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Macron au Nigeria : Jupiter dans le sanctuaire de l’afrobeat

 

Il a commencé son récent séjour africain sur le pied de guerre, c’est finalement sur une note récréative qu’Emmanuel Macron regagne son pays. En effet, après la capitale mauritanienne où, en marge du 31e Sommet de l’UA, il s’est penché au chevet de la Force du G5 Sahel qui peine à prendre ses marques,  le président français s’est rendu hier mardi 3 juillet 2018  au Nigeria.  Un détour dans la capitale du « Géant de l’Afrique » qui tient à des raisons à la fois politiques, économiques mais aussi affectives.

 

 

En posant son avion dans le pays le plus peuplé d’Afrique, Jupiter est en quelque sorte retourné à ses premières amours.

 

C’est là en effet qu’à 23 ans, le jeune énarque frais émoulu a effectué son stage pratique il y a 16 années de cela sous les ordres de l’ambassadeur Jean Marc Simon qu’il a d’ailleurs, pour l’occasion, ramené dans ses bagages.  

 

Mais on aurait tort de réduire cette visite du chef de l’Etat français à cet aspect purement sentimental.

 

S’il est passé par là, c’est parce que le Nigeria, fort de ses 180 millions d’âmes, constitue la première puissance à la fois démographique et économique de l’Afrique et, de surcroît, le premier exportateur de pétrole du continent. Autant dire pour la France un partenaire de premier choix au moment où le locataire de l’Elysée veut sortir du tête-à-tête avec le pré carré français. Un besoin qui s’était déjà manifesté à travers sa rencontre fin mai, avec le président angolais, Joao Lourenço, à Paris, sa visite au Ghana en novembre 2017 et sa cour assidue au Rwanda de Paul Kagame au point de battre campagne pour la candidate de ce pays, Louise Mushikiwabo, à la tête de la Francophonie.

 

Le séjour nigérian de Jupiter sera aussi marqué par la création d’un club d’hommes d’affaires franco-nigérians de 30 personnalités.

 

C’est donc en VRP que l’ancien stagiaire est revenu vendre le label France.

 

Mais pour important que puisse être le volet économique de ce voyage, beaucoup n’en retiendront finalement que l’escapade culturelle dans la populeuse Lagos. Notamment au Shrine, sanctuaire du musicien Fela Kuti, décédé en 1997, à côté de Femi Kuti, fils biologique du roi de l’afrobeat, et d’autres grosses pointures du show-biz africain comme Youssou N’Dour et Angélique Kidjo.

 

C’est dans ce lieu jadis réputé pour ses nuits torrides, ses filles galantes et ses interminables volutes de marijuana que le président Macron lancera l’organisation de la saison « Les Afrique/s en France » prévues dans l’Hexagone en 2020.

 

Autant  dire une petite évasion ô combien délassante qui a l’avantage de le  soustraire momentanément aux dossiers brûlants qui atterrissent chaque jour sur son bureau.   

 

Il faut dire que Jupiter ne manque pas l’occasion de s’adonner à pareilles soirées récréatives.

 

On se rappelle d’ailleurs qu’en novembre 2017, lors de sa visite au Burkina Faso, il s’était payé une virée au « maquis » le « Rolls » au quartier  Wemtenga de Ouagadougou où la table qu’il a occupée pour se taper une bière est devenue presque un lieu de pèlerinage pour bien des clients.

 

Après tout, c’est de son âge, car si à seulement 40 ans, tout président qu’il est, il ne  peut plus se permettre les 400 coups…

 

Alain Saint Robespierre

 

Dernière modification lemercredi, 04 juillet 2018 16:47

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