Crise du logement : Marche de protestation le 5 avril
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Face à la crise du foncier et du logement, les CCVC (Coalition nationale de lutte contre la vie chère) des arrondissements de Ouagadougou, de concert avec la CADDL (Coalition des associations pour la défense du droit au logement), le CDAIP (Comité de défense des acquis de l’insurrection populaire) et le MBDHP, organisent une marche le 5 avril 2018 afin d’exiger des autorités un audit des lotissements, la construction de logements sociaux décents… Elles étaient face à la presse le jeudi 29 mars 2018 à la Bourse de mobilisation pour exiger du pouvoir en place une réponse à la situation.
- un audit exhaustif et sérieux des opérations de lotissements passées et le retrait des parcelles volées afin de procéder à leurs attributions aux résidents réels ;
- l’arrêt du pillage du foncier par les sociétés immobilières et les acteurs de l’agro-business ;
- la construction de logements sociaux et décents pour les populations ; ce sont là les revendications des organisations de la société civile qui les conduiront à une marche le 5 avril 2018 en direction du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. Selon Dominique Yaméogo, président de la CCVC Boulmiougou, tout serait parti de lotissements opérés par les maires, ouvrant la voie à la spéculation par des conseils municipaux des communes et des arrondissements. En outre, les lotissements ont été réalisés le plus souvent dans une absence de transparence, privant de parcelles des familles dans le besoin.
Dans les zones non loties des quartiers comme Nagrin, Zongo, ancien Bogodogo et Yagma, les lotissements faits sont restés en l’état si bien que la plupart des attributaires de parcelles sont des non-résidents de ces zones. Pourtant les résidents réels font l’objet de harcèlement de la part des attributaires qui, d’ailleurs, tentent de les faire déguerpir par tous les moyens.
Une réalité révélée et confirmée par le rapport des enquêtes parlementaires sur le foncier ; malheureusement les malversations soulevées dans le rapport, qui devaient être suivies de mesures fortes de la part des autorités, sont restées sans suite. La logique serait de retirer ces parcelles détournées au profit des populations spoliées et d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces détournements mais, contre toute attente, l’Assemblée nationale ainsi que le gouvernement sont restés silencieux sur la question.
Quant aux sociétés immobilières, M. Yaméogo assure qu’elles accaparent les terres sous le prétexte de mettre à la portée des populations des logements décents et font ensuite de la marchandisation, laissant ainsi ceux qui devaient en bénéficier dans le désarroi.
Une situation qui a conduit les CCVC des arrondissements de Ouagadougou, de concert avec la CADDL, les CDAIP et le MBDHP, à entreprendre des actions de mobilisation pour exiger du pouvoir en place une réponse appropriée à la crise du logement et du foncier.
Ebou Mireille Bayala
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