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Le Sénégal en huitièmes de finale du Mondial : Cœur de Lions

Ça y est, ils l’ont fait ! Hier mardi 29 novembre 2022, les Sénégalais se sont qualifiés pour les huitièmes de finale de la coupe du monde de football en battant les Equatoriens par le score de 2 buts à 1.

Une marche de franchie. Avant le coup d’envoi, les données de l’équation étaient assez simples. Le leader du groupe A, les Pays-Bas, étant déjà qualifié avec six points en deux matches et le Qatar, déjà éliminé après deux défaites, le second ticket se disputait entre l’Equateur (4 points) et le Sénégal (3 points).

 Avec un avantage pour le premier qui n’avait besoin que d’un match nul, tandis que  pour son adversaire, c’était la victoire ou la maison. Equation équatorienne donc résolue de fort belle manière grâce à deux rugissements des Lions de la Téranga qui, contrairement aux quatre représentants africains dans la compétition, avaient leur destin entre leurs pattes. Un destin que d’abord Ismaïla Sarr sur penalty (41e minute), ensuite  Kalidou Koulibaly à la 70e minute vont se charger de sceller.

On ne peut que dire bravo aux fauves sénégalais, qui ont eu les crocs suffisamment incisifs et les griffes bien acérées pour les planter dans la chair de la Banana Mecanica. Le moins qu’on puisse dire est que les protégés du coach Aliou Cissé avaient un cœur de Lions en reprenant  l’avantage deux petites minutes seulement après l’égalisation et pour avoir fait preuve, tout au long de la partie, d’une solidité collective pour obtenir ce résultat. Ils en voulaient vraiment et comme dit l’adage, « à cœur vaillant rien d’impossible ».

Il faut dire que cette qualification n’était pas gagnée d’avance dans la mesure où les Lions sont arrivés au Qatar avec une patte cassée. Blessé lors de la 14e journée de Bundesliga face au Werder Bremen, Sadio Mané, le patron de la tanière avait dû, à son grand dam et au désespoir de tout un peuple, signer forfait. Du coup, la question se posait à l’entame du tournoi de savoir si la Manédépendance serait préjudiciable à l’équipe. On en a la réponse. 

Maintenant donc que vingt ans après le formidable parcours de 2002 avec un certain Aliou Cissé comme capitaine, les Gorguis sont parvenus à se hisser de nouveau au tour suivant, il s’agit maintenant de bien préparer les huitièmes de finale, chaque rencontre étant dorénavant une finale qu’il faut gagner pour se rapprocher chaque jour un peu plus du Graal objet de toutes les convoitises. Et avec ce qu’ils ont montré en trois parties malgré quelques failles, le capitaine Kalidou Koulibaly et ses coéquipiers peuvent aller très loin dans ce Mondial, voire plus, si affinité avec Dame Coupe. Mais on n’en est pas encore là, on en est même encore très loin,  car après l’essorage du premier tour, il y aura chaque fois de sacrés clients en face.

Voilà donc un billet de composté pour les Africains et il faut espérer que les autres (Tunisie, Cameroun, Maroc et Ghana) suivent les pas de Gaïndé, qui opposera à l’Angleterre, même si, en vérité, la plupart de ces équipes sont plus proches de la porte de sortie, à l’image des Aigles de Carthage dont on se demande bien si aujourd’hui ils pourront planer majestueusement au-dessus du Coq gaulois.

Derniers du groupe D, les Tunisiens croisent en effet les crampons avec les champions du monde en titre, qu’ils doivent absolument battre tout en espérant que le Danemark et l’Australie se neutralisent. Et même dans un tel cas de figure, il faudrait encore sortir les calculettes. Autant dire que la mission est quasiment impossible, si elle ne relève pas  simplement du miracle.

 

Ousséni Ilboudo

Dernière modification lemercredi, 30 novembre 2022 21:06

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