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Une lettre pour Laye : Jour de délibération au CSM

 

Cher Wambi,

 

Alors qu’on s’achemine tout doucement vers les vacances judiciaires, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) s’active à pourvoir les postes vacants pour fait de départ à la retraite ou d’affectation. Dans ma missive du 26 avril dernier, je t’informais du départ à la retraite du premier président de la Cour de cassation, Thérèse Traoré. Je t’indiquais également qu’outre son poste, il y avait des strapontins à pourvoir dans les hautes juridictions (avocat général, premier commissaire du gouvernement, conseillers) mais également au niveau du tribunal de grande instance de Ouagadougou où le procureur du Faso, Maïza Sérémé, a demandé à quitter son poste pour aller à la Cour d’appel de Ouagadougou.

 

 

Suite à l’appel à candidatures lancé par le secrétariat permanent du CSM dès le premier trimestre de l’année, les dossiers des prétendants aux différents postes ont été recueillis. Un comité chargé des propositions de nomination a été mis en place avec pour mission d’apprécier les différents dossiers et de classer les candidats. Selon les informations qui nous sont revenues, ledit comité s’est retiré hors de Ouagadougou pour accomplir sa tâche. C’est ainsi que, pour chaque poste à pourvoir, une short-lis a été concoctée. A présent, il appartient à la plénière du CSM, présidée par son vice-président, Souleymane Coulibaly, premier président du Conseil d’Etat, de procéder à l’appréciation des dossiers des finalistes afin de retenir le lauréat pour chaque poste.

 

Cher cousin, j’apprends, de sources concordantes, que cette réunion du CSM est programmée pour les jeudi 23 et vendredi 24 mai 2019. Et pour ce qui concerne le poste de premier président de la Cour de cassation, il semblerait que le match final va se jouer à trois entre Jean Kondé (il avait présidé la commission d’enquête du CSM visant à faire la lumière sur les allégations contre des magistrats soupçonnés d’avoir porté atteinte à l’éthique et à la déontologie de la magistrature), Jérôme Traoré (ancien ministre de la Justice et ex-président de la Cour de justice de la CEDEAO) et enfin, Ouambi Daniel Kontogomé (président de chambre à la Cour de cassation et actuel président par intérim de ladite Cour).

 

C’est dire, cher Wambi, que d’ici ce soir, donc à l’issue de cette plénière du CSM, le nom du futur patron de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire de notre pays sera connu dans ce cercle restreint. C’est alors qu’un projet de décret sera proposé à la signature du chef de l’Etat afin de confirmer la nomination de l’heureux gagnant. Et c’est ainsi pour tous les postes à pourvoir.

 

 

 

Cher cousin, Ouagadougou a été très éprouvée ces derniers temps par les véhicules poids lourds qui ont endeuillé des familles entières en fauchant à mort, très souvent, de jeunes élèves qui se rendaient paisiblement à l’école. Cette macabre situation et la colère légitime qui en a résulté ont poussé le maire Armand Béouindé à prendre des mesures drastiques pour endiguer puis enrayer ce phénomène mortel qui se reproduisait régulièrement sur les artères de la capitale. C’est ainsi qu’un arrêté municipal interdisant aux poids lourds de traverser la ville dans la journée a été signé le 7 mai dernier. En vertu de cet oukase, désormais, de 5 heures du matin à 22 heures du soir, les mastodontes de la route n’ont plus le droit de circuler à Ouagadougou. La mairie a même pris le soin, cher Wambi, d’organiser, le 16 mai 2019, un atelier d’appropriation de cet arrêté avec les différents acteurs de la mobilité urbaine.

 

Alors qu’on s’attendait à ce que l’oukase entre véritablement en vigueur, voilà que depuis le lundi dernier, les véhicules poids lourds ont commencé à stationner le long des corridors de la capitale. Ainsi, sur le corridor Ouest (axe Ouaga-Bobo) on a constaté ces dernières heures que les camions et les citernes étaient garés sur une vingtaine de kilomètres, soit de Tanghin-Dassouri à Boulmiougou. Au départ, beaucoup ont cru que les routiers étaient en train de respecter le contenu de l’arrêté municipal. Mais lorsque 22 heures a sonné et qu’aucun véhicule stationné n’est entré en ville, on a commencé à comprendre qu’il s’agissait, en fait, d’un mouvement d’humeur, pour ne pas dire d’une grève insidieusement entamée par les routiers.

 

Les pourparlers ouverts avec l’autorité municipale n’ont rien donné jusque-là, les chauffeurs des mastodontes restant campés sur leur position : l’abrogation pure et simple de l’oukase communal.

 

Le mouvement se poursuit depuis et le risque de pénurie n’est pas à exclure puisque les camions et citernes qui nous écrasent, sont également les mêmes qui nous ravitaillent en carburant, en victuailles, en médicaments et autres produits dont nous avons besoin dans notre quotidien. Alors si la situation se crispe encore durant quelques jours, on commencera, très certainement, à manquer de certains produits…

 

Face à cette situation, cher Wambi, il faut que la mairie tienne bon et garde le cap pour ne pas reculer car l’arrêté est salutaire. Tout au plus, la municipalité pourrait concéder un léger réaménagement des horaires. De l’aveu même des routiers, en Côte d’Ivoire, la circulation des poids lourds est bien réglementée à Abidjan. Ainsi, si j’en crois mes interlocuteurs, sur les bords de la lagune Ebrié, les poids lourds sont interdits de circuler de 6h à 9h du matin et de 18h à 20h. Par contre, ils peuvent rouler de 9h à 18h et de 20h à 6h. On pourrait s’en inspirer pour dégager les horaires qui conviennent mieux au cas de Ouagadougou.

 

Une chose est sûre, cher cousin, dans toute bonne métropole qui se respecte, il est impérieux de faciliter et de sécuriser la mobilité urbaine et cela passe par l’institution de créneaux horaires pour les mastodontes de la route.

 

 

 

Cher Wambi, à présent,  je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

 

 

- Initialement annoncé pour les 27 et 28 avril derniers, le dialogue politique, proposé par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, n’a pu se tenir à bonne date et jusque-là aucune nouvelle date officielle n’a été avancée.

 

A l’origine de ce premier rendez-vous manqué : les conditions de participation de l’opposition à ce cadre de discussions censé aboutir à un consensus de la classe politique autour de la situation nationale.

 

Pour le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, qui refuse de jouer au dindon de la farce,  sans « un cadre règlementaire précis »,  la rencontre ne sera ni plus ni moins « qu’une action de marketing politique visant à soigner l’image du pouvoir auprès des partenaires au développement et de la communauté internationale ». Il avait aussi tablé sur l’ordre du jour du dialogue qui doit prendre en compte les questions de fond comme la situation sécuritaire, la réconciliation nationale, le Code électoral et les élections de 2020. Mais du côté des partis de la majorité présidentielle, les préalables édictés par l’opposition procèdent de la simple « agitation politicienne » estimant que selon les textes qui encadrent déjà le dialogue politique dans le pays, celui-ci « doit s’exercer sans conditions, dans l’intérêt bien compris de la nation ».

 

Quelques semaines après son lancement raté, le dialogue politique est de nouveau au centre d’une concertation entre les deux camps protagonistes. En effet, hier jeudi 23 mai 2019, au ministère de l’Administration territoriale ils se sont retrouvés dans le cadre d’une première rencontre préparatoire. Cette instance, initiée par le président du Faso, devra définir les « aspects organisationnels » de ce fameux dialogue politique dont on parle tant mais qui peine à se concrétiser.

 

-  Dans sa lettre de vendredi dernier, L’Observateur Paalga  faisait état de la gestation d’un mouvement citoyen dénommé « Appel de Manéga ». Cette initiative qui devra être portée par 100 personnalités influentes du pays, vise à conjurer les démons de l’insécurité, de la haine ethnique et de l’intolérance religieuse. En attendant le lancement officiel prévu le samedi 8 juin, le comité d’organisation animera une conférence de presse jeudi prochain.

 

Selon certaines indiscrétions,  Béatrice Damiba, Me Hermann Yaméogo, Juliette Bonkoungou et bien sûr Me Pacéré Titinga Frédéric, dont l’Appel porte le nom, figurent déjà parmi les signataires. Michel Kafando, ancien président de la Transition, Mgr Anselme Titiana Sanon, le Naaba Sigri de Saponé et l’émir du Liptako seraient pressentis pour  faire partie du cercle des 100 remparts de la patrie.  

 

- Encore de l’ambiance et des retrouvailles demain samedi 25 mai 2019 dans les quartiers Larlé et Tampouy où seront célébrés respectivement les Basga, ou fêtes traditionnelles, de Naaba Boblo de Kassiri et celui de Naaba Kiba.  

 

- La paroisse Notre-Dame de l’Assomption de Manga a 100 ans cette année. La célébration de ce centenaire aura lieu le samedi 25 mai 2019 dans la belle cité de l’Epervier.

 

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 

 Passek Taalé

 

Dernière modification ledimanche, 26 mai 2019 20:06

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