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Une Lettre pour Laye : Le diesel Roch doit mettre le turbo

 

Cher Wambi,

 

Depuis mercredi soir, le Burkina a un… ancien Premier ministre. Selon les usages républicains, le président du Faso a mis fin par décret aux fonctions de Christophe Joseph Marie Dabiré qui, plus tôt dans la journée, avait déposé sa lettre de démission auprès de son mandant. Un non-événement en somme. Comme je te le disais en effet dans ma dernière Lettre, son départ était acté et la question se pose surtout de savoir qui remplacera «der alter» comme chef de ce «gouvernement resserré et plus soudé» que Roch Marc Christian Kaboré a promis dans son adresse du jeudi 25 novembre 2021.

 

 

Je m’étais laissé dire d’ailleurs que vu l’urgence de la situation, les choses iraient cette fois-ci plus vite que d’habitude. Deux semaines après, on attend toujours. J’avais oublié, cher cousin, que le locataire de Kosyam est un moteur diesel, lent au démarrage, mais il faut bien qu’il se hâte. L’exercice, je le sais, n’est pas facile. Comment trouver effectivement un nouveau Premier ministre de combat au sens propre qui soit à la fois compétent, travailleur et au-dessus de tout soupçon telle la femme de César. A lui donc de faire le meilleur casting possible pour que les Burkinabè ne lancent pas des « tchrrrrr ». Quoi qu’il en soit, à défaut de l’avoir eu dans la foulée de la démission de Dabiré, j’espère qu’on aura le nom de son successeur  dans le courant de ce week-end si ce n’est pas déjà le cas au moment où tu me lis.

 

Cher Wambi, dans la situation dramatique où nous nous débattons, on ne peut pas se permettre le luxe de perdre trop de temps car il faudra ensuite engager des consultations pour la formation de la nouvelle équipe gouvernementale. Mine de rien, à ce train de sénateur, ça peut nous amener jusqu’en fin d’année alors que les ministères tournent au ralenti quand plane un remaniement, beaucoup désertant leur bureau pour aller sacrifier nuitamment des chiens rouges ou des bœufs noirs pour conserver leur fauteuil. Sauf que, ce coup-ci, aucun wack ne pourra sauver certaines têtes qui sentent le soufre.

 

Cher cousin, puisque le magicien de Tuiré n’est pas encore parvenu à sortir l’oiseau rare de son chapeau, l’événement cette semaine aura été finalement le rejet de l’enquête qu’il avait commanditée sur les « dysfonctionnements » dans l’armée suite à la tragédie d’Inata. Des investigations dont le rapport lui a été remis, comme promis, le mardi 30 novembre 2021 par le ministre de la Défense, le général de brigade Aimé Barthélemy Simporé, et le tout nouvel inspecteur des armées, le colonel major Windwaoga Kéré. Un rejet motivé par le fait que le rapport « ne présente pas assez d’éléments pour situer les responsabilités des uns et des autres dans la chaîne de commandement ».

 

Faut-il croire que le document a été bâclé ou que les fins limiers de la Grande Muette n’ont pas voulu noyer nommément leurs frères d’armes ? Je ne saurais te le dire mais si cette dernière hypothèse devait s’avérer, ce ne serait pas forcément si catastrophique. On peut même y voir la manifestation d’une certaine vertu fondamentalement militaire, car quand les soldats se mettent à se dénoncer les uns les autres, c’est leur cohésion qui en prend un coup et déjà qu’ils n’en mènent pas large, il n’y aurait alors plus rien à en attendre. Au demeurant, les enquêteurs eux-mêmes, qui font partie de la haute hiérarchie, sont-ils à l’abri de toute critique ? Des militaires soudés, mus par l’esprit de corps, ne se lâchent pas et préfèrent à la limite être punis collectivement que d’avoir à vendre leurs camarades. C’est peut-être ceci qui explique cela.

 

Cher cousin, je me demande si en annonçant urbi et orbi une enquête somme toute classique en pareille circonstance et en donnant de surcroît un dead line, le chef suprême des armées, qui tenait à montrer qu’il voulait changer son fusil d’épaule, ne s’est pas piégé lui-même. Malgré la pression de la rue et des réseaux sociaux à laquelle il faut savoir résister, toutes les affaires, surtout militaires, ne doivent pas se régler sur la place publique même si, à l’interne, il peut y avoir des sanctions disciplinaires de toutes sortes, voire des poursuites judiciaires,  quand ils ont merdé. Hélas, nous Burkinabè voulons une chose et son contraire : que les FDS luttent efficacement contre le terrorisme tout en divulguant aux quatre vents leurs petits et grands secrets. Malgré l’onde de choc d’Inata, cette enquête n’avait peut-être pas besoin d’une telle publicité. C’est seulement à la lumière de la valse des bérets et des futures décisions qu’on aurait compris que le premier magistrat en a tiré toutes les conséquences qui s’imposent. Maintenant qu’il a retoqué la copie des enquêteurs, il ne reste plus à ces derniers, ainsi désavoués, qu’à serrer les fesses et à se remettre à l’ouvrage ? En espérant que le texte revu et corrigé  recevra l’onction de Roch.

 

 

 

Cher Wambi, je t'informe que la femme de Pousbila a accouché d'un garçon, bien beau et  joufflu, malgré cette période d'angoisse et de vaches maigres. Pour le baptême de l'enfant,  j'ai pris la route de Djibo mercredi  8 décembre dernier en vue de m'acheter un bélier bien en corne au marché à bétail de ce chef-lieu du Soum. Mais mal m'en a pris car j'ai été obligé de rebrousser chemin face au blocus de la RN22 fait par les populations de Namsiguia et des villages environnants. Elles entendaient ainsi interpeller les autorités sur les contrôles d'identité des usagers effectués par des hommes armés sur le tronçon Bourzanga-Namsiguia et l'enlèvement systématique des ressortissants de cette localité. Le blocus a duré trois jours, soit de lundi à mercredi, et les organisateurs ont eu de la peine à y mettre fin. Ils ont attendu en vain les  autorités pour leur remettre main à main les doléances alors que ces derniers renâclent à prendre ledit tronçon. Les organisateurs qui, mercredi matin ont demandé la levée des barrières ont subi des injures que je me garde de préciser ici. Ils ont même été accusés d'avoir été corrompus par l'argent. Il a fallu le porte-parole du défunt chef Naaba Siguiri, Amid Sawadogo dit Amid CDR, le nouveau cheik Amadi Sawadogo et les anciens des différents quartiers pour calmer les ardeurs des extrémistes. Faute d'un face-à-face avec les autorités, les doléances ont été transmises par des moyens électroniques. Tu te demandes ce que ces populations en colère demandent ? Eh bien, je t'égrène  les six principaux points suivants :

 

-  libérer le tronçon Namsiguia-Bourzanga, long de 20 km, où les terroristes contrôlent les identités des usagers et enlèvent exclusivement les ressortissants de Namsiguia et tuent certains sur le bas-côté de la route ;

 

- organiser un ratissage dans les zones tenues par les terroristes au vu et au su de tous ;

 

- renforcer en nombre et en matériel les FDS et les VDP de Namsiguia, qui sont quotidiennement harcelés ;

 

- décentraliser l'aide humanitaire concentrée à Bourzanga au profit de  Namsiguia dont le nombre de déplacés ne cesse de croître quotidiennement suite aux récentes attaques dans la zone ;

 

- sécuriser les points d'eau, notamment le barrage de Kourao et les puits de Basnéré, situés non loin de la ville mais contrôlés par les terroristes ;

 

- réaliser des forages et réparer ceux en panne.

 

Grâce à l'action de sages, la route a donc été libérée dans la soirée du mercredi. Mais voilà qu’hier jeudi autour de 7h, les HANI ont attaqué par l'est de Namsiguia, notamment vers Kourao qu'ils contrôlent mais ils ont été vaillamment repoussés par les FDS et les VDP. Heureusement que ce n’était pas les jours antérieurs où les gens étaient sortis nombreux. La balle est désormais dans le camp des autorités politiques et militaires pour éviter une seconde crise.

 

 

 

Cher Wambi, le procès sur l’assassinat du capitaine Thomas Sankara se poursuit à la salle des banquets de Ouaga 2000, transformée en prétoire militaire pour l’occasion. Comme tu le sais, on est à la phase de l’interrogatoire des 111 témoins cités dans ce procès et, pour l’instant, seulement 37 ont pu déposer à la barre de la Chambre de première instance du tribunal militaire de Ouagadougou.

 

Si au début de l’audition de ces personnes le général Gilbert Diendéré était tranquille car aucun ne le citait ni ne l’incriminait, ce n’est plus le cas ces trois derniers jours car des témoins à charge sont appelés à la barre et ils mettent très à mal la ligne de défense du général.

 

En effet, depuis le début de cette affaire judiciaire, du cabinet d’instruction jusqu’au prétoire, Diendéré a toujours argué qu’il n’était pas au courant d’un coup d’Etat en préparation, qu’il n’était pas au Conseil de l’entente au moment des faits et qu’au contraire il avait convoqué une réunion regroupant les deux gardes rapprochées de Sankara et de Blaise pour faire baisser le mercure qui montait dangereusement.

 

Cette version du général est battue en brèche par les témoins qui défilent à la barre. Je n’en citerai que deux, à savoir Sibidou Léonard Gambo et Abdhramane Zetiyinga.

 

Lieutenant au moment des faits, mais aujourd’hui colonel major à la retraite, Gambo a soutenu dans sa déposition que Diendéré était au Conseil quelque deux minutes avant le début des tirs. Il étaye cela par le fait que le général l’a appelé sur la ligne fixe de son bureau et que lui aussi l’a rappelé sur la même ligne et qu’à peine une ou deux minutes plus tard, les tirs ont commencé. Mieux, il affirme que dès que les rafales ont débuté, il est descendu précipitamment de l’étage, que dans sa course il a dépassé le général sans l’avoir vu et que c’est ce dernier qui l’a appelé et il est retourné le rejoindre pour s’entendre dire que l’ETIR (Escadron de transport et d’intervention rapide) allait attaquer le Conseil et qu’il fallait que lui, Gambo, s’occupe de ses hommes pour la défense de la caserne.

 

Ce récit du témoin a été balayé du revers de la main par Diendéré qui soutient que Gambo était en permission (autorisation d’absence) et que de ce fait, lui ne pouvait pas appeler sur une ligne fixe quelqu’un qu’il savait absent. 

 

Le second témoin est l’adjudant-chef Abdhramane Zetiyinga. Il a confessé à la barre que Diendéré lui a dit le 15 octobre, après la fameuse rencontre des gardes rapprochées, que Sankara projetait d’arrêter Blaise à 20h et que pour éviter un bain de sang lui, Diendéré, comptait arrêter le président et le placer en résidence surveillée. Zetiyinga a déclaré que le général l’a instruit, quelques minutes avant le drame, qu’une fois que le cortège de Sankara entrait au Conseil, il ne devait laisser personne accéder à l’antre de la Révolution d’août.

 

Voilà la situation délicate dans laquelle se trouve le mari de Fatou, qui a nié aussi les déclarations du témoin Zetiyinga.

 

Justement, parlant de ce jugement, je voudrais t’informer, cher cousin, que le président de la chambre, Urbain Méda, compte suspendre le procès après l’audience du jeudi 23 décembre 2021 jusqu’au 4 janvier 2022. Une suspension motivée par les obligations des fêtes de fin d’année…

 

 

 

Oui, cher Wambi, je te confirme le rappel à Dieu le lundi 15 novembre dernier à Ouagadougou, dans sa 90e année, de Mme Kwendé Delphine née Zinsou. Epouse de feu Kwendé Grégoire, le tout premier titulaire du CAPES de Physique-Chimie de notre pays, Mme Kwendé fait partie de la première génération des sages-femmes d’Etat de la Haute-Volta. Très active par ailleurs dans la vie associative, elle a été également promotrice d’une école privée (Ecole Mamdaabo) et a aussi exercé dans la délégation médicale. Ses obsèques se dérouleront du 12 au 18 décembre, respectivement au Burkina Faso, sa terre d’adoption, et au Bénin, sa terre natale, selon un programme fourni dont je te donne les grandes étapes.

 

Au Burkina Faso

 

-               Dimanche 12 décembre 2021 : veillée de prière à partir de 20h au domicile de la défunte à la cité Azimmo Ouaga 2000

 

-               Lundi 13 décembre 2021 : levée du corps à 7h 30 au domicile de la défunte et messe à Jean XXIII à 8h 30

 

Au Bénin

 

-               Mardi 14 décembre 2021 : arrivée de la dépouille mortelle à Cotonou à 13h et départ pour Ouidah à 14h 30, puis bénédiction du corps à la Basilique de Ouidah

 

-               Mercredi 15 décembre 2021 : veillée-messe en l’église Saint-Michel de Cotonou à 20h et veillée traditionnelle à Porto-Novo à 22h

 

-               Jeudi 16 décembre 2021 : 9h 30 : messe d’enterrement en l’église Sainte-Anne d’Attakè et inhumation au cimetière Djegandaho de Porto-Novo

 

-               Samedi 18 décembre 2021 : messe d’actions de Grâce en l’église Saint-Michel de Cotonou à 9h 30.

 

  

 

 

 

Cher Wambi, à présent, je t’inviter à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante pour découvrir ce qu’elle y a consigné.

 

 

 

 

 

 Il n’est pas rare en cette période de fraîcheur que dans certaines familles on fasse du feu pour se réchauffer. Cependant, il arrive que ce feu « bienfaisant » devienne source de malheur. Il arrive en effet que des personnes se retrouvent asphyxiées dans cette situation. C’est ce qui est arrivé aux membres d’une famille logée près du barrage au quartier Yamtenga de Ouagadougou. En rentrant se coucher la nuit, cette famille de 4 personnes aurait laissé allumé du charbon à l’intérieur de la maison pour se réchauffer. Ils ont tous été asphyxiés. Le matin, le plus jeune, un bébé de quelques mois, a été retrouvé mort. Le père, la mère et le grand frère, un enfant en bas-âge, dans un état comateux, ont été conduits dans un hôpital où ils bénéficient d’une prise en charge. Attention donc au gaz carbonique en plein sommeil !

 

 

 

Le procès des responsables d’Organisations de la société civile ayant appelé à la manifestation du 27 novembre dernier s’est ouvert le 8 décembre 2021 au Tribunal de grande instance de Ouagadougou. Hervé Ouattara, Adama Tiendrebéogo dit colonel et Mamadou Drabo devaient répondre des faits de « participation à une manifestation illicite et destruction de biens publics » à eux reprochés par le procureur du Faso. Mais aussitôt démarrée, la machine judiciaire s’est bloquée à la demande du ministère public qui entend faire une jonction de procédures. En effet, d’autres prévenus avaient été entendus la veille et sont également poursuivis pour les mêmes infractions. Il sied donc, selon le parquet, que Marcel Tankoano et Abdoul Karim Baguian dit Lota, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, comparaissent au même moment que les trois autres déjà mis en examen. Une requête qui n’a pas rencontré une opposition des avocats des prévenus et à laquelle a accédé la chambre correctionnelle du TGI Ouaga I, appelée à rendre une décision sur ces procédures de flagrant délit. Elle se réunira à nouveau donc le 15 décembre prochain.

 

En rappel, la manif de protestation contre la dégradation de la situation sécuritaire du 27 novembre 2021 à Ouaga n’a pas été autorisée par le premier magistrat de la ville, qui avait même demandé aux forces de l’ordre de prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’empêcher. Cette manifestation avait occasionné le saccage, entre autres, des locaux de l’état civil de la mairie de Ouaga.     

 

 

 

Il peut enfin pousser un ouf de soulagement, lui qui était dans de beaux draps depuis l’avènement du régime de la Transition né de l’insurrection populaire d’octobre 2014. En effet, Patiendé Arthur Kafando, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat sous Blaise Compaoré, était poursuivi devant la Haute Cour de justice pour faux et usage de faux, détournement de deniers publics et enrichissement illicite. Il vient de bénéficier d’un non-lieu dans cette affaire judiciaire déclenchée sous la Transition. Il lui était reproché, entre autres, d’avoir utilisé l’argent destiné aux activités de contrôle sur le terrain pour les activités de formation et de financement des jeunes victimes de la crise de 2011. Sur toutes les infractions pour lesquelles il était poursuivi, Arthur a pu montrer patte blanche si bien que la Haute Cour de justice n’a pu que constater l’absence d’infractions constituées. Ainsi le 2 décembre 2021, cette juridiction a rendu une ordonnance de non-lieu en faveur de l’ancien ministre, qui peut maintenant respirer.

 

 

 

Il fait partie de la short-list des « Game changers », dressée par le magazine Jeune Afrique, qui se battent pour une Afrique moderne, plus juste, innovante et fière d’elle-même. Lui, c’est le Pr Halidou Tinto, qui travaille dans le domaine de la recherche d’un vaccin contre le paludisme avec son équipe de l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) de Nanoro. Le candidat vaccin a une efficacité de 77%, un taux jamais atteint dans ce domaine et surtout dépassant les 75% requis par l’OMS à l’horizon 2030. C’est dire que le Pr Tinto est en avance sur les projections de l’OMS.

 

Dans cette même liste des « Game changers », on trouve le ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo, qui est en train de révolutionner la fourniture en électricité du Burkina Faso en donnant une place de plus en plus grande au solaire. En effet, sous son ministère, de nombreux projets de centrales solaires voient le jour et trois grands projets de 38, 30 et 24 MW sont sur le point de démarrer courant 2022. Jeune Afrique estime que sous la houlette de Bachir Ismaël Ouédraogo, le Burkina arrive à étendre l’accès à l’électricité dans plusieurs contrées du pays et à assurer la fourniture en continu du précieux jus.

 

 

 

Les choses se compliquent davantage dans les universités burkinabè. Et une fois de plus le LMD est pointé du doigt. Deux cas illustrent bien cette situation : à l’UFR/LAC de l’université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ), les P-V définitifs de la 2e session du semestre 2 publiés le 4 octobre dernier font état de 70 admis sur 1381 étudiants. Du côté des prestations sociales, le FONER perdra de sa dimension sociale en prêtant désormais à un taux d’intérêt de 7% au lieu de 3%. Conséquence, il n’y a plus, vu sous cet angle, de différence entre l’institution et les banques ordinaires. Mais comme toujours en pareille situation, l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) monte  au créneau. A l’occasion de sa rentrée, la section Ouaga de l’ANEB a mis le doigt sur le chevauchement des années académiques dû à l’application  hasardeuse du système LMD. Et dans la foulée, elle présage le même destin chaotique à l’université Thomas-Sankara que celui que vit présentement l’UJKZ. Cependant, comme si le LMD avait  montré ses limites, il y a une nouvelle trouvaille des autorités : « la déconnexion » ou le « décrochage » des promotions.  Face à ces faits qui ne sont pas du goût des étudiants, l’arme à leur disposition pour ne pas fuir les universités, c’est l’organisation  pour opposer la résistance face aux dirigeants. C’est dans ce cadre que l’ANEB a invité les étudiants à la solidarité et à la mobilisation en leur sein pour la grève d’interpellation qu’elle a d’ailleurs  organisée  les 8 et 9 décembre 2021.     

 

 

 

Dans une note confidentielle datée du 18 octobre 2021 et adressée au gouverneur des Hauts-Bassins, Madiara Sagnon/Tou, la ministre déléguée chargée de la Décentralisation, a levé la mesure de suspension des activités liées au lotissement de la commune de Toussiana dans la province du Houet. Une levée de suspension qui s’accompagne de préalables. Nous vous proposons la copie de cette lettre.

 

« J’ai l’honneur d’accuser réception de votre lettre citée en référence ci-dessus par laquelle vous m’avez fait l’état de l’évolution du dossier relatif au lotissement dans la commune de Toussiana, suspendu suite à des contestations.

 

Il ressort de votre correspondance que des avancées significatives sont à noter et que le processus peut être repris suivant une feuille de route qui est déclinée comme suit :

 

- l’organisation d’une large concertation à travers la tenue d’une assemblée générale avec l’ensemble de la population afin de garantir son implication dans la réussite du processus ;

 

- la dynamisation de la commission ad hoc avec la participation effective du collectif des contestataires ;

 

- l’engagement du haut-commissaire pour un suivi conséquent du dossier.

 

De ce qui précède et au regard de l’intérêt de ce lotissement pour la population, je vous instruis, par la présente, d’autoriser la reprise du processus conformément à la feuille de route.

 

Par ailleurs, je vous invite à veiller au suivi rigoureux des activités liées à ce processus de lotissement et à m’en rendre compte. »

 

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 Passek Taalé

Dernière modification ledimanche, 12 décembre 2021 20:56

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