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Insurgés libyens : Tripoli à portée de canon

 

Les insurgés libyens ont pris, le mercredi 6 juillet 2011, le hameau de Goualich à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tripoli, obligeant ainsi les troupes de Kadhafi à battre en retraite sous les tirs d'artillerie, de canons et de mortiers. Toujours appuyés par leur fidèle et important allié, l’OTAN, les rebelles ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin, leur objectif étant d'avoir Tripoli à portée de canon pour ne pas dire de se positionner à un jet de pierre de la capitale libyenne.

Ainsi, les localités de Bir-Al-Ghanam et de Gharyane, abritant des garnisons de loyalistes et par où passent les armes et les munitions provenant de l'Algérie, sont les prochaines cibles des opposants du guide libyen.

La prise de Goualich est donc une précieuse victoire qui va davantage doper le moral des combattants du Conseil national de transition (CNT). Ces derniers, aujourd’hui, sont mieux organisés sur le plan tactique et disposent d’une puissance de feu de plus en plus redoutable. Jusque-là, ils avaient buté sur les troupes de Kadhafi, au point qu’ils ont plusieurs fois été mis en déroute.

Cette énième marche sur Tripoli est-elle la bonne quand on sait que dans ce genre de situation rien n’est joué à l’avance ?

Certes, les rebelles peuvent partager, auréolé de leur récent succès militaire, l'enthousiasme du secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, qui a déclaré, il y a quelques jours sur Radio France internationale (RFI), que «Kadhafi perd du terrain chaque jour. Sa machine de guerre est dégradée. Ses généraux et ses ministres le lâchent. Il a perdu le soutien de la communauté internationale.

C'est la fin de la partie» ; mais il est encore très tôt pour siffler la fin du match. Et des soutiens, le guide libyen en dispose toujours, notamment sur le continent africain, même si on semble occulter cela du côté de ses ennemis. En outre, rien ne dit que le dirigeant libyen ne dispose pas toujours de grandes capacités de nuisance, même si une bonne partie de son armement a été anéantie par les frappes outrageuses de l’OTAN.

Peut-on comprendre, à travers les propos (avertis ?) d’Anders Fogh Rasmussen, que l’on pourrait connaître une fin de règne de Kadhafi à l’ivoirienne ? En effet, les forces de l’OTAN pourraient terminer la manœuvre et laisser les insurgés poser avec leur trophée de guerre sous les flashs des appareils photographiques et des cameras des médias.

Ce qui est certain, la bataille de la capitale libyenne, à moins que la raison l’emporte avec la capitulation du guide, risque d’être rude et même très périlleuse, surtout pour la population. En attendant, à Tripoli comme à Misrata, bastions respectifs des pro-Kadhafi et des insurgés, on retient son souffle…

Cyr Payim Ouédraogo

Dernière modification lejeudi, 07 juillet 2011 21:00

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