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Assassinats de femmes à Ouahigouya : La ministre Laurence Ilboudo aux côté des frondeuses

Suite à leur marche du jeudi 20 mai 2021 pour dénoncer  l’assassinat d’une femme au secteur 6 de Ouahigouya par son mari au cours de la matinée de ce jour et un autre survenu le 2 mars 2021, les femmes de Ouahigouya sont encore ressorties le vendredi 21 mai pour manifester leur ras-le-bol.

 

 

Fortement mobilisées, la plupart munies de branches d’arbres, des femmes de la ville de Ouahigouya ont marché pour une deuxième fois le vendredi 2021 pour dénoncer les tueries de leurs camarades.

 

 

 Après un tour chez Naaba Kiiba, roi du Yatenga, elles ont pris la direction de la brigade de gendarmerie où elles étaient la veille. Leur principale revendication, la libération du présumé auteur du crime dans la matinée du jeudi 21 mai 2021 afin d’en finir avec lui. Devant le refus des pandores de se plier à leur exigence, elles ont replié à la place de la nation où certaines ont bloqué la route principale menant au commissariat de la police nationale. Certaines, brandissant les branches d’arbres,   menaçaient de fouetter les hommes de passage. Alertés, le gouverneur de la région du Nord, Justin Somé, et la 1re adjointe au maire de Ouahigouya, Mme Sodré/Sangarba Djénéba, ont rencontré les frondeuses. Ils ont vigoureusement condamné ces tueries avant d’inviter les femmes à la retenue, les conseillant de faire confiance à la justice quant aux sanctions à infliger aux  présumés assassins. Après le départ des deux autorités, arrivera la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Laurence Ilboudo/Marshall. Elle a traduit sa compassion et sa solidarité à la lutte engagée par les femmes de Ouahigouya contre les violences que certaines d’entre elles ont subies ces derniers jours. Pour la patronne du ministère de la Femme, c’est inadmissible et inacceptable que dans une république, des individus pour des prétextes fallacieux attentent à la vie de leurs conjointes. Elle a traduit son engagement personnel et celui de son ministère à faire en sorte que les auteurs de ces crimes soient punis à la hauteur de leur forfait. Elle a invité ses sœurs de Ouahigouya à manifester leur colère dans la responsabilité et dans le respect des règles républicaines ; ainsi pour dire de se démarquer de leur revendication de soumettre les fautifs à la vindicte populaire. Marie Laurence Ilboudo a insisté pour que les frondeuses fassent confiance à la justice dans le  traitement des deux dossiers.

 

 

Rappelons que la femme tuée au secteur 9 de Ouahigouya le 2 mars 2020, mère d’un garçonnet de deux ans, portait une grossesse de 3 mois. Celle assassinée le jeudi 20 mai 2021 au secteur 6 de Ouahigouya, Zongo Haguera, par son mari, un soudeur âgé de plus de 50 ans, mère de 3 enfants, était enceinte et à terme. A entendre l’entourage du présumé auteur du crime du jeudi 20 mai, ce dernier, traînant plusieurs années dans le métier de la soudure a formé plusieurs jeunes de la ville de Ouahigouya. Connu comme un infatigable travailleur et un père de famille responsable, personne ne le croyait capable d’un tel acte. Sa femme était vendeuse de condiments au marché Naab-raaga de Ouahigouya. Après avoir poignardé sa tendre moitié avec un morceau de fer et l’avoir enfermée dans la maison conjugale, il s’est fait déposer par un de ses fils qui n’était au courant de rien à la gendarmerie.   

E. A.O.

 

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