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Images pornos sur les réseaux sociaux : Ils sont pires que Mouni, ces déjantés du partage

Outrés et gênés, nous l’avons tous été à la vision de ces  vidéos, notamment celle dont l’unique acteur sur  scène, Mouni qu’il s’appellerait, s’est mis nu comme un ver, bandant du torse (excusez de l’euphémisme) et visiblement très fier de ses attributs éminemment masculins. Fier, il semblait l’être en effet, comme le seul coq de la bassecour.

 

A côté, Narcisse, qui se mirait dans la rivière de façon compulsive pour s’émerveiller de sa beauté au point de s’y noyer, ferait pâle figure. Et patatras ! Le film est vite plébiscité, faisant le tour du monde, jusque même dans les portables des tout-petits qui écarquillent  encore des yeux à la vue de ce père de famille qui se prête à un exercice qui n’est pas de son âge.

La fuite a été, dit-on, volontairement provoquée par l’époux d’une dame à qui était destiné le cadeau plein de promesses d’ascensions fulgurantes au septième ciel. Certes, l’on peut comprendre l’attitude du mari de la femme volage. Mais que dire des milliers d’internautes qui ont partagé cette vidéo sans chercher à comprendre la portée de leur acte ? A mon sens, l’éthique individuelle, le sens de la responsabilité et du discernement devraient exister, même sur les réseaux sociaux, considérés souvent comme des zones de non-droit. Peut-être que Mouni a le dos assez large pour assumer, en grand garçon, l’opprobre populaire qui a sanctionné son acte. Il n’en est pas forcément de même pour ses proches, notamment ses épouses (il en a trois, paraît-il) et ses enfants qui pourraient sortir traumatisés à vie de cette affaire. Et, n’ayons pas peur des mots, toute personne qui a partagé la vidéo y a grandement contribué.

Bonnes gens, dites-moi : entre un Mouni qui a conçu sa vidéo pour un usage personnel, en destinant l’exclusivité à une personne déterminée, et ceux qui ont partagé ces images obscènes par de tierces personnes qui n’étaient pas dans le jeu,  qui est le plus criminel ? Du cultivateur de drogue à celui qui la distribue, qui est plus coupable ? De la prostituée au proxénète, qui subit le plus les rigueurs de la loi ? Des esprits phosphorescents machiavéliques y sont même allés de leur sens artistique de mauvais aloi, faisant dans la créa avec cette vidéo. Entre autres, on y voit ainsi une scène où dans un champ de blé, on tire au fusil sur les indésirables que sont les moineaux et on assiste à la descente en parachute du super héros qu’est Mouni. On a même fait un montage de lui dans une posture non équivoque avec le joueur argentin Lionel Messi. Ceux-là qui les ont réalisées sont les plus pervers, à mon sens.

 J’imagine que d’aucuns me feront toutefois remarquer que si je n’avais pas visionné cette vidéo et que si on me l’avait pas envoyée, je n’aurais pas pu en parler. Oui, il est vrai que je l’ai reçue d’une connaissance ; seulement, je n’en ai pas fait la demande. Mieux, par principe, je me suis refusé à la partager à qui que ce soit, pas même à mes intimes. En ne le faisant pas, je ne me revendique nullement  d’une certaine puritanité. Je suis même de ceux qui pensent qu’entre adultes consentants, l’on est libre de s’envoyer ce qu’on veut, même des films érotiques - surtout les jours où on a la libido en berne -, qui sont tournés par des adultes consentants qui s’attendent à une large diffusion. Le scandale ne commence qu’à trois. Et à l’image de Mouni, l’on peut s’envoyer des images où l’on joue à Hercule dans la tenue d’Adam, du moment qu’elles ont été prises dans l’intimité de sa chambre et même de son jardin. 

Seulement, j’estime que le monde est tombé très bas si l’on en vient à se gargariser de la nudité d’autrui. Pourtant quand on croise quelqu’un totalement à poil en circulation, on baisse pudiquement la tête.

 

Issa K. Barry

Dernière modification lemercredi, 19 août 2020 19:25

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