koubri, à Saaba, à Pabré, mais il existe hélas des abattoirs clandestins dans la commune de Ouagadougou.

 

Quelle est la politique d’hygiène et de suivi des animaux sur les sites ?

Les abattages effectués à la SO.GE.A.O sont suivis par  des vétérinaires assermentés du ministère des Ressources animales et Halieutiques. Ils assurent l’inspection des carcasses. Les animaux qui sont introduits à l’abattoir sont identifiés par le numéro des bouchers et ensuite par un numéro de série au moment de l’abattage. Les carcasses portent aussi le numéro du boucher à la livraison des viandes. L’A.F.O. abat essentiellement des bovins, des petits ruminants (ovins, caprins) et des porcs.

 

Les bouchers sont-ils formés ?

Ils ont bénéficié d’une formation du Programme d’appui aux filières agro-Sylvo-pastorale qui a pris fin en 2017.

 

Comment s’organise le transport à l’abattoir et dans les périphéries ?

L’A.F.O. dispose seulement de deux camions de transport de viande. Le reste de la viande est transporté par les bouchers par leurs propres moyens (tricycles et mobylettes). Le transport doit être règlementé par la commune.

 

Propos recueillis par

W. Harold Alex Kaboré

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