Congrès ordinaire du PAREN : On ne veut plus voir Tahirou Barry…même en photo
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Du 30 juin au 1er juillet 2018, le Parti de la renaissance nationale (PAREN) a tenu à son nouveau siège, fraîchement inauguré, son 4e congrès ordinaire sous le thème « Pour une renaissance du Parti de la renaissance nationale ». La formation politique fondée par Laurent Bado entend ainsi tourner définitivement la page Tahirou Barry, devenu persona non grata à tout point de vue.
Il y avait une ambiance de réunion de famille ce samedi matin au PAREN. Pour inaugurer le nouveau siège du parti, l’unité est parfaite : autour du ruban symbolique, le président du parti, Michel Béré, le ministre de la Culture, Abdou Karim Sango, le président d’honneur, Laurent Bado, et les militants qui n’ont pas quitté le navire. Déménagement oui, mais les vieux fantômes ont suivi le parti dans ses nouveaux locaux : au-delà en effet du thème de ce 4e congrès, « Pour une renaissance du Parti de la Renaissance nationale », le bilan de l’ère Tahirou Barry, considérée aujourd’hui comme une page noire, a été longuement discuté. Le discours d’ouverture, lu par Michel Béré, est d’ailleurs une attaque en règle contre son prédécesseur qui a été éjecté de son fauteuil le 30 juillet 2017 à l’issue d’un congrès extraordinaire, et cela, suite à une crise ouverte avec Laurent Bado. Difficile de ne pas voir le verbe du tout-puissant fondateur dans ce brûlot, d’autant plus que Michel Béré indiquera que les « aînés du PAREN » ont participé à sa rédaction.
Sa mission lorsqu’il a pris les rênes du PAREN, a-t-il récapitulé, se résumait à deux objectifs : « réaliser la réconciliation entre militants du parti après 7 ans de manœuvres frauduleuses de son 4e président pour se l’approprier, et donner un nouvel élan aux structures locales du parti chloroformées par les mensonges éhontés de l’usurpateur Barry qui n’a pas son deux au Burkina quand il s’agit pour un bourreau de jouer à la victime larmoyante et pleurnicharde ».
Le président du Parti de la renaissance nationale se félicite que Barry, qualifié de « traître » et « d’escroc au sens propre comme au sens figuré », ait choisi finalement de créer son parti « par procuration ». Une allusion à la création, le 28 avril 2018, du Front patriotique pour le renouveau (FPR) par d’anciens militants du PAREN et dirigé par Aristide Ouédraogo. Selon de nombreuses sources, Tahirou Barry en serait le vrai patron. Reste que celui qui est considéré comme un « paria » siège toujours à la représentation nationale avec le mandat du PAREN, d’où cet appel à « mettre fin à cette forme pernicieuse et insidieuse de nomadisme politique, Barry étant à l’opposition alors que le PAREN est arrimé à la mouvance ».
Le Parti qui, selon son président, a toujours été victime de traîtrise et des « loups-garous infiltrés », doit travailler à sa renaissance. « On ne veut plus de taupes, de magouilleurs et autres combinards dans nos rangs », a-t-il déclaré avant d’inviter les militants au respect strict de la discipline, et à la fidélité aux idéaux du parti.
Au cours de ces deux jours de travaux, trois communications ont été livrées dont au moins deux étaient liées au cas Tahirou Barry : « La valse des ministres du PAREN au ministère de la Culture » et « La tentative de carottage du PAREN par Tahirou Barry ». A la manœuvre, bien évidemment, Laurent Bado qui, comme lors de son passage sur une chaîne de télé il y a quelques mois, a descendu en flammes son ancien protégé avec qui il n’est plus en odeur de sainteté. Signe que leur relation est devenue exécrable, les portraits des anciens présidents du parti tapissent le mur du hall sauf celui de Tahirou Barry : le cadre de sa photo, resté vierge, ne comporte que son nom et la durée de son mandat. Au PAREN, on ne veut plus le voir, même en image.
Hugues Richard Sama
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