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Lutte contre la criminalité et la délinquance urbaine : SMART Burkina, l’œil et l’oreille des FDS

 

Sous le patronage du chef de l’exécutif, le ministre de la Sécurité, Maxime Koné, a officiellement lancé le jeudi 8 juillet 2021 à Ouagadougou, le projet SMART Burkina. Une initiative pour doter les deux principales villes du pays d’un système de vidéo-protection et d’un système de radiocommunication professionnelle, associant l’image à la voix, afin de donner plus de chance de succès aux opérations de sécurisation des populations.

 

 

Le Conseil des ministres du 7 octobre 2020 a adopté un projet de loi portant ratification d’une convention de prêt conclue une semaine plus tôt, le 29 septembre. Ledit projet de loi qui s’établit entre le Burkina et la république populaire de Chine, à travers EXIMBANK Chine, visait le financement du projet SMART Burkina, pour l’amélioration de la protection des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national. Projet prévu pour s’étaler sur 54 mois, la durée du remboursement du prêt, elle, est de 20 ans avec un différé de 5 ans. Le projet de loi avait été transmis aux parlementaires burkinabè qui l’ont adopté à l’unanimité lors de la plénière du 21 décembre 2020.

 

Le fameux projet a officiellement été lancé jeudi dernier, au cours d’une cérémonie rehaussée par la présence du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, de celle de l’ambassadeur de Chine auprès du Burkina, Li Jian, entre autres personnalités.

 

Le chef du projet, le commissaire principal de police, Issiaka Tou, le directeur général de HUAWEI Technologies Burkina, firme chinoise partenaire, ont tous salué le démarrage effectif du projet, qui a déjà donné satisfaction lors de sa phase pilote.

 

L’ambassadeur Li Jian perçoit à travers le début de la mise en œuvre de SMART Burkina un signal fort de l’excellence de la coopération entre la Chine et notre pays, singulièrement dans le domaine des techniques de l’information et de la communication. La Chine, a souligné le diplomate, accompagne le Pays des hommes intègres dans sa transformation digitale. Trois ans après la reprise des relations entre les deux entités, a-t-il précisé, les acquis sont déjà nombreux. Cela se vérifie dans plusieurs secteurs, et le meilleur reste à venir.   

 

Pour remporter la lutte contre la criminalité et la délinquance urbaine, aucune démarche n’est de trop pour le gouvernement burkinabè. C’est bien dans ce sens qu’intervient le lancement du projet SMART Burkina, rappelant ainsi son engagement à travers le PNDES, à renforcer la sécurité et la protection civile.

 

Pour le ministre de la Sécurité, Maxime Koné, la secrudescence de la délinquance urbaine au Burkina, notamment à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, demeure un souci majeur pour les forces de sécurité intérieure. Ces dernières en nombre insuffisant sont toujours en quête de matériels mieux adaptés au contexte sécuritaire. Les technologies de l’information et de la communication, à son avis, sont une des solutions les plus efficaces pour leur permettre d’accroître leur capacité organisationnelle et opérationnelle, afin de fournir de meilleurs services aux populations. La conception du projet SMART Burkina trouve là toute sa justification.

 

Il s’agit d’un outil technique et opérationnel de coordination et de commandement au profit des forces de sécurité intérieure. Sa mise en œuvre est estimée à 52 301 810 024 F CFA, avec une contribution sous forme de prêt de la Chine à hauteur de 47 200 000 000 F CFA, et 5 101 810 024 F CFA au titre de la contrepartie nationale.

 

SMART Burkina au regard des résultats du projet pilote SAFE CITY, a rappelé le ministre Koné, a fait ses preuves. Toutefois, les résultats enregistrés peuvent susciter des inquiétudes concernant la vie privée des citoyens. Mais le chef du département de la Sécurité a donné des assurances quant à l’objectif poursuivi par le nouveau dispositif sécuritaire. Il vise, a-t-il indiqué, à protéger et non surveiller, sécuriser et non épier. En plus de la règlementation de l’exploitation qui accompagnera le système, le traitement des données dans le cadre du projet se fera avec la Commission de l’informatique et des libertés (CIL).

 

Après Ouagadougou et Bobo-Dioulasso qui constituent la première phase du projet, SMART Burkina vise à terme la couverture nationale des villes du pays. Le gouvernement, foi du ministre de la Sécurité, a déjà entrepris des actions allant dans le sens de la formalisation de la deuxième phase, à travers la recherche de financements auprès de ses partenaires traditionnels.

 

 

 

D. Evariste Ouédraogo

 

 

 

 

 

Encadré

 

 

 

Caractéristiques du projet

 

 

 

SMART Burkina dont les travaux sont réalisés par les entreprises chinoises HUAWEI et la China international telecommunication construction corporation (CITCC) c’est :

 

-       650 Km de réseau Backbone en fibre optique pour interconnecter certaines villes et localités du pays ;

 

-       150 Km de réseau métropolitain en fibre optique pour interconnecter les différents sites dans la ville de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ;

 

-       Un Centre de commande unifié comprenant un Centre de commande national à Ouagadougou et un régional à Bobo-Dioulasso ;

 

-       Un système de vidéo-protection de 300 sites caméras (dont 220 à Ouagadougou) ;

 

-Un système de communication large bande comprenant :

 

    . 16 stations de base eLTE ;

 

. 700 terminaux mobiles ;

 

. 4 terminaux montés sur véhicule ;

 

. 4 drones.

 

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