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Commune de Koutougou : Le maire aurait donné sa vie pour ses administrés

Le maire de la commune de Koutougou, située à 130 km au nord-est de Djibo, a été abattu dans la nuit du dimanche 8 avril  2018 par des hommes armés non identifiés à quelques mètres de son domicile alors qu’il venait de quitter la mosquée.

 

C’est vers 19h 30 que le maire Hamidou Koundaba, appelé « KH » par ses intimes, a quitté la mosquée située à quelques mètres de son domicile. Il a alors été accosté par deux hommes armés juchés sur une moto, qui ont échangé quelques mots avec lui avant de l’abattre à bout portant et de s’évanouir dans la nature.

Elu sous la bannière du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), il dirigeait la municipalité depuis l’érection de Koutougou en commune de plein exercice. Selon une source locale, le maire avait quitté la prière pour se rendre à son domicile lorsqu’il a été froidement abattu. «Après la prière, nous sommes sortis de la mosquée et chacun s’est dirigé vers son domicile. A quelques mètres de chez moi, j’ai entendu des coups de feu. Immédiatement j’ai accouru pour comprendre mais ma surprise fut grande : c’est le maire qui gisait dans une mare de sang. Les populations ont aussi accouru mais on ne pouvait rien faire pour lui. Les assaillants l’ont criblé de balles sur tout le corps », a affirmé un habitant de la localité.

« Depuis le départ des policiers et des autres fonctionnaires, nous savions que notre sécurité était menacée car le détachement du groupement des forces antiterroristes basé à quelques encablures du village ne nous met pas à l’abri de ces attaques surprises. Ainsi, nous souhaitons que le gouvernement trouve des solutions pour ramener la sécurité dans la zone », a-t-il ajouté.

Les mobiles de cet acte restent ignorés. De nombreux interlocuteurs pensent que les raisons sont liées au fait qu’il refuse d’abandonner ses administrés malgré l’insécurité ambiante dans la région. « Comme les terroristes avaient affirmé qu’ils ne voulaient plus d’administration dans cette localité et lui, il persistait à réunir les conseillers municipaux pour les sessions ordinaires, cela pourrait avoir été perçu comme un défi lancé aux groupes armés. Car, rien que la semaine passée, il avait tenu son conseil sans problème. Il a toujours refusé de faire partir sa famille et il effectuait ses déplacements sans se soucier de ce qui pouvait lui arriver », a déclaré un habitant, dépité.

« Qu’allons-nous devenir, vu que c’est lui qui nous donnait le courage et la joie de résider à Koutougou ? Maintenant qu’il a été tué, nous serons obligés de quitter la localité pour préserver nos vies si toutefois le gouvernement ne change pas de position », s’est-il inquiété.

Alertées, les Forces de défense et de sécurité ont commencé un ratissage de la zone. Hamidou Koundaba a été inhumé à Koutougou le lundi 9 avril 2018 en présence des autorités provinciales, de ses collègues maires et d’une population fortement mobilisée.

                                                                                                                                        D. Pascal

Dernière modification lemardi, 10 avril 2018 17:34

Commentaires   

0 #1 sidsomde 10-04-2018 13:42
il faut que le gouvernement nomme des PDS militaires dans cette zone dangereuse sinon les barbus auront réussi leur pari de chasser l'Administratio n de cette partie du Burkina.
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