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Une Lettre pour Laye : Hausse salaire des ministres : c’est l’opportunité qui pèche le plus

 

Cher Wambi,

 

Ton cousin Noraogo, qui aime écouter la radio sous le grand caïlcédrat, se souvient certainement du jeune capitaine de l’armée de l’air  Sidsoré Kader Ouédraogo,  qui avait livré la toute première déclaration télévisée du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le 24 janvier 2022, à la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB). Celui dont le nom «botanique» Sidsoré (le chemin de la vérité) sonnait comme un message subliminal envoyé aux Burkinabè par les nouveaux maîtres du pays avait ensuite disparu des radars pour refaire surface…en Conseil des ministres.

 

 

L’officier subalterne de 31 ans a en effet été nommé chargé de missions à la présidence du Faso lors du rendez-vous hebdomadaire du gouvernement en sa séance du 27 avril 2022. Une nomination qui avait été, on se rappelle,  diversement appréciée au sein de l’opinion nationale. D’aucuns n’ont pas hésité à exprimer leur indignation de ce qu’ils considèrent comme un  «garage pour un vaillant combattant» alors que celui qu’une certaine opinion présente comme un as du manche à balai et du palonnier aurait été plus utile sur le théâtre des opérations. J’avoue que j’étais de ceux-là. 

 

Cher cousin, à la première occasion, je m’en suis donc ouvert à une source sécuritaire bien introduite qui m’a assuré que le président Paul-Henri Sandaogo Damiba lui a en réalité confié une mission hautement importante dans la stratégie de reconquête du territoire national et qu’il l’accomplit «avec une efficacité incroyable » (sic). Et ma source, à qui j’ai demandé des précisions sur cette fameuse mission de Sidsoré, de me rétorquer : «Tout ne se dit pas et tout ne doit pas être dit. Retenez seulement qu’il n’a même pas le temps de musarder dans un bureau climatisé comme on le pense. Il est sur le terrain et travaille dur pour son pays qui ne sombrera jamais». Voilà qui me rassure même si les nouvelles du front incitent souvent au découragement. Courage donc, une fois de plus, aux forces de défense et de sécurité, aux VDP et à tous les autres acteurs qui luttent  pour la survie de la Nation. Vivement que ces vaillants combattants volent de victoire en victoire et que la reconquête des pans de notre territoire abandonnés à l’ennemi commence à être réalité d’ici là. C’est seulement à ce prix que PHD parviendra à convaincre les sceptiques, qui sont encore nombreux quatre mois après sa prise du pouvoir.

 

 

 

Cher Wambi, c’est un véritable pavé que notre confrère « Le Reporter » vient de jeter dans la mare du gouvernement de transition.

 

En effet, dans son numéro 334 du 15 au 31 mai 2022, le bimensuel a fait des révélations troublantes sur le salaire du Premier ministre, Albert Ouédraogo, et des membres de son équipe.

 

Il n’en fallait pas plus pour que dès la parution de l’article,  le gouvernement, qui n’avait jusque-là pas communiqué sur le sujet, daigne s’exprimer par l’intermédiaire de son secrétaire général, Jacques Sosthène Dingara, lors du JT de 20 h de la Télévision nationale.

 

De quoi est-il exactement question ?

 

Selon «Le Reporter», le gouvernement de transition a procédé à une relecture du décret en vigueur depuis le 1er janvier 2009 et qui encadrait jusque-là les revenus du PM, des présidents d’institution et des ministres.

 

En application de cette nouvelle disposition, le chef du gouvernement perçoit donc désormais un salaire mensuel net de 2 782 717 F CFA et chaque ministre 2 386 256 F CFA.

 

Cher cousin, dans l’absolu, on ne peut pas dire qu’avec de tels revenus, les autorités de la transition roulent sur l’or.

 

Mais si on ose la comparaison avec ce qui était appliqué depuis sous Blaise Compaoré, voire avant,  jusqu’à Roch Marc Christian Kaboré, on se rend compte qu’en terme de rémunération, l’équipe d’Albert Ouédraogo vient de battre de très loin un record, et c’est là que le bât blesse.

 

En effet,  avec 2 386 256 F CFA, le salaire d’un simple ministre est désormais à la fois supérieur à celui que touchait, par exemple, l’ancien PM, Christophe Joseph Marie Dabiré (973 320 F CFA), supérieur à celui de Roch Marc Christian Kaboré (2 148 320 F CFA) et supérieur à la paie de Blaise Compaoré (2 206 195 F CFA), selon les montants révélés par le journal d’investigation. 

 

Certes, cette nouvelle rémunération a une base légale, comme le soutient le SG du gouvernement, qui ajoute qu’elle prend en compte le coût de la vie,  qu’elle est reliée à la grille salariale des agents de la Fonction publique et conforme à la Constitution, qui dispose qu’un « agent de la fonction publique qui est nommé ministre et mis en détachement, ne peut pas être rémunéré en deçà de ce qu’il gagnait dans son emploi d’origine ».

 

Mais  moins que la légalité des émoluments du gouvernement de transition, c’est l’opportunité de la hausse qui pose problème au regard de la crise à la fois sécuritaire, humanitaire et alimentaire qui enserre le Burkina Faso et les Burkinabè.

 

A cela s’ajoute le tempo de la communication gouvernementale sur le sujet. Pourquoi avoir attendu les révélations du journal avant de se lancer dans des explications sur les tenants et les aboutissants de ces réaménagements salariaux du PM, des présidents d’institution et des ministres ?        

 

Mais, cher Wambi, qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui se passe ? C’est à croire que le pays est depuis quelque  temps en proie à de mauvais djinns, tant les mauvaises nouvelles succèdent les unes aux autres à un rythme époustouflant. 

 

Alors que l’on assiste à une exacerbation progressive de la situation sécuritaire avec des attaques terroristes de plus en plus meurtrières, comme ce fut le cas le week-end dernier,  au cours duquel une quarantaine de personnes a été tuée à Guessel, dans la Sahel, et à Madjoari, à l’Est, dont le détachement militaire a subi un assaut meurtrier hier jeudi 19 mai 2022, alors que les zones à fort déficit sécuritaire continuent de se vider de leurs habitants, alors que les populations des villes et des campagnes sont de jour en jour confrontées à un renchérissement des produits de première nécessité, alors que tout le pays a le regard tourné vers Perkoa, dans le Sanguié, où l’on est toujours sans nouvelles des huit mineurs disparus depuis un mois suite à une inondation des galeries souterraines, voilà qu’une nouvelle poussée de fièvre a fait irruption dans l’actualité nationale, déjà préoccupante.

 

Il s’agit, pour ce qui est de cette récente convulsion, des graves événements survenus à Houndé, province du Tuy, où la mine d’or, Houndé Gold Operations, a subi la furie d’un groupe d’orpailleurs le mardi 17 mai dernier.

 

Bilan de cette journée d’émeute : sept blessés, quarante motos du personnel, dix engins, treize magasins et seize conteneurs saccagés puis incendiés par les vandales, selon un bilan fourni par le gouvernement.

 

A l’origine de cet autodafé, l’interdiction faite aux orpailleurs de pratiquer leur activité dans le périmètre relevant du site de la mine.

 

Il aura fallu la descente d’un renfort des forces de sécurité  venu de Bobo-Dioulasso pour venir à bout de la furie destructrice  des croquants, dont certains, à travers des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, ont eu le culot  d’appeler à de pareils débordements que rien ne saurait expliquer ni justifier.

 

En attendant que l’enquête judiciaire fasse toute la lumière sur cette affaire, dont les auteurs devront subir la loi dans toute sa rigueur, on ne peut que se réjouir, d’ores et déjà, des multiples arrestations de manifestants.

 

Cher cousin, il est des choses sur lesquelles un Etat digne de ce nom doit se montrer intransigeant, pour ne pas dire… intraitable. Et la sauvegarde ainsi que le fonctionnement continu des mines en font partie au regard de leur poids dans l’économie nationale et de leur apport en matière de recettes fiscales et de création d’emplois directs et indirects.

 

 

 

Cher Wambi, à présent, je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

 

 

- Après le coup d’Etat du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), les membres du gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré ont eu droit à leurs salaires de ministres des mois de janvier, février et mars 2022. Mais en avril ils n’ont rien perçu. Il semble que c’est le chef du gouvernement qui a saisi le conseil d’Etat sur la régularité du paiement des ex-ministres.

 

Dans la tradition, on sait qu’un ministre garde ses avantages jusqu’à 6 mois après avoir quitté le gouvernement dans les conditions normales. C’est pourquoi le grand juge administratif du pays a ordonné la cessation des paiements, vu que les ex-ministres n’ont pas quitté leurs fonctions dans une situation normale mais suite à un coup d’Etat.

 

Il semble aussi que l’autre volet de la décision du conseil d’Etat a été d’ordonner la finalisation de la situation contractuelle des personnalités qui n’étaient pas ministres sous Christophe Dabiré mais qui venaient tout fraîchement d’entrer dans le gouvernement de Lassina Zerbo. En effet, ces derniers n’avaient pas encore terminé la finalisation de leurs contrats lorsque le putsch est intervenu. Selon les directives du juge administratif, il fallait finaliser ces contrats et sur cette base payer ces ministres pour la période de 45 jours de travail qu’ils ont pu faire en tant que membres du gouvernement.

 

Au même titre que leurs salaires qui ont été coupés, on a pu voir que les anciens ministres ont rapidement perdu les autres avantages et la sécurité dont ils bénéficiaient à domicile.

 

 

 

- En nommant Marie Danielle Bougaïré pour le compte de la présidence du Faso puis Félix Kambiré et Mamadou Ali Compaoré pour le compte de l’Assemblée législative de Transition lors du Conseil des ministres du 27 avril 2022, le gouvernement, on l’avait cru, venait de régulariser la formation du Conseil supérieur de la communication (CSC), qui était amputé de trois membres. Mais dans ces nominations, le chef de l’Etat avait commis l’impair de désigner une communicatrice, Marie Danielle Bougaïré, là où il aurait dû porter son choix sur une personnalité juriste de formation. Depuis, c’était l’impasse et on se demandait si le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba allait revoir sa copie en révoquant Bougaïré pour la remplacer par un(e) juriste.

 

Tout le monde était dans l’expectative lorsqu’Alexis Konkobo, communicateur et conseiller au CSC pour le compte de la présidence, a annoncé sa démission sur les réseaux sociaux le mardi 17 mai 2022. A un an de la fin de son mandat, cette démission surprise et non motivée a laissé plus d’un pantois.

 

Mais dans la foulée, le lendemain 18 mai, le Conseil des ministres nommait Wendinmi Valérie Bonkoungou/Saouadogo, magistrate, en remplacement du conseiller démissionnaire.

 

Cette démission de M. Konkobo a vraiment permis au président du Faso de réparer sa bourde puisqu’il a pu nommer une juriste. Mais en réalité, ce sacrifice d’Alexis Konkobo serait en fait une cordiale entente pour éviter que le chef de l’Etat perde la face. Ainsi, Alexis lâche la branche du CSC et va saisir très bientôt une autre dont l’arbre reste à déterminer pour l’instant. C’est ce qui se susurre  en tout cas en ville. Mais on peut parier qu’il n’aura pas à se plaindre du nouveau point de chute qu’on va lui trouver pour le sacrifice qu’il a consenti. On sera situé dans les jours ou semaines à venir.

 

 

 

- C’est ce matin que les 26 personnes impliquées dans le saccage des maquis et débits de boissons à Béguédo seront situées sur leur sort. Ainsi en avaient décidé les membres de la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Tenkogodo après 72h de débats et d’explications à la barre.

 

En effet, les mis en cause s’en étaient pris aux maquis et débits de boissons de ladite localité située dans la province du Boulgou, région du Centre-Est. Dans la nuit du 31 mars au 1er avril courant, ces établissements avaient subi le courroux de manifestants qui ont tout détruit ou incendié sur leur passage. Des actes dont s’est saisi le procureur du Faso près le TGI de Tenkodogo, pour qui il y a bel et bien eu trouble à l’ordre public avant de requérir 36 mois de prison ferme et 1 million de francs CFA d’amende contre 10 prévenus. Il a aussi demandé 12 mois de prison ferme et 500 000 francs CFA d’amende à l’encontre de 5 autres mis en cause. 6 autres personnes, selon le ministère public, peuvent être condamnées à une peine de 12 mois de prison assortie de sursis et celles restantes (5 personnes) relaxées pour infraction non constituée ou que la juridiction visée n’est pas compétente pour connaître du cas d’un mineur.

 

Les victimes, elles, réclamaient près de 200 millions de francs CFA à titre de dommages et intérêts. Mais quelle sera donc la décision de la Chambre correctionnelle à qui revient le dernier mot ?

 

 

 

- Le stellionat, vous connaissez ? C’est un délit que commet celui qui vent ou qui hypothèque un immeuble qui ne lui appartient pas ou quelqu’un qui déclare par un contrat que le bien qu’il vend est franc de toute hypothèque alors que ce n’est pas le cas. Il peut également s’entendre par une fraude consistant à vendre soit un bien dont on n’est pas propriétaire, soit un même bien à plusieurs acheteurs. C’est cette infraction délictuelle qui a opposé le ministère public à la société Immobilière par excellence (IMMOREX SA), Compaoré Tanga Boniface et 25 autres avec comme parties civiles Gabriel Sawadogo et 37 autres.

 

Saisie de cette affaire, la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance Ouaga II, sise au quartier Karpala, a rendu son verdict le 17 mai 2022. Si les personnes physiques ont été relaxées pour infraction non constituée ou au bénéfice du doute, la société immobilière, elle, a été déclarée coupable puis condamnée à une peine d’amende ferme de 5 millions de francs CFA. La juridiction a aussi reconnu la qualité de victimes à   Gabriel Sawadogo et autres mais leur a refusé leur demande de dommages et intérêts comme étant mal fondée. IMMOREX SA, représentée par Katré Moïse Sandwidi, doit leur payer 5 autres millions de francs CFA au titre des frais exposés pour obtenir la décision de justice. Mais comment en est-on arrivé   là ?

 

En février courant, des habitants de Ouidtenga étaient sortis par voie de presse dénoncer un accaparement de leurs terres par la société IMMOREX qui aurait acquis des terrains au mépris des normes et procédures en la matière.

 

Selon les plaignants, des jeunes ont vendu des terres de leurs pères, de leurs oncles, voire tout ou partie des patrimoines fonciers à l’insu des familles concernées.   

 

Refusant une recherche de solutions à l’amiable, toujours selon les conférenciers du 19 février, la société avait donc opté pour la voie de la justice qui s’est soldée par la décision énoncée plus haut.   

 

 

 

- Basnéré, bourgade commerciale de Kaya située à une trentaine de kilomètres du centre-ville et traversée par la route nationale n°15 Kaya-Kongoussi, a été endeuillée le dimanche 15 mai 2022 suite à des frappes effectuées par un avion. Selon des sources concordantes, les tirs de l’engin volant, vraisemblablement des forces armées nationales, ont ciblé, entre 14h 30 et 15h, une concession et un arbre ombragé dans un quartier périphérique dudit village.

 

Le bilan rapporté par des sources locales fait état de 7 civils tués, précisément une femme enceinte et 5 enfants, de 7 blessés et d’importants dégâts matériels. Les identités des personnes décédées sont : Sana Fatimata (35 ans), Sawadogo Jean (15 ans), Sawadogo Youssouf (13 ans), Sawadogo Ismaïla (10 ans), Diandé Mahamoudou (36 ans), Diandé Raïnatou (8 ans) et Diandé Youssoufou (6 ans).

 

Selon des sources concordantes, au cours de l’inhumation, intervenue dans la matinée du lundi 16 mai, des individus lourdement armés à bord de véhicules ou  juchés sur des motos ont fait irruption dans le village. Face à la situation de psychose, Basnèré et plusieurs villages environnants enregistrent un déplacement massif de leurs habitants en direction du centre-ville de Kaya. Des individus armés auraient menacé à maintes reprises la population locale de représailles en cas d’intervention des FDS et des VDP dans cette partie stratégique de la région du Centre-Nord. Et cela après avoir ordonné la fermeture des établissements scolaires, des églises et des débits de boissons.

 

Jusque-là épargnée par la crise sécuritaire, la commune de Mané, dans la province du Sanmatenga, a enregistré son premier acte terroriste dans la mi-journée du lundi 16 mai dernier. Des hommes armés, une dizaine, selon les témoignages, ont retiré un véhicule de type 4×4 dans la zone de Bouly, village de Mané. Les occupants de la voiture, libérés sains et saufs, auraient été localisés pour la dernière fois dans la même journée sur la route nationale n°15 Kaya-Kongoussi, précisément dans la zone de Basnèré. 

 

 

 

- Pour être psychologues, les escrocs le sont vraiment. La preuve avec cette  histoire qui s'est passée dans la cour royale de Gounghin la veille de la présentation des condoléances suite au décès de l'ex-occupant du trône le lundi 9 mars 2022. Alors que la famille était en concertation, surgit un jeune homme qui approcha l’un des membres pour lui suggérer de lui donner de l'argent pour qu'il cherche du foin pour le bœuf et les moutons sacrificiels. Naturellement, l'interpellé  n'hésita pas à mettre la main à la poche. Depuis, pas de trace de l'émissaire, que personne ne connaît du reste, a fortiori de foin.

 

 

 

- 14 mai 1992- 14 mai 2022. Voilà trente ans que le Groupe d’études et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social (GERDDES) a été porté sur les fonts baptismaux.

 

A l’occasion de ce jubilé de perle, GERDDES-Burkina organise ce soir vendredi 20 mai à partir de 17 heures une cérémonie de baptême de son siège à l’immeuble Amadou Dabo, jouxtant SUNU Assurances Koulouba, non loin du marché Zaabr-Daaga.

 

 

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

 

 

Ainsi va  la vie.

 

Au revoir.

 

 

 

Ton cousin

 

 Passek Taalé

 

Dernière modification ledimanche, 22 mai 2022 20:44

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