Menu

Augmentation prix du carburant : Un sit-in pour faire baisser les coûts

 

«C’est l’augmentation de trop qui ne sera pas acceptée ». C’est ainsi que les associations de défense des intérêts des consommateurs ont campé le décor lors de leur conférence de presse tenue ce jeudi 25 août 2022 à Ouagadougou  pour dénoncer ce qu’elles qualifient de démarche « cavalière et  outrancière» à propos de la seconde hausse du prix du carburant au Faso. Afin d’amener le gouvernement à faire un rétropédalage, elles ont annoncé un sit-in pour le 29 de ce mois.   

 

 

Si  la hausse du prix du carburant par le gouvernement le 12 mai dernier était indigeste pour les associations de défense des intérêts des consommateurs, celle du 19 août de l’année en cours est à leurs yeux l’augmentation de trop  qui ne sera pas acceptée. Situation oblige, les cinq organisations en l’occurrence l’Association des consommateurs du Burkina (ACB), la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), l’Organisation des consommateurs du Burkina (OCB), le Réseau national des Consommateurs du Faso (RENCOF) et Vigi consommateur,  qui constituent les associations de défense des intérêts des consommateurs  ont uni pour la première fois, leurs forces pour  dénoncer la démarche  des autorités qu’elles qualifient de « cavalière et outrancière ».  

 

 Pour ces structures, le pouvoir a imposé  ces deux augmentations  dans un contexte national marqué par la crise sécuritaire, la crise alimentaire, l’expansion et l’explosion du chômage, avec la fermeture de certaines entreprises sans requérir l’avis de tous les acteurs de la chaîne de production, de commercialisation et de consommation. Conséquence selon le président du RENCOF, Adama Bayala, chacun augmente les prix  des produits sur le marché comme il l’entend  et le gouvernement ne peut rien faire. Et le constat en la matière est patent sur le terrain, a-t-il ajouté.

 

En tant que SG par intérim du LCB, Ousséni Ouédraogo a une autre lecture de ces différentes augmentations du prix des hydrocarbures.  En effet, pour lui,  le système de péréquation mis en place par le gouvernement, sur la foi de nos errements antérieurs, devrait permettre de contrôler et de maîtriser l’évolution des coûts des hydrocarbures. En un mot, d’après lui,  ce mécanisme de gestion, logé à la SONABHY, permet à l’Etat, une fois avoir procédé à l’augmentation des prix des hydrocarbures, en cas d’envolée des prix sur le marché international, de réaliser des économies, en cas d’embellies. Au demeurant, il estime  que le gouvernement devrait prendre exemple sur des pays voisins en ce sens : « en plus d’avoir pris des mesures sociales pour contenir la souffrance des populations qui ploient sous un taux d’inflation, trois fois inférieur à celui de notre pays, des pays  ont choisi de conserver les prix des hydrocarbures pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, ou de procéder à une baisse de 10 F CFA , exemple du  Mali ou de revenir sur la levée de mesure portant subvention du gaz butane, comme l’a fait  le Togo ».

 

Donc face à cette situation «  insoutenable et intenable » pour le consommateur burkinabè, les associations de défense des intérêts des consommateurs ont annoncé un sit-in pour  le lundi  29  août 2022 au niveau de la devanture et dans l’enceinte  du ministère du Développement  industriel et du Commerce.  A cette occasion, elles ont invité les Burkinabè à quitter cette posture d’opposition, de contradiction de salon, pour une mobilisation générale de la population et ce, dans l’optique de faire barrage à cette mesure qui prépare imparablement une nouvelle vague inflationniste mais aussi et surtout pour  dissuader le gouvernement afin qu’il fasse un rétropédalage. Et pour une mobilisation faste, il est prévu, diront les principaux animateurs de la conférence de presse du jour, des démarches auprès des étudiants, des ONG, d’autres associations et des mouvements citoyens.

 

 

Roukiétou Soma

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut