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Affaire Rose Marie Compaoré : Et pourtant la famille a reçu le rapport médical !

 

Cher Wambi,

 

 

à l’instar de bien des pays, le Burkina Faso a entrepris d’alléger les mesures gouvernementales prises dans le cadre de la lutte contre la propagation de la covid 19. Ainsi de la réouverture des marchés, yaars et lieux de culte, de la levée de la quarantaine qui frappait toutes les localités ayant enregistré au moins un cas de contamination, de la reprise des transports en commun. Demain, ce sera au tour des bars, « maquis » et « tchapalodromes » de renouer avec la clientèle, si tant est qu’ils s’étaient  pliés à l’injonction de ne plus permettre de consommer sur place.

 

 

Petit à petit donc, la vie reprend son cours normal avec, hélas, un certain relâchement constaté dans le respect des consignes sanitaires comme la distanciation physique, le port du cache-nez.  

 

Mais, on ne le dira jamais assez, à l’étape actuelle de la lutte contre la pandémie de la covid 19, où il n’existe pas de remède encore moins de vaccin, seule la discipline collective demeure l’antidote contre l’expansion de ce virus à couronne qui a fait à la date du 12 mai 51 décès dans notre pays.

 

Parlant de décès, cher cousin, tu as sans nul doute suivi la polémique sur le cas du député Marie-Rose Compaoré de l’UPC et 2e vice-présidente de l’Assemblée nationale, décédée le 18 mars dernier officiellement de la covid 19. Je dis bien « officiellement de la covid 19 », car pour la famille de la défunte, soutenue par une partie de l’opinion, le coronavirus n’est pas du tout en cause dans la disparition de la secrétaire générale nationale adjointe du BEC de l’UPC.

 

Au regard de la tournure prise par l’affaire Marie-Rose Compaoré et des ratés constatés dans la communication du gouvernement sur le dossier, l’Assemblée nationale burkinabè a mis en place une mission d’information sur la gestion de la covid 19. Elle s’est rendue hier à l’hôpital de Tengandogo, centre de prise en charge des malades, et sera ce week-end à Bobo-Dioulasso, Tenkodogo et Dédougou.

 

Aujourd’hui vendredi 15 mai à l’Assemblée nationale, la mission, dirigée par le député Bénéwendé Stanislas Sankara, aura une séance d’échanges avec les familles des personnes décédées ou affectées.

 

Le rapport, qui est attendu en début de la semaine prochaine, permettra-t-il de faire la lumière sur la cause exacte du décès du député Marie-Rose Compaoré ?

 

En tout cas, cher cousin,  selon différentes sources aussi bien hospitalières qu’administratives, la famille, qui a entamé des démarches pour obtenir le dossier médical de la défunte, a bel et bien eu gain de cause. Le document lui a été transmis le 10 avril 2020 sous pli fermé au secrétariat de la direction générale de l’hôpital de Tengandogo. C’est-à-dire dix-sept jours avant la diffusion du reportage de BF1 au cours duquel le mari de la défunte a soutenu n’avoir reçu aucun papier attestant la cause du décès de son épouse.

 

Quant au dossier médical, à  ne pas confondre avec le rapport médical, m’a-t-on expliqué, il est la propriété de l’hôpital, et ne peut être remis que sur autorisation du juge. Le médecin étant tenu au secret médical.   

 

Sans nul doute on devrait en savoir davantage puisque la famille Compaoré se serait attachée les services d’un avocat en la personne de Me Prosper Farama. 

 

 

 

Cher Wambi, c’est un truisme que de l’affirmer, depuis son éruption, la covid 19 a bouleversé des pans entiers de la vie des mortels que nous sommes. Que ce soit sur les plans social, économique ou religieux, de fortes perturbations ont été enregistrées. Le secteur éducatif ne fait pas exception à la règle avec des établissements scolaires et universitaires qui ont été fermés avant l’heure, dès début mars. A la date d’aujourd’hui, la reprise des cours est encore hypothétique au primaire, au secondaire et au niveau des étudiants de première et deuxième années dans les universités publiques.

 

Cette incertitude qui plane sur l’école n’est pas pour arranger les choses dans les établissements d’enseignement, car un bon nombre d’entre eux commencent à tirer le diable par la queue, les caisses étant de plus en plus vides. Ces tensions de trésorerie sont causées par la suspension des cours en mars dernier et à quelques jours des congés du second trimestre. Du coup, les dernières tranches de la scolarité de beaucoup d’élèves sont impayées. Avant, pour recouvrer les sommes dues, les établissements bloquaient les bulletins des élèves non en règle afin de contraindre les parents à acquitter du reliquat de la scolarité de leurs enfants. Mais avec la suspension des cours, les écoles ne peuvent plus actionner ce levier qui a fait ses preuves par le passé. Sans reprise des cours, il sera difficile pour les établissements d’entrer en possession de ce que certains parents d’élèves leur doivent.

 

En outre, cher cousin, il y a le gap financier causé par la puissance publique elle-même : en effet, l’Etat doit de l’argent aux établissements conventionnés dans lesquels il affecte des élèves ; malheureusement, cette manne financière compensatrice n’est pas encore tombée dans l’escarcelle des bénéficiaires.

 

Dès lors, cher Wambi, avec ces données en main, on peut comprendre la crise financière qui sévit dans les établissements scolaires. La situation est d’autant plus préoccupante que certains ont du mal à assurer les fins de mois de leur personnel. A ce propos, la dernière fois, un directeur d’un grand établissement de la place me confiait qu’avec les reliquats de  frais de scolarité et ce que l’Etat lui devait, il avait près de 20 millions de nos francs dormant dehors alors qu’il a des charges incompressibles chaque fin de mois.

 

 

 

Cher Wambi, toujours du côté de l’éducation, il demeure un flou à l’horizon concernant le mode opératoire pour faire passer ou redoubler les élèves des classes intermédiaires. Sur ce point, on n’a pas encore réussi à mettre tout le monde d’accord dessus. Par contre, on s’achemine vraisemblablement vers des examens de fin de cycle pour les élèves des classes de CM2, de 3e et de  terminale.

 

Si on parle beaucoup des élèves des classes d’examen, on parle peu du cas des enseignants qui doivent passer les épreuves de certification professionnelle. En effet, avec la covid 19, se pose la question de l’administration des épreuves écrites et pratiques pour les enseignants stagiaires du primaire et du secondaire. Des discussions sont en cours avec les partenaires, et parmi les solutions proposées il y aurait celle qui consisterait à évaluer les candidats sur la base des fiches de préparation qu’ils soumettront aux jurys. Mais la faiblesse de cette proposition se trouve dans le fait que certains candidats à la certification et adeptes de la courte échelle pourraient se faire aider par des personnes qualifiées, ce qui piperait les dés. Alors on attend de voir ce qui sortira du chapeau des autorités chargées de cette question de la certification des enseignants.

 

 

 

Cher Wambi, pendant deux longs  mois,  la pandémie de la covid 19 a monopolisé l'actualité burkinabè au point qu'on en était à se demander si ce n’est pas ce virus qui dictait désormais le tempo de la vie nationale et fédérait toutes les énergies au détriment d’autres périls, comme celui du terrorisme.

 

Au sujet de la situation sécuritaire,  je te parlais dans mes précédentes lettres  de la triste réalité de Djibo, chef -lieu de la province du Soum, sous le coup d’un blocus imposé par les terroristes qui ont un sanctuaire dans les encablures de Mentao. Ces hommes en armes  refoulent  les usagers de la  route nationale N°22 reliant Ouagadougou à Djibo surtout à partir du tronçon Namsiguia-Djibo,  longue de quelque 36 kilomètres.  Si l'intervention des FDS a permis le ravitaillement occasionnel de la ville, les actions terroristes sur cette voie sont cependant  quasi quotidiennes :

 

en effet,  cher cousin, les  assaillants arrêtent les véhicules et contraignent leurs  occupants  à poursuivre la route à pied. Chauffeurs et passagers sont intimés de ne plus emprunter cet axe sous peine de subir la colère de ceux qui se comportent comme en terrain conquis. Face à cette situation, certains transporteurs  préférèrent  s'arrêter à Namsiguia, dernier village de la province du Bam, à partir duquel  les passagers doivent se débrouiller pour arriver à bon port. Avec tout ce que cela comporte comme risques.  Comme ce fut le cas mardi dernier où un enseignant à la retraite a trouvé la mort au cours de  ce "chemin de croix " ; chose qui contribue à nourrir le sentiment d’abandon  au sein des populations locales.

 

Sur le front, l’armée, la gendarmerie et la police continuent d’opposer une résistance farouche aux groupes terroristes qui enregistrent toujours et toujours de lourdes pertes : en atteste ce dernier communiqué en date de l’état-major général des Armées dont voici l’intégralité :

 

 

 

Dans la nuit du 11 mai 2020 vers 9h, une unité du détachement militaire de  Seba (Province du Yaga) en mission de reconnaissance a été la cible d’une embuscade tendue par des individus armés qui se trouvaient sur un site d’orpaillage à l’entrée du village de Kankanfogouol à 5 km de la frontière nigérienne.

 

L’unité, dans sa réaction, a pu neutraliser une vingtaine de terroristes. Huit (08) de nos soldats ont malheureusement perdu la vie au cours des combats. Tout en  saluant la mémoire de ces soldats qui se sont battus jusqu’au sacrifice suprême, le chef d’état-major général des Armées présente ses sincères condoléances aux proches des défunts.

 

Il saisit cette occasion pour inviter les internautes, par respect de la douleur des familles et des procédures en vigueur pour les informer en de pareilles circonstances, à s’abstenir de publier les identités des soldats disparus.

 

 

 

La Direction de la Communication et des Relations publiques des Armées

 

Cher Wambi, à présent, je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

En temps normal, ça aurait dû être un grand jour  où tous les fils de la région vont communier dans un même élan.  C’est en effet ce matin à partir de 9h qu’a lieu la cérémonie solennelle d’allégeances  qui marque l’investiture du 32e monarque du Gulmu, Thiombiano Mindiediba, qui signifie « ils m’appartiennent ». Un prénom qu’on aurait pu dire prédestiné à celui qui est commerçant de matériaux de construction sauf que, depuis sa désignation le week-end passé quelque neuf mois après le décès de Kupiendiéli,  il fait face à une fronde d’une partie des familles régnantes qui lui préfèrent  Thiombiano Mohamed Tiguié. Instituteur, ancien  footballeur, ce dernier est  actuellement  le premier adjoint au maire de Fada. Lui aussi semble avoir un nom prémonitoire puisque son nom Tiguié en gulmancéma veut dire « nous n’avons pas peur », et à ce qu’on dit, la semaine prochaine, il devrait également faire son intronisation. Deux têtes pour un bonnet donc.  A moins que, d’ici là, les tractations souterraines menées depuis une semaine ne débouchent  sur un modus vivendi entre les notabilités on ne peut plus divisées en ce moment, chacune ayant choisi son camp. En attendant, on se demande bien où conduira cette querelle de couronnes et ce que nous réserve la journée d’aujourd’hui dans le chef-lieu de la province du Gourma. 

 

 

 

Il n’y a aucun doute que la liste des candidats à la présidence de la Fédération burkinabè de football n’est pas encore bouclée. Après Amado Traoré qui a annoncé très tôt la couleur, c’est Lazare Banssé qui s’est lancé dans la course la semaine passée. Il y a encore des prétendants à la présidence de la faîtière du sport-roi : l’un des lieutenants du colonel Sita Sangaré, en l’occurrence son actuel 1er vice-président, Laurent Blaise Kaboré, veut sortir du bois. Cet inspecteur des douanes, a-t-on appris, bénéficierait du soutien de bon nombres de membres du bureau sortant ainsi que d’acteurs-clé du football burkinabè, qui d’ailleurs le poussent à déclarer sa candidature. L’homme était resté réservé sur la question, mais son entourage révèle que, depuis quelques jours, il multiplie les séances de travail et les contacts. D’aucuns diraient que la rupture est consommée entre Sita Sangaré et Laurent Blaise Kaboré.  La semaine dernière, le public sportif a assisté à la déclaration de candidature de Lazare Banssé, présenté comme le candidat du bureau exécutif sortant, notamment celui de Sita Sangaré « après avoir observé et analysé les forces et les faiblesses de ses vice-présidents». Cette sortie aurait offusqué plus d’un à cause de sa dépréciation de ses collaborateurs.

 

Il se murmure, de plus, que Bertrand Kaboré pourrait aussi annoncer sa candidature dans les jours à venir. L’ancien SG de Sita Sangaré, qui était pressenti pour être son directeur de campagne lors de la conquête d’un 3e mandat, veut aussi se lancer dans la bagarre. Que dire de Mori Sanou, ancien directeur général des sports, qui a plusieurs fois pris le départ, mais n’est  jamais arrivée ?

 

 

 

Ces derniers jours, on a vu circuler sur la toile une information indiquant que l’audience de confirmation des charges dans l’affaire Dabo Boukary aura lieu le 21 mai 2020. Certes, on savait que le dossier du  procès de cet étudiant de 7e année de médecine, assassiné en mai 1990, était dans les tuyaux, mais la date avancée est plus que douteuse, puisque le jeudi 21 mai est le  jour de l’Ascension et donc férié. Mais voulant en savoir plus, nous avons passé un coup de fils aux avocats de la défense, Me Mathieu Somé, et de la partie civile, Me Prosper Farama. L’un comme l’autre nous ont indiqué n’avoir pas été informés d’une telle audience et à la date annoncée.

 

Pour l’heure, trois personnes sont inculpées dans le dossier Dabo Boukary : il s’agit du général Gilbert Diendéré, du colonel Mamadou Bamba et d’un chauffeur, le conducteur de la Jeep dans laquelle l’étudiant en médecine avait été jeté et transporté hors du campus de Zogona. Ils sont tous inculpés pour séquestration et assassinat.

 

Espérons que, dans les semaines et mois à venir, ce dossier connaîtra une évolution notable et le dénouement.

 

 

 

12 mai 2019 - 12 mai 2020, cela fait un an que l’église catholique de la paroisse de Dablo dans la province du Sanmatenga a été la cible d’une attaque terroriste. En rappel, c’est en pleine célébration eucharistique dominicale qu’une trentaine d’individus lourdement armés juchés en binôme sur des motos grosses cylindrées ont fait irruption dans la cour de la mission catholique et encerclé l’église. Ces hommes « sans foi ni loi » ont assassiné sur le champ le prêtre célébrant et par ailleurs vicaire de la paroisse, âgé de 34 ans, l’abbé Siméon Dakiiswende Yampa, et cinq fidèles chrétiens qui sont : Maurice Kouka Sawadogo (78 ans), Paul Ousseni Sawadogo (60 ans), Jacques Zaksoaba Bamogo (56 ans), Robert Rasablga Sawadogo (43 ans) et Michel Sawadogo (21 ans). Les assaillants ont aussi profané l’église en incendiant les meubles, les documents, les ornements liturgiques et la sacristie. Le tabernacle, qui a résisté au saccage, a reçu trois balles. Les visiteurs indésirables ont intimé aux fidèles qui étaient confinés à l’intérieur de l’église de renoncer à leur foi chrétienne, et les croix ainsi que d’autres objets de piété ont été saisis et jetés dans les flammes. D’autres biens des fidèles tels que les téléphones portables, des numéraires et des motos ont été confisqués et emportés. Le véhicule d’un fonctionnaire qui était stationné non loin de l’église a été également incendié.

 

Lutte contre la covid 19 oblige, les prêtres, les religieux et les fidèles chrétiens du diocèse de Kaya dont relève la paroisse de Dablo ont, en ce triste anniversaire, prié individuellement pour le repos des âmes des 6 martyrs de la foi chrétienne et  le retour de la paix dans le pays.

 

 

 

La conjugaison d’efforts entre les Forces de défense et de sécurité et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dans la lutte contre l’insécurité et le terrorisme semble redonner de l’espoir aux populations des trois provinces de la région du Centre-Nord, à savoir le Sanmatenga, le Bam et le Namentenga. Contrairement à certaines régions à grands défis sécuritaires, le Centre-Nord n’a pas enregistré d’attaque terroriste depuis le début du mois de mai. C’est en effet la conséquence des opérations conjointes FDS-VDP qui sont menées dans la discrétion sur le terrain. Celles-ci ont permis de démanteler de nombreuses bases terroristes dans les trois provinces. Selon nos informations, certains villages enregistrent depuis quelques jours le retour de leurs habitants qui s’étaient déplacés dans des localités plus paisibles. Jadis risqués en raison des actions de terreur qui y sont perpétrées par les forces du Mal, certains axes routiers du nord de la région sont de nos jours praticables. Cette accalmie sur le plan sécuritaire a aussi permis aux organisations humanitaires d’approvisionner les camps d’accueil de personnes déplacées internes des localités qui étaient jusque-là inaccessibles. Le souhait ardent des milliers de déplacés internes est de voir cette opération conjointe FDS-VDP se perpétuer afin de permettre le rétablissement de la sécurité et la quiétude dans leurs localités d’origine.             

 

 

 

Après plus de dix ans d’expérience au sein du Groupe conseil en développement de l’habitation (CDH), notre compatriote Murielle Kwendé vient d’être promue au poste de directrice générale de ce géant de l’immobilier au Canada. 

 

Titulaire d’un D.E.S.S. en gestion des HEC et d’un baccalauréat en biochimie de l’UQAM, Murielle Kwendé a une bonne connaissance des défis liés au développement des projets dans l’immobilier communautaire.

 

« Sa formation, son expérience et son engagement sont autant d’éléments qui contribueront à actualiser et à poursuivre l’accomplissement de la mission du Groupe CDH », a dit le président du conseil d’administration dudit Groupe, Claude Roberge.

 

Le Groupe CDH est une entreprise d’économie sociale de plus de 40 ans d’existence spécialisée dans la réalisation de projets immobiliers communautaires, principalement au profit des coopératives d’habitation et d’organismes à but non lucratif. Depuis 1976, il a à son actif la réalisation de près de 8 000 logements dans la région métropolitaine de Montréal.

 

Bon vent, Murielle !   

 

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 

 Passek Taalé

 

 

 

Dernière modification ledimanche, 17 mai 2020 19:59

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