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Affaire Auguste Denise Barry : « Ceux qui veulent voir clair dans cette affaire seront édifiés »(Simon Compaoré)

Informer les populations des villes et des campagnes de l’action gouvernementale est un devoir de redevabilité du gouvernant. Pour se prêter à cet exercice, le ministre d’Etat et ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, était face aux hommes de médias dans la matinée du lundi 8 janvier 2018. Au menu, le bilan des actions du département de la Sécurité au cours de l’année 2017 et les perspectives pour 2018. L’occasion s’y prêtant, le ministre de la Sécurité a été interpellé sur l’affaire Auguste Denise Barry et la plainte du Chef de file de l’opposition contre sa personne, qui n’ont cessé de défrayer la chronique au cours des dernières semaines.

 

 

«C’est le deuxième exercice du genre auquel je me soumets depuis que j’ai été chargé par Son Excellence  Monsieur  Roch Marc Christian Kaboré  d’assurer des fonctions ministérielles. C’est un devoir, une obligation pour moi, en tant que premier responsable du ministère de la Sécurité, de rendre compte au peuple burkinabè de notre gestion de la chose publique » ; c’est après ces propos que le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité, Simon Compaoré,  a entamé un ‘’speech’’ qui aura duré  47 minutes  devant plusieurs dizaines d’hommes de médias. Au cours de ces 3 quarts d’heure, il a passé en revue les grands points marquants de l’action de son ministère dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’extérieur.

 

2017 ou l’année difficile pour le département de Simon

 

 « 2017 aura été une année particulièrement difficile pour notre département, au regard de l’augmentation du nombre d’actes d’insécurité enregistrés sur le territoire national, surtout dans sa partie nord. Tous nos efforts au cours de cette année ont donc été essentiellement orientés sur la lutte contre le terrorisme. » C’est un bilan général qu’a dressé le  ministre de la Sécurité  avant de le structurer en 10 chapitres, afin, a-t-il dit, de permettre de mieux cerner les actions phares de l’année écoulée. Parmi ces chapitres l’on retiendra ceux liés au respect de la loi, au maintien de la paix et de l’ordre public, au suivi et  à la réglementation des sociétés privées de sécurité, à la contribution à la mise en œuvre du programme présidentiel  ou Plan national de développement économique et Social  (PNDES) et au Programme d’Urgence pour le Sahel. 

Courant 2017, des acquisitions importantes en moyens logistiques et en matériel ont été faites au profit des services de sécurité, a assuré Simon Compaoré concernant le chapitre du maintien de la paix et de l’ordre public. Sur le même sujet, il s’est réjoui de l’organisation et de la tenue, en fin octobre dernier, du Forum national de la sécurité qui, selon lui, a permis de faire un diagnostic sans complaisance de la situation sécuritaire du pays et de dégager des pistes de réflexion pour des solutions appropriées. C’est également la tenue de ce forum qui a abouti à l’instauration d’une commission qui rédigera la politique nationale de sécurité dont le début de la  mise en œuvre est prévu pour 2018.

 

Sur la question de l’arrestation du colonel Barry

 

A cette conférence de presse, les journalistes n’ont pas manqué l’occasion d’interpeller le premier responsable du département de la Sécurité sur des questions d’actualité : l’affaire Auguste Denise Barry, la plainte déposée contre sa personne par Zéphirin Diabré n’ont pas été en reste. Pour ce qui est de l’arrestation de l’ancien ministre de la Sécurité et sa détention à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), le ministre de la Sécurité a suggéré de s’en tenir aux éléments donnés par le parquet militaire tout en laissant entendre qu’il ne faut pas opiner sur de fausses pistes. « A travers des commentaires d’écrits contenus dans un journal,  il a été dit que le colonel Barry a été arrêté parce qu’il aurait mis en place une structure et qu’il était en voie de nous ouvrir les yeux par rapport à la façon dont il faut traiter les questions sécuritaires, notamment la lutte contre le terrorisme. La personne qui l’a dit n’est certainement pas informée. Et quand on n’a pas les bonnes informations, il ne faut pas opiner sur la base de fausses pistes. L’on a tous reçu les informations émises par le procureur sur la question, qui disent qu’il s’est avéré nécessaire son interpellation et son maintien à la MACA, suite à des dénonciations, à des actes que l’intéressé a posés».Toujours sur ce sujet, le ministre a promis que  ceux qui voudront y voir clair seront édifiés.  «On est tous au Burkina, et je crois que si on voulait quelqu’un par rapport à quoi que ce soit, on avait la possibilité de faire ce qui devait être fait. Si c’est maintenant qu’il est interpellé, c’est qu’il y a eu des faits qui le nécessitent. Nous sommes d’ailleurs dans un Etat de droit où il n’est pas autorisé de faire la force à qui que ce soit. Attendons donc de voir la suite et ne nous pressons pas», a ajouté notre interlocuteur.

 

…et la plainte de Zéphirin Diabré

 

L’on se rappelle  que le Chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, a porté plainte, il y a quelques semaines de cela, contre le ministre de la Sécurité pour détention illégale d’armes de guerre suite à une vidéo postée sur les réseaux sociaux en octobre dernier, dans laquelle ce dernier, himself, apparaissait avec une kalachnikov. A-t-il été convoqué ou pas ? Simon Compaoré a déclaré s’en préoccuper peu.  La plainte de Zéphirin, a-t-il expliqué, «si elle est une préoccupation pour vous, ce n’est pas mon cas. Ce qui me préoccupe, c’est ce que nous envisageons d’entreprendre en 2018. A la fin de notre mandat, il ne nous sera pas posé ce genre de questions. Combien de personnes sont convoquées à la gendarmerie chaque jour ? Ou bien là c’est parce que c’est Simon ? Laissez Simon donc à sa place parce que cela ne le gêne pas. Chaque jour que Dieu fait, quelqu’un convoque quelqu’un d’autre, mais on n’en fait pas un problème. Je suis serein, car je n’ai ni volé ni tué», a-t-il conclu.

A ceux qui estiment qu’il doit rendre son fauteuil de ministre, le chef du département de la Sécurité répond : «Ce n’est pas à ceux qui parlent de me faire partir. J’étais quelque part, je suis venu et je partirai. Ce n’est pas à Zéphirin de dire ‘’il faut enlever Simon’’, mais plutôt à celui qui m’a nommé de le faire. Que chacun mange son gnon (Ndlr : mets local fait à base de petit mil et de feuilles), et règle ses problèmes. Soyez-en sûrs, ceux qui tiennent de tels propos ne seront pas appelés par le Président Kaboré.

Bernard Kaboré (Stagiaire)

Commentaires   

0 #5 Kôrô Yamyélé 26-01-2018 12:50
- Elis, tu es trop bête !

Par Kôrô Yamyélé
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0 #4 BIENZI 25-01-2018 15:08
Tu as raison mon frère. Le Président Rock doit faire attention. au traitement injuste des agents de la même fonction publique. Le salaire des magistrat provient du même trésor. Une loi, peut être annulée ou corrigée, selon une situation difficile.
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0 #3 Danger 21-01-2018 08:51
Les ambitions du CDP de revenir au pouvoir en 2020, peuvent apparaître à priori comme une utopie. Cependant, elles pourraient être réelles ,si le président Kaboré ne rectifie pas vite l’erreur qu’il est en train de commettre, à l’instar de celle qui a fait chuter Blaise Compaoré. En effet, pendant les 2 premières décennies du régime Compaoré, il a œuvré au large rassemblement des cadres et des citoyens burkinabè pour le développement national. Malheureusement , au cours des 7 dernières années, il s’est laissé être l’otage de son entourage et de sa famille, qui l’ont mal conseillé de se débarrasser de ses anciens compagnons de lutte dont Salif Diallo,Roch Marc Christian Kaboré,Simon Compaoré.En écartant ainsi ses principaux faiseurs de roi, le président Compaoré s’est entouré de personnes opportunistes, qui n’avaient pas de fortes assises électorales au plan national. La démission de ces ténors pour créer le MPP, a beaucoup affaibli le régime Compaoré et s’est soldée par une large coalition de l’opposition contre son pouvoir jusqu’à la chute par l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.Certaines personnes qui n’ont pas tiré leçon de cette erreur politique de Blaise Compaoré, sont en train d’induire en erreur le président Kaboré ,de se débarrasser de plusieurs cadres proches de Salif Diallo et même de Simon Compaoré et alliés. S’il tombe dans ce piège, il se retrouvera plus affaibli que le cas de Blaise Compaoré et ne pourra pas gagner la présidentielle de 2020 Des partis comme le CDP, l’UPC pourront alors, bien accéder facilement au pouvoir. Les partisans de Roch ne sont réellement pas influents politiquement pour lui permettre de régner. Ce sont surtout des hommes du milieu des affaires, qui ne cherchent que du profit au mépris des réalités politiques d’une nation. Les succès du MPP ont été possibles, grâce au pouvoir financier de Salif Diallo, qui ralliait des cadres et citoyens à sa cause. Ensuite, Simon Compaoré y a beaucoup contribué, par sa capacité de mobilisation électorale et sa connaissance des questions sécuritaire, avec des collaborateurs spécialistes en la matière. Il est donc indispensable que le président Kaboré agisse de sorte à renforcer la cohésion au sein du MPP, son parti d’origine, en sachant allier responsabilisat ion des anciens et des jeunes. De même, il peut envisager une décrispation nationale, par un gouvernement d’union nationale, ouvert à quelques partis représentatifs comme le CDP, l’UPC,la NAFA,l’ADF/RDA, l’UNDD,le Faso Autrement.
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0 #2 Lionel Z.W 20-01-2018 08:49
Ceux qui s’acharnent contre le ministre d’Etat Simon Compaoré, doivent savoir que les faits de vérité triomphent toujours sur les actes de mensonge et de conspiration d’intrigues bassement égoïstes. Le terrorisme est un fléau des temps modernes, qui menace pays développés comme ceux sous-développés . Chaque pays organise ses actions de sécurité de son mieux. La vérité est impeccable. Les forces de défense et de sécurité(FDS) du Burkina ont réalisé des progrès appréciables et remarquables dans la lutte contre le terrorisme. Le ministre d’Etat en charge de la sécurité, Simon Compaoré s’est pleinement investi auprès des forces de sécurité pour des solutions progressives aux besoins d’équipements et d’infrastructur es. Sa proximité avec les agents de sécurité lui permet de leur fournir des informations justes et de remonter leur moral. D’une manière unanime, les populations du Burkina saluent la bravoure des FDS et leur contribution au rétablissement progressif de la sécurité publique. Cela implique évidemment, que leur hiérarchie et les autorités en charge de la sécurité, ont assuré un management positif des troupes, en dépit des failles inhérentes à toute œuvre humaine. Par conséquent, le réseau d’opposants et de certains cadres en quête de promotion ministérielle, qui ont choisi de s’attaquer aveuglement au ministre Simon Compaoré, doivent savoir que leur complot d’adversité mal placé est démasqué et ne saurait prospérer car, les faits probants de bons résultats sont à l’actif du ministre de la sécurité. Ils téléguident des commentaires, des articles de presse et émissions radios sur l’opportunité d’un remaniement ministériel avec le seul point focal d’hostilités dirigées contre Simon Compaoré. Les casquettes politiques sont indissociables de certaines fonctions de l’exécutif. C’est un faux procès qu’on fait à simon, en disant qu’il est responsable du parti au pouvoir(MPP) et que la sécurité risque d’être assimilée à la protection des militants de son parti. Quelle idée stupide, que de prétendus éditorialistes et débatteurs médias se permettent d’entretenir. Qu’ils sachent, que le Président du Faso et le Premier ministre sont tous du MPP, mais travaillent dans l’intérêt général des populations du Burkina. La quasi-totalité des ministres actuels, ont une appartenance politique diverse Le Chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré qui est du parti UPC, n’a pas non plus transformé l’institution du Chef de File de l’Opposition Politique(CFOP) en une chasse gardée de son parti. C’est cela le drame du Burkina. De nombreux intellectuels ou pseudo illuminés, manipulent les faits selon leurs intérêts personnels ou claniques et tentent d’en influencer l’opinion publique. Heureusement, que des millions de Burkinabè, ont un sens de discernement plus poussé que ces centaines d’intrigants éhontés.
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0 #1 Elie 19-01-2018 17:16
Les contradictions ont commencé à se manifester au sein de l’opposition concernant la plainte d’adversité politicienne contre le ministre de la sécurité Simon Compaoré. En effet, après l’audition du président de l’UPC, Zéphirin Diabré le 2 janvier2018 à la gendarmerie de Paspanga à Ouagadougou,un des responsables de l’UPC,Rabi Yaméogo a déclaré par voie de presse, que bien que la plainte soit relative aux actes de députés frondeurs de l’UPC, c’est l’ensemble des partis membres du Chef de file de l’opposition politique(CFOP) qui a motivé le dépôt de la plainte. Que veut-il insinuer par-là ? Qu’il faut entendre aussi les responsables des autres partis membres du CFOP ?La légèreté du fond de la plainte est évidente ,en comparaison avec les actes répréhensibles de violences verbales et physiques exercés par des militants de l’UPC, contre leurs camarades parlementaires frondeurs. La balance pèse clairement contre l’UPC, très lourdement. M.Yaméogo fait savoir que les frondeurs ont proféré des menaces contre responsables et militants de l’UPC. Certes, mais ce sont des menaces verbales, contrairement aux actes de vandalisme commis par des militants de l’UPC, contre les députés frondeurs et leurs domiciles, dont des images comme preuves ont été présentées par des médias. Les autres partis membres du CFOP, ne sauraient assumer ces comportements violents dont ils ne sont pas responsables. Le ministre de la sécurité est bel et bien dans son rôle, pour ses interventions et actions de sécurisation des domiciles des députés frondeurs de l’UPC, afin d’éviter les drames, surtout que des militants de l’UPC proféraient des menaces de mort contre les frondeurs. Les responsables et militants de l’UPC, doivent assumer pleinement leurs agissements violents. S’ils étaient réellement légalistes, ils auraient dû ester d’abord en justice, pour que le droit soit dit sur les actes de dissidence des 13 députés frondeurs. Ils visent plutôt des règlements de comptes politiciens, en s’attaquant d’abord au ministre de la sécurité et ensuite au Chef de l’Etat. Ces 2 hommes, ne se laisseront pas divertir, par des agissements ambigus et pleins de contradictions, d’une opposition en manque de programme de développement. Ces faits sont d'une acuité et actualité irréfutables. Nous les martèlerons autant de fois que le débat sur cette affaire UPC sera posé.
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