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Démission Me Bénéwendé Sankara : Augustin Loada couve désormais l’Œuf

Après 22 ans passés à la tête de ce qui était au début l’Union pour la Renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS), fondée en novembre 2000, Me Bénéwendé Stanislas Sankara a officiellement passé la main le samedi 21 janvier 2023. Le Pr Augustin Loada est désormais le président par intérim du parti UNIR/MPS, né en 2021 de la fusion entre l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) et  le Mouvement patriotique pour le Salut (MPS).

 

 

Etait-ce un indice ? Me Bénéwendé Sankara a emprunté une formule militaire pour introduire son successeur. «Vous reconnaîtrez désormais pour président le Pr Augustin Gervais Loada», a-t-il en effet déclaré. Le 21 décembre dernier, l’ancien ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme avait annoncé sa démission de la présidence de l'UNIR/MPS, mais sans évoquer publiquement ses motivations. Un mois plus tôt l'avocat avait marqué son intention de rejoindre  les rangs des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Et contrairement à certains, Me Sankara qu’on avait vu fusil en main sur une image qui avait fait les choux gras des réseaux sociaux, ne semblait pas badiner. Mais Dura lex sed lex (La loi est dure, mais c’est la loi), la fonction de président de parti est incompatible avec la mission sous le drapeau. Est-ce pour lever cette barrière que l'ancien vice-président de l'Assemblée nationale a rendu le tablier ?

On n’a pas été plus avancé sur les motifs de cette démission lors de la transmission du flambeau à son successeur, le vice-président Augustin Loada qui a désormais rang de président par intérim. On retiendra néanmoins de ce passage de témoin, ce long hommage d’Augustin Loada à son ancien président:« La décision de Me Sankara de passer le flambeau n’est pas seulement iconoclaste ; elle illustre aussi en effet sa personnalité, celle d’un homme politique qui a choisi d’être la voix des sans voix, l’intrépide avocat des causes justes, souvent au péril de sa vie. Il a vécu aussi bien à son domicile qu’à son bureau, la violence illégitime de l’Etat, exercée par les puissants du moment, la violence ordurière des goujats stipendiés, les jets de pierres, la prison et le rasage, les sarcasmes des poltrons cachés derrière les réseaux sociaux et que sais-je encore ? Mais l’homme n’a jamais faibli. Il a tenu haut le flambeau de l’idéal sankariste et  a contribué au rétablissement de la mémoire du président Thomas Sankara »,

Hugues Richard Sama

Dernière modification lemercredi, 25 janvier 2023 20:54

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