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Une Lettre pour Laye : Deux agents de Telecel et leur chauffeur portés disparus

 

Cher Wambi,

Cher Wambi, c’est demain que s’ouvre la 26e édition du célèbre Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO), une des plus belles vitrines de notre pays. Ce sera le 50e anniversaire puisque sa genèse remonte à la première Semaine du cinéma africain organisée à Ouagadougou du 7 au 15 février 1969. Février 1969 - février 2019, ça fait bien 50 ans. Mais qu’est-ce qui a présidé à l’organisation de cette première Semaine du cinéma africain à Ouagadougou ?

 

 

On peut dire que tout est parti des journées cinématographiques de Carthage organisées en 1968 en Tunisie et qui avaient réuni tous les cinéastes du continent sans distinction de langues ou d’aires culturelles. A Carthage, les salles furent combles.

 

Néanmoins force fut de remarquer que les films au sud du Sahara comme « Borom Sarret » de l’emblématique Sembène Ousmane ne faisaient pas le même effet que dans les salles tunisiennes pas plus qu’ils provoquèrent les débats passionnés qui suivent les projections. Dès lors fut posé le problème de la réception culturelle selon qu’on est de ce côté-ci ou de ce côté-là du Sahara. De là vint l’idée d’un autre festival où seraient projetés des films produits pour le public d’Afrique noire par les «Africains d’Afrique noire ». C’est ainsi qu’un groupe de cinéastes appuyé par Claude Prieux, alors directeur du Centre culturel franco-voltaïque à Ouagadougou, passa de l’idée à l’acte en organisant la Semaine nationale du cinéma en 1969. Une quinzaine de films venus de cinq pays (Sénégal, Côte d’Ivoire, Niger, Mali et bien sûr la Haute-Volta) furent projetés dans les deux salles de cinéma privées de la capitale. Succès foudroyant. Ce qui poussa les organisateurs à renouveler l’activité une année plus tard.

 

Malheureusement les deux salles de cinéma privées, dont les propriétaires étaient des non-nationaux pour ne pas dire des Français, ne virent pas d’un bon œil la présence des films africains sur leurs écrans. Il s’ensuivit de leur part une politique de boycott et bien d’autres manœuvres qui finirent par excéder les autorités voltaïques qui prirent la décision le 31 décembre 1970 de nationaliser les salles de cinéma du Burkina Faso à Ouagadougou comme à Bobo-Dioulasso. Cette décision gouvernementale fut unanimement saluée par l’ensemble des cinéastes africains qui redoublèrent leur campagne en faveur d’un cinéma plus grand à Ouagadougou. C’est sur cette lancée aussi qu’ils décidèrent de faire de Ouagadougou la capitale du cinéma africain.

 

Fort d’un tel soutien des professionnels, le gouvernement décida le 7 janvier 1972 (1) de créer le Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO) en remplacement de la Semaine du cinéma africain.

 

C’est au FESPACO 72 que fut également prise la décision que le grand rendez-vous de Ouagadougou se tiendrait désormais le dernier samedi de février des années impaires alternativement avec les journées cinématographiques de Carthage qui auraient lieu les années paires.

 

 

 

(1)    Décret N°72/003/PM/INFO/ENC   

 

 

 

Cher Wambi, de gros rats sont-ils en train de ronger de l'intérieur les câbles de la Télévision nationale du Burkina ? En tout cas, cher cousin, une affaire de détournement de sous agite depuis le début de cette semaine "la chaîne au cœur des grands événements». Tout serait parti, selon mes informations, d'un banal contrôle de routine effectué par le Trésor qui aurait permis de découvrir le pot-aux-roses au niveau du service comptable. Un manquant de caisse aurait ainsi été découvert, résultat, semble-t-il, de sommes perçues mais non reversées ? On parle de plusieurs dizaines de millions, voire d’une centaine, qui auraient été dissipés.  Les investigations auraient déjà permis de mettre la main sur un caissier, détenu depuis au commissariat central de police de Ouaga. Question :  à supposer que l'intéressé soit effectivement coupable de ce dont on l'accuse : a-t-il agi seul ou est-ce un simple alevin qui est tombé dans la nasse en attendant les gros requins? Les enquêtes ne font que commencer et il n'est pas exclu qu'on en élargisse la période.

 

 

 

Cher Wambi, le procès du putsch manqué de septembre 2015 bat son plein dans la salle de Banquets de Ouaga 2000. L’heure est à présent à l’audition de la hiérarchie militaire. Au fil de ce procès, on a vu des accusés raconter des salades mais également des témoins saisis d’une soudaine amnésie, ne se souvenant pratiquement plus de rien alors que les faits datent d’à peine 5 ans, ce qui n’est tout de même pas la mer à boire quand on sait la gravité des événements.

 

A présent, à la barre de la chambre de première instance du tribunal militaire, on découvre les courageux après coup. Et quand on voit comment certains témoins malmènent le général Gilbert Diendéré, on est enclin à penser que le lion est vraiment édenté et en cage. Sinon, cher cousin, quelqu’un qui est le père spirituel du RSP de l’époque, qui était le centre nerveux des renseignements de notre pays, qui pouvait savoir avec quelle pépée les uns et les autres sortaient, qui disposait d’une effrayante puissance de feu doublée d’une puissance financière, on ne peut pas dire, sans mentir, qu’on n’a pas craint un tel homme. Je pense qu’il faut rester raisonnable.

 

Et bomber le torse ou toiser le général comme le font certains ne les grandit pas et ne les honore pas. Certes tous ces comportements des tiers qu’on peut dénoncer ne peuvent en rien absoudre le présumé cerveau du putsch manqué, car si Diendéré a fauté, il va payer, c’est la règle de droit qui veut que chacun réponde de ses actes.

 

Mais tout de même, certains devraient avoir un peu honte de faire, subitement, preuve de bravoure devant quelqu’un qui a les mains liées.

 

 

 

Cher Wambi, à présent, je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’intrigante.

 

 

 

- Depuis mercredi dernier, l’on est toujours sans nouvelle d’une mission de Telecel/Dori de retour de Guiedeba dans la commune de Barsalgho. Information confirmée par une source émanant de la boîte à Ouagadougou et qui précise que depuis cette date les téléphones des portés disparus ont été déconnectés. L’équipe, qui devait rallier la ville de Dori, était composée de deux agents de la société en service dans le chef-lieu de la province du Séno (un technicien de maintenance et un chauffeur) et du conducteur du véhicule en location. Ont-ils été pris en otage et conduits en territoire malien comme l’avance une source indépendante ? Le staff de la société avoue n’en rien savoir et annonce n’avoir pas reçu de demande de rançon.  

 

 

 

- La justice militaire a demandé la réincarcération de Safiatou Lopez, selon une source proche de celle-ci, suite à une récente ordonnance de refus du juge d’instruction prise le 15 février dernier. Jusque-là,  la présidente d’honneur du cadre national de concertation des organisations de la société civile (CNCOSC) bénéficiait d’une décision de mise en liberté provisoire prise depuis le 2 janvier 2019 pour des raisons de santé. Elle devrait donc se rendre à Paris pour une intervention chirurgicale. Retour donc à la case prison pour Dame Lopez qui suit actuellement des séances de kinésithérapie dans une clinique de la place ? Celle dont l’arrestation a fait grand bruit est poursuivie pour tentative de faire évader des prisonniers de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) et de complot contre le pouvoir.    

 

 

 

- Le directeur des ressources humaines de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a finalement  été arrêté hier jeudi 21 février 2019 en fin de journée.  Cette arrestation fait suite à une enquête de la gendarmerie pour présomption de fraudes dans le recrutement de 85 agents administratifs au compte de la CNSS en 2018. Selon le comité CGT-B, qui avait donné l’alerte en en saisissant l’ASCE-LC, le REN-LAC et le procureur du Faso, plusieurs admis avaient des liens familiaux avec certains employés de la Caisse. Parmi les candidats reçus : l’épouse, la nièce et le neveu du DRH, Norbert Zéba, principal organisateur du test de recrutement. D’où sa suspension de son poste par le DG de la boîte, Lassané Sawadogo, qui a procédé à la suspension à titre conservatoire de l’emploi et de la formation des candidats admis. 

 

 

 

- Arrêté et déféré à la maison d’arrêt et de correction de Bobo, le parent d’élève qui s’en était pris physiquement à l’instituteur de son fils était mardi devant le tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso. Il était poursuivi pour violence ou voie de fait contre un agent du service public. Au terme du jugement, il a été condamné à un emprisonnement de 3 ans ferme assorti d’une amende d’environ 300 000F CFA. Un verdict diversement apprécié par les Bobolais. Pour certains, l’accusé a été puni à la hauteur de son forfait. Mais pour d’autres, la justice a eu la main trop lourde contre l’agresseur de l’enseignant.

 

En effet, selon le droit burkinabè, toute infraction relative à la violence ou la voie de fait contre un agent du service public est punie d’un emprisonnement allant de six mois à 3 ans ferme.  C’est donc la peine maximale qui a été infligée au parent d’élève agresseur

 

Même si toute faute mérite sanction, la justice ne saurait avoir pour vocation de briser une vie ou une famille. Et  cette peine pourrait affecter la vie de l’écolier.                

 

 

 

- Elle a fait le buzz à travers les réseaux sociaux et continue de susciter interrogations et indignation lors des émissions interactives de nombre de radios locales :  il s’agit de cette image d’un député qui n’a pas trouvé mieux à faire que de s’occuper en s’adonnant à un jeu de cartes à partir de son Smartphone alors que le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, livrait sa Déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale.  S’étant rendu compte, à la pause, que son acte, déplacé, a été immortalisé, puis balancé sur Facebook, le bien nommé et honorable député Bissiri Joseph Sirima a voulu savoir quel paparazzi a bien pu lui jouer ce tour pendable. Durant le reste de la séance, il a passé le temps à tourner le regard vers  la rangée de journalistes qui se trouvait derrière lui.

 

De la part d’un élu dont le nom est revenu plusieurs fois comme probable chef de gouvernement, c’est tout simplement scandaleux.  Un « Premier ministrable » ne devrait pas s’adonner à ce jeu-là.

 

 

 

- Le 20 février 2019, était inscrit au rôle du Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI) la prestation de serment des membres de la Commission ad hoc de recouvrement des chèques impayés. Mais cette exigence légale n’a pu se tenir car dès l’ouverture de l’audience le ministère public a fait cas d’une question préalable qu’il fallait résoudre avant qu’il ne donne son quitus : en effet, le parquetier a relevé que l’arrêté relatif au fonctionnement de ladite commission n’est pas conforme au décret du 17 octobre 2018 relatif à sa création.

 

En effet, le document,  signé par le président du Faso, contresigné par le Premier ministre d’alors, et les ministres de la Sécurité, de l’Economie et de la Justice, prévoit un  organe de 15 membres au lieu de 13 tel que mentionné par l’arrêté pris en décembre dernier.

 

 C’est au regard de cette irrégularité que le procureur a requis le renvoi de la prestation de serment en attendant que la liste soit complétée conformément aux termes du décret.

 

 

 

- Combien coûtera le trafic des peaux de félins à deux présumés trafiquants ? Le 17 décembre 2018, la Direction des opérations du ministère de l’Environnement a procédé à l’interpellation de deux présumés trafiquants de peaux de panthères et de lions à Ouagadougou. Ils seront à la barre le mercredi 27 février 2019 au tribunal de grande instance de  Fada.

 

Selon les textes en vigueur dans notre pays, la panthère fait partie des espèces intégralement protégées tandis que le  lion  l’est partiellement.  Les peaux saisies proviennent d’activités de braconnage, notamment  des réserves classées du parc WAP (W - Arly - Pendjari), situé sur les frontières du Bénin, du Burkina et du Niger.

 

Les deux chasseurs indélicats encourent une peine de prison de 1 à 5 ans et une amende pouvant atteindre 5 millions de francs CFA.              

 

 

 

- Les projecteurs de l’actualité nationale sont braqués depuis le début de cette année 2019 sur la région du Centre-Nord suite aux évènements dramatiques de Yirgou et de ses environs. Outre les pertes en vies humaines, les blessés graves et les nombreux dégâts matériels, ces évènements malheureux ont fait des milliers de déplacés constitués en majorité de femmes et d’enfants. Pour faire face à la crise alimentaire consécutive, le gouvernement burkinabè a, en plus de ses actions de secours et d’aide, lancé un appel à la solidarité pour soutenir les milliers de déplacés en situation de détresse. Les partenaires financiers, les ONG, les partis politiques, les structures associatives, les coutumiers, les religieux, les ressortissants et les amis de la région ne cessent de répondre favorablement à l’appel gouvernemental en conjuguant leurs efforts pour contribuer à la prise en charge des déplacés et à l’apaisement des cœurs des communautés. L’une des dernières actions de bienfaisance au profit des victimes de Yirgou est celle de l’association des ressortissants du Sanmatenga au Houet qui y est allée de sa compassion avec un don de 1 075 000 F CFA le 17 février dernier.

 

 

 

- Du 1er février au 30 mars 2019, l’Amicale des anciens élèves du cours normal Antoine Roche, aujourd’hui lycée Yamwaya  de Ouahigouya, organise une campagne de collecte de fonds pour la réfection des anciens bâtiments de l’établissement, actuellement en état de vétusté avancée.

 

L’opération est placée sous le patronage du président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, l’égide du Naaba Kiiba, roi du Yatenga, et le parrainage conjoint des doyens  des médias, Roger Nikiéma, DG de la radio « Salankoloto », et Edouard Ouédraogo, DP de « L’Observateur Paalga ».   

 

Pour toute contribution ou information complémentaire, appeler les numéros suivants : 

 

- Ouahigouya : 70 32 59 14 ;

 

- Ouagadougou : 70 98 44 41 ;

 

- Bobo-Dioulasso : 70 14 20 20.

 

Avis donc aux anciens élèves et à toutes les bonnes volontés.

 

 

 

- Ce dimanche 24 février à partir de 18h aura lieu à l’hôtel de ville de Ouagadougou le lancement officiel de l’ouvrage « Ouaga émoi ». L’œuvre est une compilation de regards divers sur les multiples facettes de notre capitale dans toute son évolution. Parmi la pléiade de personnalités qui y ont apporté leurs touches, il y a, entre autres,  le Moro Naaba, le maire de Ouaga, Armand Béouindé, le DP de « L’Observateur Paalga », Edouard Ouédraogo, le dessinateur de presse  Damien Glez, l’artiste musicien Smarty, l’ancienne ministre Bernadette Sanou  et l’universitaire Monique Ilboudo.

 

« Ouaga émoi » vous propose également un voyage dans le temps à travers des images de grands  photographes comme Amadou Cissé, Sophie Garcia, Germain Kiemtoré, Sloane Leconte et Nomwindé Vivien Sawadogo.

 

Le précieux document est disponible au prix de 25 000 FCFA.

 

 

 

n Ce week-end du 23 au 24 février, le Larlé Naaba Tigré tient son baasga, qui coïncide avec sa 29e année de règne, lequel a commencé le 26 février 1990. Outre les salamalecs traditionnels, le clou en sera un grand déjeuner ce dimanche à partir de 12h45 au palais suivi  d’une animation culturelle.

 

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 

 Passek Taalé

 

Dernière modification ledimanche, 24 février 2019 18:39

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