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Point de presse du gouvernement : «Il n’y a pas de dossiers judiciaires protégés» (Alain Edouard Traoré)

- Réhabilitation de l’aéroport de Ouagadougou ;

- situation des ex-travailleurs d’Air Afrique ;

- révocation des maires ;

- problèmes de la chefferie traditionnelle dans certaines localités.

C’était là les principaux sujets au menu du point de presse du gouvernement, hier lundi 22 août 2011.

C’est par une bonne nouvelle que le ministre des Transports, des Postes et de l’Economie numérique, Gilbert Noël Ouédraogo, a entamé son face-à-face avec les hommes de presse : la fin des travaux de réhabilitation de l’aéroport international de Ouagadougou interviendra au plus tard  fin 2011. "Enfin !", peut-on s'exclamer, tant le réaménagement de l’infrastructure a fait couler d’encre et de salive. Pour le ministre concerné, le retard constaté dans les travaux de relookage est surtout dû à la réactualisation de l’étude réalisée par l’ASECNA en 2004. A cela sont venues s’ajouter les lourdeurs administratives. Si aujourd’hui tous ces problèmes semblent résolus, restent néanmoins une  difficulté majeure : la climatisation centrale, qui devra faire l’objet d’une commande avant sa fabrication.

Concernant le projet aéroportuaire de Donsin dont le coût de réalisation est estimé à 229 milliards de francs CFA,  le démarrage des travaux est prévu pour 2013, a annoncé Gilbert Ouédraogo. Le financement en est assuré par un système de partenariat public-privé.

S'agissant du dossier d’indemnisation des ex-travailleurs de la compagnie Air Afrique, sur 365 travailleurs licenciés, seulement 190 viennent d’être dédommagés.

L’autre bonne nouvelle de la journée porte sur les statistiques sur le trafic routier : entre 2009 et 2010, le nombre d’accidents a chuté de 8,9%,  a annoncé le ministre en charge du Transport, avant de se livrer à une étude comparée : 74% de ces accidents sont liés aux comportements humains, 14% sont  dus à l’état des véhicules, et 2% à celui des routes.

A son tour de parole, Toussaint Abel Coulibaly, ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, dira que la révocation avec poursuites judiciaires du maire de Boulmiougou et de celui de Nagreugo ne procède pas de la «politique du deux poids, deux mesures». «Durant la période de suspension des lotissements sur toute l’étendue du territoire, il sera procédé à des investigations approfondies. Et tous les maires indélicats seront poursuivis».

Au sujet de la chefferie traditionnelle, secouée depuis quelque temps par des querelles de succession, faisant  parfois des victimes, Toussaint Abel Coulibaly a confessé l’impuissance de la puissance publique, c’est le cas de le dire, de se saisir de la question. Du fait du caractère républicain de l’Etat. Toutefois, espère-t-il, le statut particulier des chefs coutumiers prévu par le CCRP contribuera à résoudre le problème.

Intervenant pour sa part sur les questions d’actualité, dominées, on le sait, par le procès Justin Zongo, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, a été formel : «Après le jugement de l’affaire Justin Zongo, il y aura d’autres procès. Il n’y a pas de dossiers protégés. Il y va de la crédibilité de notre démocratie». Il a ajouté : «La justice doit être indépendante, aussi bien du pouvoir,  de la rue que de l’opinion».

 

Alain Saint Robespierre

Dernière modification lemardi, 23 août 2011 00:45

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