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Attaques 2 mars : Le dernier voyage de 8 valeureux combattants

 

Les huit militaires qui ont perdu la vie lors de l’attaque de l’état-major des armées et de l’ambassade de France par des terroristes, le 2 mars à Ouagadougou, ont été décorés à titre posthume et inhumés le 7 mars devant une foule nombreuse et recueillie, après une cérémonie d’hommage officiel.

 

 

Cinq jours après les attentats qui ont frappé la capitale burkinabè, une cérémonie d’hommage aux huit victimes militaires a été organisée. En effet, les parents des militaires tombés ont fait monter vers le ciel des prières musulmanes et catholiques à la morgue du camp Aboubacar-Sangoulé-Lamizana, d’où le cortège a rejoint le cimetière municipal de Gounghin pour l’inhumation. De nombreuses personnes, des familles des victimes, des autorités civiles et militaires et des soldats se sont recueillis devant les cercueils alignés qui étaient soigneusement recouverts du drapeau national.

 

Une bonne partie du gouvernement burkinabè, dont les ministres de la Sécurité, Clément Sawadogo, et de la Défense, Jean-Claude Bouda, ainsi que Simon Compaoré, a assisté à la cérémonie au cours de laquelle les soldats tués ont été décorés à titre posthume devant une assistance nombreuse, silencieuse  et à l’émotion contenue. L’adjudant-chef major Louis Kiemdé a été fait officier de l’ordre du Mérite ; le colonel Lallé Djibril, lui, a été fait commandeur. Ont été faits chevaliers de l’ordre  du Mérite l’adjudant-chef Hyacinthe Ouédraogo et le sergent Sanou Florent. Le sergent Idrissa Mando, le maréchal des logis Abdoul Razakou, le soldat de 1re classe Yoropo Kohoun, le soldat de 2e classe Assami Nikièma ont reçu la médaille militaire.   

 

Au premier rang des personnalités, on pouvait également remarquer l’épouse du chef de l’Etat, Sika Kaboré, l’ambassadeur de France, Lapeyre de Cabanes, le 1er  vice-président de l’Assemblée nationale, Bénéwendé Stanislas Sankara, et de nombreux députés, de blanc vêtus.  

 

Il est exactement 15h quand le porte-char, sous un soleil de plomb, fait son entrée au cimetière municipal de Gounghin. Le temps de se frayer un passage parmi les nombreux amis, parents, journalistes et anonymes, les dépouilles sont soigneusement déposées devant les tombes. S’en est suivie alors une présentation des biographies des disparus faite par le colonel-major Naba Théodore Palé. Il a souligné dans son discours que le sacrifice des soldats pour leur patrie traduit l’engagement et le respect de leur serment afin de  défendre la patrie au péril de leur vie.

 

« C’est un jour douloureux pour nous, membres de la famille, parce que nous avons perdu un fils qui est mort en se sacrifiant pour son pays.  Nous espérons que l’armée soutiendra les parents des victimes », a souhaité M. Nikièma, oncle d’un des soldats tués.   

 

Le général Oumarou Sadou s’est incliné d’abord sur les tombes de ceux qui sont tombés, ensuite devant les familles des victimes et enfin sur ses frères d’armes. « Notre devoir est lourd, il est permanent et à tous les niveaux. Cela conduit à des sacrifices de camarades de tout grade. Des jeunes qui avaient à peine 18 mois de service sont  tombés. Nous allons défendre notre pays autant que nous pouvons dans la limite de nos ressources. Des camarades sont tombés aux frontières et on va continuer la lutte », a-t-il indiqué.

 

Toujours selon le chef d’état-major général des Armées, la sous-région est engagée dans une action de mise en commun des ressources afin de combattre le terrorisme à nos frontières. « Nous sommes solidaires de la lutte. Nous allons nous défendre avec le soutien des populations. »

 

 

W. Harold Alex Kaboré

 

 

 

Dernière modification ledimanche, 11 mars 2018 21:59

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