Menu

Reconquête de Kidal par les FAMA : Ça y est !

Ça y est ! Cette fois, c’est la bonne. L’armée malienne dit avoir « pris position » dans Kidal, bastion de la rébellion des séparatistes touaregs commandés par la Coordination des mouvements de l’Azawad, et enjeu majeur de souveraineté pour l’Etat central.

 

En effet, « les FAMA (Forces armées maliennes) ont pris position dans la ville de Kidal ce mardi », a dit l’état-major sur les réseaux sociaux. Une information également donnée par le président Assimi Goïta, non sans un brin de fierté, sur son compte X (anciennement Twitter), qui soutient que « cette opération ne poursuit aucun intérêt particulier que la sauvegarde de notre Mali, un et indivisible, et n’a pas d’autres buts que la lutte contre le terrorisme et la sécurisation de notre pays ».

C’est là un succès hautement symbolique, considérable pour la junte qui a pris le pouvoir au Mali en 2020, quand on sait que depuis une bonne quinzaine d’années les FAMA ont connu des échecs dans cette reconquête de la ville de Kidal. Bien qu’ayant bénéficié d’une aide à la formation par la mission de l’Union européenne qui a instruit quatre bataillons depuis 2013, et ayant reçu de nouveaux équipements, les FAMA n’ont pas toujours fait le poids face aux groupes armés de la rébellion touareg à Kidal.

Sauf que cette fois-ci la donne militaire a nettement changé. A côté des FAMA, il y a Wagner dont les techniques de combat ont sans doute été déterminantes. A cela s’ajoute l’entrée en scène des vecteurs aériens qui ont été d’un grand apport dans cette offensive militaire malienne. C’est donc la fin d’une situation qui dure depuis 2012, où on était dans un Etat dans l’Etat. On ne peut donc que se réjouir de l’évolution de cet état de fait, se satisfaire de la prise de Kidal ce mardi 14 novembre 2023, avec le retour du pouvoir central dans le giron du septentrion malien.

Mais une chose est de prendre la ville, une autre est de s’y maintenir. Pour l’instant, il faut attendre les jours prochains pour mieux apprécier. Il y a bien des craintes que, chassés de leur base, les rebelles pactisent avec les groupes armés terroristes pour combattre leur ennemi commun. Nombre d’incertitudes demeurent, donc et il faut seulement espérer que les autorités maliennes sauront tenir tête, pour de bon, aux rebelles en restaurant définitivement l’intégrité territoriale et en éradiquant les groupes terroristes dans la région de Kidal.    

 

D. Evariste Ouédraogo

Dernière modification lemercredi, 15 novembre 2023 20:46

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut