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Pourparlers intermaliens : Un lieu, une date et une inconnue

Il y a maintenant une date : le 16 juillet. Et un lieu : Alger. Ainsi en ont décidé les différents protagonistes de la crise malienne, qui ont choisi la capitale algérienne pour parler de paix entre le Mali et les factions touaregs. Il aura déjà fallu des tractations préliminaires pour s’entendre sur le pays ou la ville qui doit abriter ces négociations.

 

Comme on le sait, le président Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) et son gouvernement tenaient à ce que les pourparlers se déroulent en terre malienne pour une question de souveraineté contre l’avis des rebelles du MNLA. Entre-temps, avec la débacle de l’armée regulière à Kidal, le rapport de forces s’est inversé en faveur de la rébellion.

Trois pays se disputaient alors le dossier pour trouver une solution au conflit : l’Algérie, le Burkina et le Maroc. Maintenant, vu d’Alger, c’est une petite victoire diplomatique, ce choix d’y tenir les pourparlers, remportée surtout sur le vieux rival marocain à propos du dossier brûlant du Sahara occidental. Que dire de Blaise Compaoré, qui a conduit la signature des Accords de Ouagadougou et qui a été replacé dans le jeu après la défaite des Forces armées maliennes ? C’est peut-être pour gérer les susceptibilités du chef de l’Etat burkinabè que le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamanra, était en visite au Palais de Kosyam mercredi dernier où il a soutenu que l’Algérie et le Burkina sont sur la même longueur d’ondes concernant les principes et les contours de la crise malienne.

Certes, une date et un lieu ont été déterminés, mais il faut attendre l’ouverture des travaux et leur déroulement pour savoir à quoi va aboutir ce chassé-croisé politico-diplomatique surtout que pour Bamako, Kidal fait partie du Mali, et l’intégrité du territoire n’est pas négociable.

Si le MNLA et ses acolytes ont accepté de mettre un peu d’eau dans leur vin (Astaghfiru Allah) (1), certains n’ont pas encore fait le deuil de leurs velléités indépendantistes.

Où trouvera-t-on le dénominateur commun pour rapprocher les différentes positions ?

Adama Ouédraogo

Damiss

(1) : Je demande pardon à Dieu en arabe.

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