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Retour du CDP au pouvoir : «S’il faut égorger quelqu’un pour cela, je me sacrifierai», (Ousmane Kindo, représentant des anciens du Nord)

La salle de spectacles Mamoudou Ouédraogo de Ouahigouya a abrité, le samedi 31 mars 2018, la première convention régionale du Nord du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Cette grand-messe du parti de l’épi et de la daba s’inscrit dans la dynamique du renforcement de ses  structures géographiques en vue des  élections de 2020.

 

Cette convention régionale du Nord a rassemblé des délégations  venues du Passoré, du Zondoma, du Loroum et du Yatenga. Très convaincu de l’engagement des militants en faveur du parti, le SG de la section provinciale du CDP au Yatenga, Barou Oumar Ouédraogo, rassure le président : «Je vous invite à faire confiance à notre détermination à travailler pour que le CDP retrouve sa place sur l’échiquier politique national.»

Dans son speech, le vieil Ousmane Kindo, au nom des anciens, a déploré les dommages matériels et moraux qu’ont subis ses  camarades lors de l’insurrection populaire ayant chassé leur idole du pouvoir. «Certains de nos camarades ont été emprisonnés, d’autres ont vu leurs domiciles incendiés. Il y en a même qui ont été persécutés»,a-t-il soutenu, avant de rassurer les responsables du parti de l’engagement des vieux  à reconquérir le pouvoir perdu.« S’il faut égorger quelqu’un pour que le CDP revienne au pouvoir, je me sacrifierai », assène le porte-parole des anciens.

Amsétou Nacanabo/Ouédraogo, intervenant au nom des femmes CDP de la région, a invité les militants du parti au rassemblement pour les prochaines échéances électorales. Très en verve, elle a dit être confiante en la détermination des femmes de la région à  œuvrer au rayonnement du parti. Même son de cloche chez Boureima Badini qui invite les militants venus des quatre coins de la région à  resserrer les rangs pour relever le défi des prochaines élections.

 Boureima Badini estime pour sa part que la renaissance du parti suppose qu’il faut changer de langage à l’endroit des militants au regard des évènements qui ont émaillé le parti et certains des militants.          

Sous les ovations de la salle, Eddie Komboïgo a salué l’engagement et la mobilisation des participants à cette convention. Le président du CDP a dénoncé l’incapacité du pouvoir en place à gérer les affaires publiques. Il en veut pour preuve la difficulté du régime à mettre efficacement en œuvre  le PNDES, sans oublier l’incapacité du régime à régler la question de la pauvreté et du chômage. Et pour inverser la tendance, Eddie Komboïgo estime que la solution  n’est rien d’autre que le retour du CDP aux affaires.

Parlant de leurs camarades poursuivis par la justice, il invite les militants à les soutenir pour  un procès équitable. Celui qui a été blanchi par la justice dans le dossier du putsch manqué du 16 septembre 2015 s’est fait le messager du président déchu, Blaise Compaoré : «Il me charge de vous dire qu’il pense toujours à vous, qu’il ne se passe pas un seul instant de sa vie sans qu’il pense au Burkina ; de travailler à la réconciliation afin que tous les exilés puissent retrouver le Burkina Faso.»

Il a annoncé la tenue, à Ouagadougou, du 7e congrès du parti les 5 et 6 mai 2018 sous le thème «La place et le rôle du CDP dans l’évolution sociopolitique récente du Burkina Faso». A propos de sa déclaration lors d’une rencontre précédente disant qu’il  faut voter le CDP en 2020 pour mettre fin aux attaques terroristes, Eddie Komboïgo en veut aux journalistes d’avoir transformé ses propos. Il accuse les scribouillards d’être envoyés par le MPP pour lui créer des problèmes.

 

Emery Albert Ouédraogo

 

 

Encadré

 

 

 

A propos du retour du CDP au pouvoir en 2020 pour mettre fin aux attaques terroristes

 

Eddie Komboïgo tire à boulets rouges sur les journalistes

 

 

 

« Je n’ai jamais parlé de terroristes, vous les journalistes, vous cherchez des problèmes où il n’y en a pas. Nous avons un programme. C’est vous qui parlez de djihadisme parce que vous êtes parfois envoyés par le MPP pour nuire, faites attention à ce que vous dites. Je pense que les populations sont aujourd’hui mûres et quelles que soient les manipulations que vous faites à travers la presse, ça se retourne contre vous. Il est temps de se taire et de proposer un meilleur programme pour sortir les populations de la pauvreté plutôt que de payer parfois les voix de pauvres journalistes qui acceptent les maigres sous pour ce sale coup. Ça me touche et vous ne respectez pas les populations burkinabè en faisant ce travail. Nous avons un programme qui intègre tous les aspects qui supposent un projet politique et de transformations économiques, qui rassure nos populations. Nous avons également une vision de la sécurité. Sans oublier la bonne gouvernance.»

 

 

Dernière modification lemardi, 03 avril 2018 23:24

Commentaires   

0 #3 Neilson 03-04-2018 16:46
Si ce n'est pas la honte ça lui ressemble! Un notable de Bobo avait tenu à peu près ce même langage dans un passé très récent et nous dans le forum on lui avait donné des conseils qu'il n'a pas écouté; la suite on la connait!
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0 #2 Sacksida 03-04-2018 11:48
Si le porte parole des anciens manquent autant de la sagesse et ose déclarer publiquement que « s’il faut égorger quelqu’un pour le retour du CDP au pouvoir, il se sacrifierait » ; par conséquent, cela signifie, qu’après 27 ans du pouvoir CDP et avec votre géniteur, ils n’ont tiré aucune leçon ou fait amande honorable suite à l’insurrection populaire. De surcroit ils sont prêts encore à tuer des êtres humains pour un pouvoir qui du reste est loin d’être eternel. Mais, s’il plait à Dieu le Grand Maitre du Ciel et de la Terre vous ne reviendriez pas de sitôt au pouvoir, tant que vous n’auriez pas fait votre examen de conscience et votre autocritique publique sur le mal que vous avez pu faire subir au peuple Burkinabé. Sachez que le pouvoir politique n’est pas eternel et il est un don de Dieu, lequel n’a jamais toléré de verser le sang humain. Durant, 27 ans, même sous sa « démocratie » la force et la répression ont toujours été les moyens de conservation du pouvoir déchu le 31 octobre 2014. Durant le règne de celui que l’opinion avait surnommé « l’enfant terrible de Ziniaré » le peuple Burkinabé voyait le sang de ses fils et filles couler et souiller le sol du Faso. Les hommes politiques étaient restés muets afin de ne pas être la victime suivante. Que Dieu Sublime protège et sauve ma patrie.
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0 #1 Nobga 03-04-2018 11:19
Fais-toi égorger et le CDP reviendra au pouvoir! Un sacrifice se fait, on ne parle pas!
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