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Toégui : Un élucubreur devant l’Eternel

 

Cher Wambi,

 

Le 26 novembre 2020, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a proclamé les résultats provisoires de la présidentielle et des législatives du 22 novembre. Mais depuis, on attendait de connaître les résultats définitifs qui, comme tu le sais, émanent du Conseil constitutionnel et consacrent, en dernier ressort, l’issue des élections.

 

 

Eh ! bien, cette attente sera enfin comblée puisque, le 14 du mois courant, Kassoum Kambou, le président du Conseil constitutionnel, a signé deux ordonnances fixant l’audience solennelle de proclamation des résultats définitifs de l’élection du président du Faso au vendredi 18 décembre 2020 à 10 heures et celle de proclamation des résultats définitifs de l’élection des députés de l’Assemblée nationale au dimanche 20 décembre 2020 à 10 heures. Ces deux audiences solennelles auront lieu dans la salle d’audience du Conseil constitutionnel.

 

A ce propos, le Conseil constitutionnel a publié hier un communiqué signé de son secrétaire général Daouda Savadogo. J’en ai eu copie et je m’empresse de te le faire lire :

 

« Le Président du Conseil constitutionnel porte à la connaissance des acteurs du processus électoral et des citoyens burkinabè que les audiences de proclamation des résultats définitifs des élections couplées du 22 novembre 2020, dont les dates ont été fixées par Ordonnance n° 2020-021/CC/PDT/CAB/EFP pour l’élection du  Président du Faso et par Ordonnance n°2020-022/CC/CAB/EL pour l’élection des députés à l’Assemblée,  seront retransmises en direct sur les antennes de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB radio et télévision). 

 

Ce sera le vendredi 18 décembre 2020 à 10h00 pour l’élection du Président du Faso, et le dimanche 20 décembre 2020 à 10h00 pour  l’élection des députés à l’Assemblée nationale.

 

Les personnes qui voudraient suivre l’audience en présentiel devront  porter le masque ou cache-nez et se désinfecter les mains à l’entrée de la salle d’audience. »

 

Cher cousin, sauf tremblement de terre, ça m’étonnerait qu’il y ait un grand bouleversement au point de remettre en cause la victoire annoncée de Roch Marc Christian Kaboré. Tout au plus aurons-nous quelques légers réajustements des scores réalisés par les différents prétendants à la magistrature suprême mais pas de quoi donner l’insomnie au mari de Sika.

 

Après la consécration de la victoire, la prochaine et dernière étape demeure l’investiture du président du Faso pour son second mandat et l’installation de la nouvelle Assemblée nationale.

 

Sur ces deux points, j’ai vu circuler sur les réseaux sociaux des informations faisant état de ce que le président élu sera investi le 28 décembre et que les députés, eux, prendront fonctions le 30. Même au sein du parti au pouvoir, le MPP, il y a des militants, et souvent pas des moindres, qui confirment la date du 28 comme celle de l’investiture de Roch. Je ne sais pas sur quelle base cette date est annoncée. Mais, cher Wambi, ce que je sais, c’est que c’est le Conseil constitutionnel qui doit prendre une ordonnance pour fixer l’audience solennelle de prestation de serment du chef de l’Etat et cette ordonnance ne peut être prise qu’après la proclamation officielle et définitive des résultats. C’est dire que ces dates avancées ne sont pas officielles même si après elles concordaient avec celles que les Sages vont annoncer.

 

De sources proches du parti au pouvoir, j’ai appris, cher cousin, qu’une vingtaine de chefs d’Etat pourrait prendre part à l’investiture de Roch, qui était cette semaine à Abidjan, puis à Conakry pour l’investiture de ses homologues ivoirien et guinéen. Au nombre des présidents annoncés à Ouagadougou, il y a Alassane Ouattara qui aurait déjà confirmé son arrivée.

 

Cher Wambi, au sujet de la covid 19, je n’ai pas besoin de te faire un dessin puisque le fléau est mondial  et que, dans tous les pays, c’est de nouveau le branle-bas de combat pour stopper sinon freiner la propagation de ce virus qui, décidément, n’en finit pas de se jouer de tout le monde. Aux pays des nasara, les records de contaminations se succèdent alors que le nombre de morts est en constante augmentation. Même Emmanuel Macron, le président français, vient d’être testé positif à ce virus à couronne. L’annonce de sa contamination a été faite hier matin. Il a été mis à l’isolement, mais continuera à assumer ses fonctions même si c’est surtout le télétravail qu’il effectuera davantage.

 

En Afrique, sans pour autant atteindre l’ampleur du fléau en Europe ou aux Etats-Unis, la situation reste très préoccupante, car depuis quelques semaines, on assiste à une résurgence de la pandémie avec tout ce que cela entraîne comme mesures restrictives de la mobilité des populations. Que ce soit en Afrique du Sud, au Sénégal, au Mali, en Mauritanie ou encore en RD Congo, les Etats sont en train de prendre des dispositions allant de la fermeture de  lieux de vie comme les bars, les restaurants, les marchés, les écoles, et les lieux de culte à la restauration des couvre-feux.

 

Cher Wambi, chez nous au Burkina Faso, le Premier ministre a réuni mercredi un conseil de guerre à la primature. Mais à part les fortes exhortations au respect des gestes barrières, aucune mesure n’a été prise alors que, cher cousin, on assiste à un spectaculaire rebond des cas confirmés de contamination  dans notre pays. Juges-en toi-même :

 

- 04 décembre : 56 cas confirmés

 

- 05 décembre : 103 cas confirmés

 

-06 décembre : 154 cas confirmés

 

- 07 décembre : 110 cas confirmés

 

- 11 décembre : 171 cas confirmés

 

- 12 décembre : 136 cas confirmés

 

- 13 décembre : 179 cas confirmés

 

- 14 décembre : 91 cas confirmés

 

- 15 décembre : 149 cas confirmés

 

Et le comble, c’est que les fêtes de fin d’année sont déjà là. Ce sont des moments propices aux contacts et effusions de tout genre entre les gens dans les familles, les quartiers, les lieux de culte et de réjouissances. Il faut alors craindre des lendemains encore plus sombres. Alors fêtons certes, mais n’oublions pas de respecter les mesures barrières.

 

 

 

Imagine-toi, cher Wambi, qu’il arrive, même aux élucubreurs les plus blindés, de casser la pipe… ou la plume si tu veux.

 

Hélas, cher cousin, c’est l’incroyable pied-de-nez que vient de faire aux lecteurs de la page 6 de L’Observateur Paalga dechaque mardi Sidiki Charles, alias Toégui, qui a tiré sa révérence hier jeudi de bonne heure au CHU de Bogodogo à Ouagadougou.

 

Ni les têtes et queues de tortue de son oncle Tougoulo ni les autres potions magiques de tous les thaumaturges du Samogoland n’ont réussi à le retenir encore parmi nous, alors que ses nombreux amis et cadets, comme Louis Bandaogo, n’arrêtaient pas de le taquiner, dans l’impatience de sabler le gnontôrô à l’occasion de ses quatre-vingts ans qu’il aurait eu en septembre 2021.

 

Sacré Sidiki Charles de « Monsieur Emile » qui ne comprenait que dalle en calcul mental à l’école de la Salle mais qui savait si bien assaisonner la langue de Molière au grand bonheur des internautes comme Kôrô Yam Yellé !

 

D’avoir été un des plus hauts cadres de l’administration postale de son pays ne lui suffit pas. Il n’y a que lui à pouvoir s’enorgueillir d’avoir été le patron du patron des patrons burkinabè puisqu’au temps jadis, il a eu à chaperonner le jeune Tinpiga Apollinaire Compaoré, président en exercice du CNPB (1), quand de sa brousse du Bazèga, ce dernier s’en vint chercher fortune à Ouaga.

 

Malgré sa réussite légendaire, Apollinaire continue de lui donner du « patron Charles » en toute circonstance et affectueuse révérence.

 

Au moment de tracer ces lignes, je ne savais pas, cher cousin, ni le jour ni l’heure des obsèques du chroniqueur de génie de L’Observateur car on attendait toujours sa fille Aline, épouse Baijot vivant en Belgique.  

 

En attendant d’y revenir, j’ai foi que saint Pierre, qui sait aussi goûter l’humour, les calembours et autres traits de génie, s’est empressé de lui ouvrir grandes ses portes pour venir « enjailler » davantage son royaume céleste.

 

Requiescat in pace – Qu’il repose en paix.

 

Dans ce sens, on peut dire que Toégui est vraiment et désormais un élucubreur devant l’Eternel.

 

(Cf. communiqué nécrologique de la famille en page intérieure de L’Observateur Paalga).   

 

Je reste dans la même veine, cher Wambi, pour t’annoncer le décès, le dimanche 13 décembre dernier, du professeur Auguste Zouré, angliciste à l’université Joseph Ki-Zerbo à l’âge de 78 ans.

 

Après une veillée mercredi en son domicile de la zone du Bois et les hommages à l’université hier jeudi à partir de 11 heures, la messe de requiem a eu lieu à partir de 14 heures à Saint Camille suivie de l’inhumation à son domicile.

 

 

 

A présent, cher Wambi, je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

Le phénomène du syndicat des hommes fait le buzz sur les réseaux sociaux ces jours-ci. Sur le ton de la plaisanterie, les hommes s’entre-exhortent à ne pas dépenser plus de 2 000 F comme frais de transport de leurs copines. Les dames aussi leur répondent dans un humour tout aussi sarcastique.

 

Votre journal en ligne, www.lobspaalga.com revient sur ce buzz des réseaux sociaux. Un article que vous pouvez lire en suivant ce lien, histoire de vous informer du phénomène et de ses origines et de vous détendre un peu. Alors vite, cliquez sur le www.lobspaalga.com pour lire cet article et bien d’autres sujets d’intérêt.                      

 

 

 

-Le jeudi 31 décembre 2020 à partir de 9 heures, l’Eglise des Assemblées de Dieu de Tanghin-Barrage va procéder à l’inauguration de son nouveau temple. Ce lieu de culte, d’une capacité de cinq mille cinq cents places à la gloire du Dieu de Jésus-Christ, est l’aboutissement d’un projet porté par toute l’assemblée locale depuis le 13 mars 2016, encouragé par le Président de l’Église nationale (le Rev.Dr. Michel Ouédraogo) et conduit  par le Saint-Esprit, guide infaillible. Cette maison de prière, dont l’inauguration intervient cinquante-sept mois après la pose de la première pierre, a été édifiée sous le management d’un comité de construction sous le leadership de Moïse Sawadogo, pasteur principal de ladite église locale.

 

 

 

-Ce vendredi 18 décembre  à partir de 20 heures, l’espace culturel Jean-Pierre Guingané abritera la 3e édition des « Trophées de la ville ». L’initiative, qui vise à instaurer une saine émulation entre les conseils communaux, distingue, depuis son lancement, les actions des élus locaux et de toutes les personnes physiques ou morales qui œuvrent au développement des villes et au bien-être des citadins.

 

Au programme de cette soirée de gala : remise des trophées, dîner et prestations d’artistes.  

 

(1) Conseil national du patronat burkinabè

 

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 Passek Taalé

Dernière modification ledimanche, 20 décembre 2020 19:36

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