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Fronde des cotonculteurs à Boromo

Cher Wambi,

 

J'avais juré par tous les dieux de ne plus épiloguer sur la saison pluvieuse, tant de nos espoirs sont déçus, mais pourquoi se taire quand elle peine à s'installer, servant aux braves paysans un désert aux limites inconnues ? Pas une seule région de notre cher Burkina n'en est épargnée; pas même les Hauts-Bassins, le Sud-Ouest  ou le Centre-Sud qui, jadis, avaient les faveurs des premières pluies et prenaient une longueur d'avance sur les autres ;  si fait que, dans certaines contrées, telles Réo, Léo ou encore Gaoua à ce que l'on me dit, les jeunes, désespérément oisifs, restent quotidiennement scotchés aux kiosques à liqueurs, regardant jalousement les nuages stériles défier le temps.

 

L'inquiétude qui y règne n'est, hélas, pas celle de cette frange de cotonculteurs de Boromo dans la région de la boucle du Mouhoun, en fronde contre ceux des leurs qui, faisant fi du mot d'ordre de boycott de la campagne cotonnière, ont osé ensemencer leurs champs.

Ainsi des champs ont-ils été détruits au tracteur ou aux pesticides, avec au bout du compte  une marche, comme si, dans ce Pays dit des hommes intègres, démocratique à ses heures, la liberté de semer ou de ne pas semer n'existait point.

En tout cas, c'est la triste image qu'ils ont donnée à tous ces voyageurs qui traversaient la capitale des Balé la semaine écoulée.

L'autorité aurait failli si elle ne s'était pas investie pour rétablir l'ordre, la sécurité et la discipline.

Aux dernières nouvelles, cher cousin, certains des cotonculteurs mutins qui ont été libérés en milieu de semaine, après un internement chez les pandores, auraient promis, la main sur le cœur, de rentrer dans les rangs.

Mais le mal n'est-il pas déjà fait ?

La chanson est sur toutes les lèvres depuis les mutineries qui ont secoué nos principales villes, cher cousin : "Il faut réformer, sinon refondre, l'armée burkinabè".

A l'instar du Conseil consultatif pour les réformes politiques (CCRP) et du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, vedette de Radio France international (RFI) ce jeudi 7 juillet, les ambassadeurs de l'Union européenne accrédités dans notre pays ont embouché la même trompette ; car, si ces mutineries ont laissé des cicatrices indélébiles, elles auront donné  la preuve de la déliquescence de notre armée, jadis respectée aux quatre coins du monde, mais aussi révélé le fossé qu'il y a entre la hiérarchie et la troupe.

Luc Adolphe Tiao l'a si bien diagnostiqué, il y a un problème d'autorité, de gouvernance, de recrutement, de formation, etc.

A quoi bon  avoir des barettes ou des étoiles si c'est pour s'inviter sur le terrain de chasse des hommes du rang ?

Question, cher cousin, à laquelle un certain colonel mettra du temps à répondre après ce mauvais quart d'heure passé à "Appallosa" dans les environs de l'Intendance militaire à Simonville : une affaire de fesses aurait pu lui être fatale, lui qui a royalement oublié qu'au-delà de sa rivalité indécente, il existe de nos jours des officiers indésirables dans l'enfer des militaires du rang, et même du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Sauf changement de dernière minute, cher cousin, dès ce vendredi 8 juillet, les étudiants de l'Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2IE) prendront le chemin des vacances, à l'issue de la cérémonie de sortie de promotion ; belle fête en perspective, même si certains étudiants en fin de cycle depuis décembre 2010 attendraient toujours leurs diplômes.

Ci-après donc une lettre ouverte au directeur général de 2IE à cet effet :

"Monsieur,

Nous sommes des étudiants en fin de cycle depuis décembre 2010, donc bientôt depuis près de six mois de votre prestigieuse école.

Par la présente, nous voudrions attirer votre attention sur la lenteur que nous observons dans le processus de délivrance de nos attestations ou diplômes. En effet, les soutenances s'étant déroulées pour la plupart en décembre, nous sommes toujours sans document qui atteste ces nouvelles connaissances acquises.

Ce retard est une situation qui nous est défavorable, car depuis janvier, des opportunités se présentent à nous, mais faute de document, nous ne pouvons pas postuler. Après plusieurs échanges électroniques avec les superviseurs sans suite, nous trouvons insupportable une attente de six mois (une année scolaire) pour délivrer une attestation. Nous ignorons les contraintes y liées, mais nous estimons que six mois, c'est un délai insupportable pour la reconnaissance des acquis académiques.

Nous venons donc à vous, et comme vous aimez chaque fois le dire, si cela est vrai que la plupart de vos étudiants ont du travail, trois mois après leur formation, cela nous fera bientôt six mois sans le document devant nous permettre d'aller prétendre à un emploi, jugez-en vous-même monsieur le Directeur général.

Nous avons fait un investissement et il doit être rentable le plus vite possible, et de notre point de vue, il est injustifiable que plus de cinq mois après la fin d'une formation un étudiant soit toujours sans document, même pas une attestation. Cette situation  suscite  en nous beaucoup d'interrogations.

Tout en espérant que vous ferez diligenter la délivrance de nos attestations ou diplômes, nous vous prions d'agréer, monsieur le Directeur général, l'expression de nos sentiments distingués".

Un groupe d'étudiants 2IE en fin de formation

A quelque dix mois des législatives et municipales couplées, le Burkina Faso est en quête d'une nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI) après que l'Assemblée nationale a voté à l'unanimité  la fin avant échéance du mandat de Moussa Michel Tapsoba et des siens le mardi 5 juillet 2011.

Leur débarquement ouvre la voie à la formation d'une nouvelle équipe dont le chef de file de l'opposition, Me Bénéwendé Sankara, donne ci-après les critères de choix  :

Résolution 001/2011 portant critères de désignation des personnalités représentant les partis politiques de l'opposition à la CENI.

Vu la loi n°009-2009/AN portant statut de l'opposition politique ;

Vu les déclarations d'appartenance des partis politiques de l'opposition, conformément aux dispositions de l'article 4 de la loi n° 009-2009/AN du 14 avril 2009 ;

les partis politiques réunis en assemblée générale le 5 juillet 2011 au siège du Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) ont convenu des critères suivants pour guider le choix de leurs personnalités (commissaires) à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) :

1. ne pas être premier responsable de son parti ;

2. avoir un niveau universitaire ou équivalent ;

3. être proposé par un parti politique de l'opposition légalement déclaré comme tel et ce, conformément à l'article 4 de la loi n° 009-2009/AN du 14 avril 2009 ;

4. être capable de défendre et promouvoir les intérêts de l'opposition dans son ensemble au sein de la CENI ;

5. accepter de signer un engagement sur l'honneur à respecter et défendre les positions de l'opposition politique ;

6. être de bonne moralité et jouir de ses droits civiques.

Pour les partis politiques de l'opposition :

ADEFA, CDS, ADR, CNR/MS, CNPB, COPAC, FASO METBA, FDR, FFS, FPC, GDP, L'Autre Burkina/PSR, LCB, Les Verts du Faso, MDR, MPS/Parti fédéral, PAI, PAREN, PDP/PS, PDS, PFID, PNP, PRDF, PSU, PPP, RDS, RPC, UDD, UDPS, UFP, UFR, UPS-MP, URDB, UPC, UNIR/PS.

 

Fait à Ouagadougou, le 5 juillet 2001

 

Le Chef de file de l'opposition politique

Maître Bénéwendé S. SANKARA

(Président de l'UNIR/PS)

 

Voilà, cher cousin, la page de Moussa Michel Tapsoba est ainsi tournée ; la messe est dite, mais que nous réserve Tipoko l'Intrigante, dont je t'ouvre le carnet secret ?

 

- Un service de santé sans médecin-chef, c'est ce qu'ont constaté les nombreux malades du Centre antituberculeux de Ouagadougou : en effet, ce centre, depuis le départ à la retraite de son médecin-chef voilà un an, fonctionne avec un intérimaire, assisté d'un major (infirmier). Et voilà qu'en ce moment, ce seul médecin du service et son major sont tous deux en congé et les patients laissés à eux-mêmes. Quand même ! Question de pénurie de cadres de santé ou mauvaise gestion des ressources humaines ?

 

- Si la jacinthe, cette plante bulbeuse est cultivée en Asie pour ses fleurs, elle constitue chez nous une certaine menace pour les eaux fluviales. En effet, beaucoup de nos cours d'eau sont envahis par l'espèce, qui les rend souvent inexploitables, tant pour la pêche que pour la maraîchéculture.
De nombreuses initiatives sont menées pour en venir à bout, avec plus ou moins de succès. En tout cas, le week-end dernier, des jeunes étaient à l'œuvre au barrage N°3 de Ouagadougou, celui proche de l'hôtel Silmandé, et de gros tas de jacinthe étaient visibles sur les berges. Viendront-ils à bout de ce phénomène que l'on dit tenace ? Espérons-le.

 

- Sous Tertius Zongo, pour  diminuer un peu le train de vie de l'Etat, des mesures multiformes et diversifiées avaient été prises, dont la fameuse réglementation de l'usage des véhicules administratifs. Et des contrôles étaient effectuées les week-ends par les services de police et de gendarmerie. Puis vint Luc Adolphe Tiao. Si évidemment il y a eu changement d'homme, la feuille de route confiée au Premier ministre par qui de droit, en matière de lutte contre le gaspillage et l'utilisation abusive des biens de l'Etat, elle, semble maintenue. Pas donc étonnant que les "contrôleurs", rentrés entre-temps en caserne, aient refait leur apparition. Pourvu seulement que ça serve bien à quelque chose.

 

- Depuis quelques années, nos marchés sont inondés de motos de marques chinoises, au bonheur des citoyens, puisque chacun peut trouver engin à sa bourse. La plus récente et très prisée serait la "135". Les initiés savent de quelle moto il s'agit. Pour l'acquérir, il faut débourser presque la brique et demie. Est-ce pour cela qu'elle est la proie privilégiée des voleurs? On est enclin à le croire au regard du nombre chaque jour croissant de propriétaires qui en sont dépossédés par des malfrats.

 

- Dans sa rubrique "Une lettre pour Laye" , votre journal à  son n°7894 du vendredi 3 au dimanche 5 juin 2011, parlant des victimes des manifestations qui ont émaillé ces derniers temps notre pays, cite entre autres le maire de Boussouma et celui de Pissila dans le Centre-Nord. L'écrit va même très loin en parlant de chasse à l'homme et d'interdiction de séjour à leur endroit.

Nous, maire de Boussouma, nous réfutons catégoriquement ces informations et  informons l'opinion publique qu'il n'en  est rien du tout.

Aussi, nous interpellons le journal à aller souvent à la source pour vérification et pour de plus amples informations.

Nous marquons également notre totale désapprobation quant à la relation faite par l'écrit entre les membres de ma famille et les affaires de la commune.

Dans tous les cas, nous restons ouvert et disponible pour donner l'information et "la vraie" , pour peu que l'on veuille bien nous approcher.

 

Le maire de Boussouma

NDLR : Dont acte

 

- La vague des ordinations presbytérales continue de déferler sur le Pays des "hommes intègres". En effet, après Ouagadougou le week-end dernier, c'est autour de Koupèla, le samedi 9 juillet 2011 de baigner dans la grâce de voir ses fils consacrés. A la cathédrale Notre-Dame des Grâces de Koupèla, ils seront huit (8) à recevoir le sacrement de l'Ordre : ce sont les abbés Innocent Kéré, Donatien Kéré, Roland Oubda, Pascal Zougmoré, le père jésuite Mathieu Béré ; et les abbés Arsène Sawadogo; Constantin Kaboré et Lucien Galbani.

 

- Le boulevard Tengsoba, route qui va de l'échangeur de Ouaga 2000 jusqu'à celui de l'Est en passant par le SIAO et l'hôpital pédiatrique Charles-de-Gaulle risque un jour de créer un drame national. Pas parce que la voie est étroite mais du fait d'une certaine attitude des usagers, surtout des camionneurs venant du Ghana et du Bénin :  ils y circulent à tombeau ouvert à des heures de grande affluence.

Plusieurs accidents mortels ont déjà été enregistrés sur cette artère. Si on n'y prend garde donc, on assistera un jour à une catastrophe vu que non seulement le tronçon est beaucoup fréquenté mais surtout il existe à ses abords de nombreux commerces toujours bondés.

 

- Le Golf club, ça vous dit quelque chose ? Eh bien, il se trouve au sud de la zone de Ouaga 2000 sur une colline communément appelée Naab Ma Tanga. Là-bas, chaque week-end, les amoureux de la petite balle se retrouvent pour la pratique de leur sport préféré. Depuis un certain temps, une opération de parcellement du terrain du Golf inquiète les pratiquants, en premier lieu le  Naaba Sonré de Balkuy.

On apprend que, pour des raisons d’utilité publique, des aménagements sont intervenus sur une partie de l’espace qui avait été attribué au Golf club de Ouagadougou, dont le fondateur est le chef de Balkuy. Ainsi, la présente attribution porte sur les sections 823, 829 et 836, d’une superficie totale de 86 ha à 71 ha, soit 868 471 m2.

Une nouvelle configuration touche 6 parcours sur 18 soit les numéros 02 ; 01 ; 18 ; 17 ; 16 ainsi 15 et manifestement, cela réduit la pratique du jeu. Or, à sa création, le Golf  s’étendait sur une superficie de 114 hectares. Il compte 120 membres de 15 nationalités et emploie 140 jeunes du village.

Dans une lettre en date du 14 janvier 2010 qu’il avait adressée au ministre des Sports et des Loisirs, le chef de Balkuy rappelait que le Golf club a été créé en 1972 par feu son père, Johnson Tapsoba, Naaba Gninbolbo, par  récépissé de reconnaissance du 13 décembre 1975.

Selon lui, si les travaux en cours aboutissent à la destruction des 6 parcours, l’unique Golf club du Burkina fréquenté par des représentants diplomatiques accrédités dans notre pays, des fonctionnaires internationaux et qui  procure des emplois fort appréciables sera radié de la Fédération française de Golf.

Le Balkuy Naaba, dès lors,  ne comprend pas l’attitude de la Direction générale de l’urbanisme  dont les travaux seraient exécutés au profit du personnel de l’ASECNA. De même, il lui paraît incompréhensible et inadmissible que ladite direction n’ait pas jugé utile de l'en informer au préalable ;  en outre, ce projet  d’émiettement de l’espace régulièrement attribué au Golf club le déroute au plus haut point.

Il ne fait pas l’ombre d’un doute que cette lettre a pour objet de rétablir le Golf club  dans ses droits et de sauver ce patrimoine unique au profit de la pratique de ce sport au Burkina. Il y a un an, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme d'alors, Vincent Dabilgou, demandait à son homologue des Sports et des Loisirs de prendre des dispositions pour lui communiquer les normes et les caractéristiques spatiales ainsi que les éléments constitutifs d’un terrain de Golf. Etait-ce pour procéder à une attribution définitive dudit terrain ? Aujourd’hui, rien ne semble bouger, et les golfeurs attendent toujours dans l’anxiété.

 

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle  n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

 

Ainsi va  la vie.

Au revoir.

 

Ton cousin

Passek Taalé.

Dernière modification lejeudi, 07 juillet 2011 21:17

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