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Leadership d’excellence en Afrique : La palme à Mahamadou Issoufou

 

On le sait depuis hier, le prix Mo Ibrahim pour un leadership d’excellence en Afrique 2020 a été décerné au président du Niger, Mahamadou Issoufou.

 

Créé en 2007, ce prix d’une valeur de 5 millions de dollar US récompense les dirigeants africains qui, ayant été confrontés à des défis complexes et conséquents, ont développé leur pays, sorti leurs concitoyens de la pauvreté, conforté la démocratie et l’Etat de droit et construit les bases d’un avenir équitable et durable.

Le prix est décerné par la fondation Mo Ibrahim, du milliardaire anglo-soudanais, entrepreneur dans le domaine des télécommunications. Un « prix d’excellence » et non un « premier prix » qui n’est décerné que lorsque le comité indépendant estime qu’un dirigeant africain en est digne.

 

Ainsi, après quatre années d’interruption faute de candidature éligible, le président sortant du Niger rejoint le club très fermé des lauréats Mo Ibrahim qui comprend la présidente Ellen Johnson Sirleaf du Liberia (2017); le président Hifikepunye Pohamba de Namibie (2014) ; le président Pedro Pires du Cap Vert (2011) ; le président Festus Mogae du Botswana (2008) et le président Joaquim Chissano du Mozambique (2007). Notons que le président Nelson Mandela a été déclaré premier lauréat honoraire en 2007.

 

L’excellence dans le leadership est donc de retour avec une personnalité qui, plus que tout autre, a de quoi mériter cet honneur, au regard du contexte difficile dans lequel elle a mené à bien ses deux mandats successifs. Dans son communiqué, le comité du Prix a souligné « le leadership exceptionnel du président Issoufou, à la tête d’un des pays les plus pauvres au monde, confronté à un cumul de défis apparemment insurmontables. En effet, tout au long de son mandat, il a conforté la croissance économique au bénéfice de ses concitoyens, fait preuve d’un engagement indéfectible en faveur de la stabilité régionale et défendu sans relâche le respect de la règle constitutionnelle et démocratique ». Une attitude qui, en attendant de faire tache d’huile, fait tout simplement tache dans une Afrique où d’Abidjan à Kampala en passant par Yaoundé, Libreville, Lomé et Conakry, le tripatouillage des lois fondamentales est devenu monnaie courante pour des chefs d’Etat bien décidés à s’accrocher au pouvoir.

 

Elu en 2011 dans un pays qui, depuis son indépendance en 1960, n’avait connu que les affres d’une instabilité chronique émaillée de coups d’Etats, Mahamadou Issoufou a été réélu en 2016. Et au terme de son second mandat, il sera en avril le premier président démocratiquement élu du Niger à passer le témoin à son successeur tout aussi démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, conformément à la constitution du Niger.

 

Prenant connaissance du résultat des délibérations, le milliardaire s’est dit très heureux du choix du Comité du prix. « Le président Issoufou est un dirigeant exceptionnel, qui a œuvré sans relâche pour son peuple, pour son pays et pour sa région, en relevant des défis apparemment incommensurables avec courage et détermination. Je suis fier que le président Issoufou soit reconnu comme un exemple de leadership d’excellence et j’espère que son parcours inspirera de nombreuses générations de leaders africains.» Espérons que ce sera le cas.

 

 

H. Marie Ouédraogo

Dernière modification lemardi, 09 mars 2021 23:13

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