Assassinat maire de Djibo : Le chauffeur serait vivant
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Le député-maire de Djibo, Oumarou Dicko, et trois de ses compagnons assassinés le dimanche 3 novembre 2019 ont été inhumés le lundi 4 novembre 2019 à Djibo. C’était en présence d’une délégation gouvernementale et de l’Assemblée nationale. Donné pour mort, le chauffeur du maire aurait survécu par miracle et s’en serait sorti avec un bras et des côtes cassés. Par contre Salifou Ouédraogo, communément appelé « Salif mécanicien », fait partie des morts.
Le député-maire de Djibo, qui se rendait à Ouagadougou après avoir assisté à des funérailles à Djibo, a été assassiné à quelques encablures de sa commune. Devant le danger, son chauffeur a tenté de rebrousser chemin, mais n’ayant pas pu maîtriser le véhicule, celui-ci s’est renversé et s’est retrouvé les quatre roues en l’air. C’est dans ces circonstances que les assaillants ont extirpé les passagers de l’habitacle et les ont abattus à bout portant. Le chauffeur, qui était dans le coma, selon certaines sources, a eu la vie sauve car considéré comme mort par les assaillants. Oumarou Dicko, fin politicien, était député-maire de Djibo, depuis 1995 et secrétaire général du parti ODP/MT Djibo de 1995 à 1996, secrétaire général du CDP de 1996 à 2019.Homme de conviction, il était père de 6 enfants. Ses 3 compagnons d’infortune ont été inhumés le lundi 4 novembre 2019 à Djibo en présence d’une population sortie massivement les accompagner à leur dernière demeure. Parmi celle-ci, on pouvait compter une délégation de députés et de ministres. Exceptionnellement, le député maire a été enterré à domicile sous le regard des administrés meurtris par la douleur. Oumarou Dicko n’a jamais voulu abandonner ses administrés malgré les menaces de mort proférées contre lui. En effet, c’est dans son combat quotidien pour rester auprès des populations qu’il est tombé les armes à la main. Selon une source qui préfère garder l’anonymat, « le maire était notre seule source d’espoir. Grâce à lui, on avait le courage d’aller et venir malgré la précarité de la situation sécuritaire. Nous avons quitté la ville de Djibo parce que la situation sécuritaire y est compliquée. Mais depuis que j’ai appris qu’il continuait à se rendre à Djibo, cela m’a motivé à y repartir ». Une autre source affirme que le courage du défunt édile motivait certains résidents à ne pas quitter la ville après le départ des policiers. Et d’ajouter que cette perte va à coup sûr provoquer un départ des fonctionnaires qui avaient commencé à revenir dans la commune.
H.A.N.
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