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Mort agresseur du président malien : Un cadavre bien encombrant pour Goïta

 

Est-il mort de sa belle mort ou après avoir été frappé par on ne sait quel mal foudroyant qui l’a emporté dans sa cellule ? Ou l’a-t-on aidé à passer de vie à trépas, notamment en le torturant pour qu’il se mette à table ?

 

Ces questions taraudent les Maliens depuis l’annonce dimanche dernier par les autorités de la mort à l’hôpital du Point G à Bamako  de l’homme accusé d’avoir tenté d’assassiner le président de la Transition, Assimi Goïta. L’incident s’est passé, on se rappelle, le lundi 20 juillet 2021 à la grande mosquée de la capitale malienne, où un quidam a tenté de poignarder l’illustre fidèle, qu’il a voulu pour ainsi dire transformer en mouton du sacrifice le jour de la Tabaski.

 

Depuis, on se perd en conjectures sur les motivations de l’agresseur, dont on ne connaît toujours pas l’identité et sur ses éventuels complices s’il y en a. Le voici donc qui emporte le mystère dans sa tombe, même si les enquêtes ne vont pas pour autant s’arrêter si l’on en croit les autorités maliennes, pour qui « les premières informations recueillies indiquent qu’il ne s’agissait pas d’un élément isolé ».

 

Qu’à cela ne tienne, le décès du gardé à vue ajoute au mystère  et à la suspicion dans cette affaire déjà bien ténébreuse. En effet,  l’identité du prévenu n’a jamais été relevée, pas plus que celle de son éventuel avocat. Même son lieu de détention n’était pas connu. Autant de choses qui risquent de contenter les pyrrhoniens indécrottables qui doutaient déjà de la réalité de cette tentative  malgré la vidéo qui circule depuis en boucle sur les réseaux sociaux. Certains même ne sont pas loin de penser qu’on a fait taire à jamais l’agresseur pour qu’il ne dise pas des choses qui pourraient s’avérer compromettantes pour les nouveaux maîtres de Koulouba.

 

Il importe donc pour les premiers responsables maliens de tirer très rapidement cette affaire au clair pour ne pas avoir à la traîner, tel un boulet, tout au long de la transition. Espérons d’ores et déjà que le cadavre va parler puisqu’une autopsie a été décidée. Sans compter que certaines organisations de la société civile  comme la CNDH (Commission nationale des droits humains) commencent déjà à monter au créneau. En tous les cas, Assimi Goïta se serait bien passé de cette dépouille encombrante qui, d’une manière ou d’une autre, va hanter ses murs.

Issa K. Barry

Dernière modification lemardi, 27 juillet 2021 23:40

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