Menu

Contraceptifs hormonaux : L’Eglise catholique condamne un silence coupable

 

Les contraceptifs hormonaux ou artificiels (pilule, préservatif, implant, stérilet…) ont certes des avantages, mais leur utilisation comporte aussi des inconvénients, et  non des moindres, comme certains cancers de la femme. Pourtant leurs dangers, on n’en entend pas parler. C’est en tout cas l’avis de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, à travers sa commission épiscopale pour la santé, qui le jeudi 14 octobre 2021 a organisé à l’hôpital Saint-Camille de Ouagadougou, la dédicace de son livre dont le tire est  : Les dangers pour la santé des méthodes contraceptives.

 

 

 

 

Selon le Père Paul Ouédraogo, pédiatre et directeur de l’Hôpital Saint-Camille de Ouagadougou (HOSCO), qui a présenté l’ouvrage de 56 pages, Monseigneur Justin Kientega (président de la Commission épiscopale pour la santé, évêque de Ouahigouya) et l’abbé François de Salles Naré en sont les grands promoteurs. Ce livre, qui vient comme pour « équilibrer la résonance du tambour autour des contraceptifs », est structuré en 3 parties : la première présente le fonctionnement normal du cycle de la femme, la deuxième décrit les contraceptifs mécaniques et hormonaux et leur mode d’action sur le cycle féminin et la troisième traite des dangers des modifications induites par l’effet des contraceptifs.  « Il y a des dangers à utiliser les moyens de contraception et il faut que les gens en soient informés. La science doit être ouverte », a indiqué Paul Ouédraogo. L’Eglise catholique, par la publication de ce livre de sensibilisation, veut exprimer son mécontentement face au silence des responsables et acteurs de la santé du Burkina sur les effets néfastes de la contraception hormonale. «Le problème du silence autour des dangers des produits contraceptifs sur la santé doit se comprendre à la lumière des enjeux de politique internationale de contrôle du dividende démographique pour les équilibres géostratégiques internationaux. Ceux-ci sont liés à l’explosion démographique des pays émergents et en voie de développement, au flux migratoire vers l’Occident lié à la pauvreté. La contraception par des méthodes artificielles constitue une arme efficace, discrète et « non violente » pour affronter ces questions, ce qui justifie les sommes colossales dégagées par des Organisations non gouvernementales (ONG) et des lobbies pour contraindre les nations à y adhérer », tranche-t-elle pour justifier un silence…coupable. Selon les évêques, il n’y a pas de raison que pour un produit à double face on ne parle seulement que d’une face. « En Afrique,   notamment au Burkina Faso, de vastes campagnes de promotion de la planification familiale motivées par la pauvreté, les avortements clandestins, les grossesses non désirées et les grossesses en milieu scolaire sont réalisées sans allusion aucune aux dangers des produits contraceptifs », s’indignent nos évêques qui trouvent que cette façon de faire donnent aux utilisateurs une perception que ces contraceptifs sont des produits inoffensifs. Pourtant, ils constituent aussi des dangers réels. La pilule, l’implant,  le stérilet, les injections, la pilule du lendemain, les préservatifs masculin et féminin, la ligature des trompes, qui sont des méthodes de contraception hormonale largement utilisées, peuvent causer de sérieux ennuis de santé, en l’occurrence à la femme. En voici quelques-uns mis en évidence dans le livre en se basant sur des études réalisées :

 

-         toutes les pilules ont des effets potentiellement dangereux ;

 

-         il y a un rapport entre la prise de pilules et les cas de cancers de l’endomètre, de l’utérus et du sein ;

 

-                     la pilule peut être cause de stérilité de la femme et d’infertilité de l’homme ;

 

-                     la ligature des trompes peut causer des troubles pulmonaires et cardiaques, des maladies thromboemboliques.

 

A ces conséquences graves s’ajoutent d’autres effets secondaires comme les infections vaginales, les saignements, les douleurs et la prise de poids.

 

Face à une telle situation, l’Eglise catholique invite les praticiens à dire toute la vérité et à proposer aussi les méthodes naturelles aux utilisatrices en leur laissant la liberté de faire leur choix. Aucune méthode n’est efficace à 100%. Il faut donner la possibilité aux couples de choisir, sur la base des informations reçues, selon leur conscience, religion et leurs valeurs. L’Etat doit aussi mettre les ressources nécessaires pour accompagner les professionnels de santé dans la promotion des méthodes naturelles », a exhorté le Père Ouédraogo.

 

                  

 

Il suffit de s’abstenir 4 à 5 jours dans le mois

 

 

 

Les méthodes naturelles ou traditionnelles sont celles qui remontent aux origines de l’humanité. Il s’agit de l’abstinence périodique ou méthode du calendrier, de l’abstinence prolongée, de l’allaitement, des douches vaginales, des méthodes familiales telles que l’usage d’aliments ou de plantes. Parmi elles, l’Eglise préconise l’allaitement et la méthode du calendrier. « Cette dernière consiste à observer le cycle de la femme pour connaître ses périodes selon le choix que le couple veut faire. Si c’est pour espacer les naissances, il y a des moments où l’ovulation est plus féconde, permettant d’avoir un enfant. C’est aussi une période pendant laquelle on pourrait s’abstenir 4 à 5 jours dans le mois pour espacer ses naissances. Pour cela, on aide la femme à connaître son propre corps. Il y a plusieurs techniques autour de ce planning naturel : la méthode basée sur l’observation du glaire cervical, la méthode basée sur la température, etc. On fait venir le couple et on instruit l’homme et la femme. Ça n’empêche pas la vie d’intimité du couple. L’avantage est qu’on ne prend pas des produits qui peuvent avoir des effets sur le corps »,  a expliqué le présentateur du livre.

 

Une invite a été faite à tous les couples désireux d’opter pour la méthode naturelle à s’adresser aux structures de santé catholiques qui disposent d’une équipe d’infirmières et de sages-femmes préparées qui sont prêtes à les accompagner pour une « procréation responsable ».

 

 

 

 

 

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut