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Extrémisme violent au Burkina : Bilan à mi-parcours du projet «Hope to resilience»

 

Après le lancement officiel du projet dénommé «Opportunités économiques d’autonomisation des jeunes et résilience à l’extrémisme violent au Burkina Faso » le 19 février dernier, le Groupe de recherche et d’analyse appliquées pour le développement (GRAAD) a tenu une rencontre pour faire le bilan à mi-parcours du projet le vendredi 23 juillet 2021 à Ouagadougou. L'objectif était de présenter les résultats intermédiaires de recherches à mi-parcours, d’assurer une large dissémination des résultats et d'identifier les goulots d’étranglement afin d’y trouver des solutions.

 

 

 

 

À l'instar des autres pays du Sahel, le Burkina Faso longtemps reconnu comme pays de paix et de stabilité, est depuis 2014 victime d’actes de violence de toutes sortes. Afin de maîtriser le problème, le pays s'est inscrit dès le début, comme préconisé par l’ONU, dans l’approche dite de prévention qui se fonde sur la thèse selon laquelle la violence ne vient pas du néant, mais a des origines plausibles à identifier (pauvreté, oppression, sentiments d’abandon, etc.).

 

Pour répondre de manière rigoureuse à plusieurs interrogations dans le contexte de la recherche de la paix et d'un climat apaisé, sans lequel aucun développement n'est possible, le Groupe de recherche et d’analyse appliquées pour le développement du Burkina (GRAAD) met en œuvre le projet « Opportunités économiques d’autonomisation des jeunes et résilience à l’extrémisme violent au Burkina Faso » ou « Hope to résilience », financé par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI- Canada).

 

Le directeur de cabinet du ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Dramane Ludovic Thiombiano, représentant le ministre Zéphirin Diabré, a profité de l'occasion pour remercier, au nom du gouvernement burkinabè et de son peuple, le Canada de tous les efforts consentis pour le bien-être du pays. Il a également salué le GRAAD Burkina qui tente toujours d’apporter sa pierre à la construction du pays à travers la recherche, notamment avec la production d'une des matières premières nécessaires à la mise en place des politiques efficaces. « Gouverner, c'est prévoir, mais prévoir suppose avoir une bonne visibilité de la situation », a-t-il affirmé.

 

Pour réussir à préserver et à consolider le tissu social, il a déclaré qu'il reste convaincu que les résultats à mi-parcours de « Hope to resilience » contribueront à éclairer les politiques et à lutter contre l'extrémisme violent.

 

Alors que l’enquête a concerné 1645 jeunes, l’étude qui a été entreprise a concerné 6 régions et 33 communes. Il a été question pour les chercheurs de trouver les causes de l'extrémisme violent au Burkina Faso. Selon les résultats, il ressort que le jeune résilient a un niveau d'éducation relativement élevé, un emploi et vit dans un milieu où la violence est assez réduite.

 

« Ce qui nous permet de confirmer qu’effectivement l’éducation joue un rôle important dans la stabilisation et la construction de l'esprit de la paix. Il faut leur offrir des espaces de développement pour des opportunités économiques. En sus, lorsque vous avez des jeunes qui sont épargnés par la violence à long terme, ils sont eux-mêmes résilients et donc vecteurs de culture de paix », a signifié le Dr Gountiéni Damien Lankoandé, secrétaire exécutif du GRAAD.

 

Cependant, le profil des non-résilients qui commettent des actes d’extrémisme est tout à fait différent. Selon les conclusions de l'étude, il s'agit d'un individu sans emploi avec un niveau de savoir-vivre en société bas et qui a vécu dans un milieu où  la violence est visible  et c’est ce qu'il reproduit.

 

Par ailleurs, pour améliorer la situation sécuritaire, le secrétaire exécutif a révélé des points qui peuvent contribuer à la lutte contre l'extrémisme violent. «C'est d'abord au niveau du ciblage. Lorsqu'on regarde les échelles de résilience, les programmes ont tendance à agir et à intervenir de manière uniforme», a-t-il informé. En plus, il a préconisé de contextualiser les programmes de lutte contre le phénomène, car les réalités changent d'une localité à une autre.

 

Abdoulaye Diallo (Stagiaire)

 

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