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ONU : Le béret bleu en quête de dépoussiérage

Repenser l’avenir des casques bleus : c’est le sujet au menu de la septième conférence des relations entre les Nations unies et l’Union africaine (UA) tenue à New York.  

 

 

Les casques bleus, créés le 29 mai 1948 dans la foulée de l’érection de l’Organisation des Nations unies, ont pour objectif d’assurer le maintien et la restauration de la paix à travers le monde. Si cette force onusienne a eu des succès depuis sa création, force est de reconnaître qu’elle a parfois connu des échecs retentissants.

 

C’est donc peu de dire que 75 ans après sa mise sur pied, le fameux béret bleu s’est froissé et mérite d’être relustré. Régulièrement, les casques bleus font l’objet, d’un véritable procès. Quand on ne pointe pas du doigt leur inefficacité à résorber les crises, pour ne pas dire leur inutilité, de nombreux pays et citoyens à travers le monde les accusent d’être grassement payés pour faire du tourisme, pire sexuel.  En effet, dans certains pays, l’honneur du casque bleu a été parfois souillé par des histoires de mœurs, car certains citoyens qu’ils sont censés prendre sous leur aile, leur reprochent de les prendre sous la couette.

 

Cette rencontre new-yorkaise intervient donc à un moment où les casques bleus broient du noir depuis un certain temps.

 

Actuellement, à la demande de Bamako, la MINUSMA (Mission des Nations unies au Mali) déployée, le 1er juillet 2013 avec comme objectif, la stabilisation des principales villes et le rétablissement de l’autorité de l’Etat, est en train de plier bagage depuis juin dernier en libérant les unes après les autres leurs emprises. Idem pour la MONUSCO (Mission de l’organisation des Nations unies en République démocratique du Congo) créée le 30 novembre 1999 et dont le départ est réclamé ce mois de décembre par les dirigeants congolais.

 

Il faut reconnaître qu’ici ou là, le terrorisme n’a pas reculé, pas plus que les guerres de rapine qui endeuillent la RDC. S’il est facile de chanter le requiem des casques bleus, il est bien compliqué de trouver des solutions palliatives.

 

L’UA tirant déjà le diable par la queue à cause des interminables arriérés de cotisation, on la voit mal être capable de financer les opérations qu’elle viendrait à mettre en œuvre. Au finish, elle se tournera encore vers l’ONU.

 

La Maison de verre de Manhattan, tiraillée elle aussi par les contradictions des grands, pourra-t-elle délier le cordon de la bourse ? C’est le nœud gordien qu’il faudra sans doute trancher pour permettre aux casques bleus de survivre, fût-ce sous une autre forme.  

 

 

 

Akodia Ezékiel Ada

 

 

 

 

 

Dernière modification lelundi, 04 décembre 2023 21:54

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