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Fédération burkinabè de football : Tacle irrégulier de Lazare Banssé ?

 Cher Wambi,

A quelques semaines des matchs des Etalons contre le Mena du Niger et les Fennecs d’Algérie dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde Qatar 2022, les Burkinabè assistent à un match d’une autre nature au sein de la Fédération burkinabè de football (FBF). Sans qu’on puisse en prévoir ni l’issue, ni l’ampleur et encore moins les conséquences sur la suite du parcours du Onze national vers le Qatar et le Cameroun, où se tiendra la CAN 2022 de janvier prochain.

 

 

D’où ce cri d’alarme du ministère des Sports à travers un communiqué invitant les protagonistes à taire leurs ego  et  à mettre l'intérêt supérieur du football burkinabè en avant.

 

De quoi s’agit-il, cher cousin ?

 

Eh bien ! sache que tout est parti d’un communiqué de presse de la FBF diffusé à travers les réseaux sociaux le 15 octobre dernier et annonçant un réaménagement au sein du comité exécutif de la faîtière nationale du football burkinabè.

 

On y a appris que le président de la Fédé, Lazare Banssé, s’est séparé de quatre de ses collaborateurs : il s’agit de Raymond Dagba Papy, chargé de la normalisation des centres de formation, de Sibiri Jean Paul Ramdé, président de la commission juridique et d’octroi de licences aux clubs, de Mme Isabelle Tall, présidente de la commission développement du football féminin, et de Boureima Zio, patron de la commission centrale des arbitres.

 

Que reproche-t-on à ce quarteron de disgraciés qui n’entendent pas se laisser faire ?

 

C’est la question que je me suis posée, mais, jusque-là, je n’en ai pas la réponse.

 

Selon une source au sein de la FBF et proche de Lazare Banssé, seul ce dernier sait pourquoi il a procédé à un tel «remaniement», l’affaire  «est intervenue  comme ça» et l’information a été portée à la connaissance du public.

 

Toujours selon mon interlocuteur, cette décision relève du pouvoir discrétionnaire du président Banssé et sa légalité ne souffre aucun débat.

 

Mais du côté des quatre limogés du comité exécutif, qui affirment avoir appris la nouvelle à travers les réseaux sociaux, il ne s’agit là ni plus ni moins que d’un abus de pouvoir. Alors, par l’intermédiaire de leur avocat, Me Christophe Birba, ils ont aussitôt introduit un recours en annulation au niveau du secrétariat de la FBF.

 

C’est le début donc d’une bataille judiciaire, à moins que le président du  Comité national olympique et des sports burkinabè (CNOSB),  envoyé en pompier, arrive à circonscrire la crise à temps.

 

Mais, cher Wambi, avant de savoir ce qui sortira de cette médiation du CNOSB, je me suis intéressé à certaines dispositions qui encadrent le fonctionnement de la faîtière de notre football.

 

A ce sujet, selon le point 5 de l’article 48 des statuts, le président a le pouvoir de nomination des membres du comité exécutif. Pour autant, il ne semble pas en être de même en ce qui concerne la question de la révocation.

 

En effet, au point 1 de l’article 57, il est stipulé que l'assemblée générale est seule habilitée à révoquer une personne ou un organe.

 

Le point 6 du même article poursuit en indiquant  que la compétence disciplinaire de l'assemblée générale et du comité exécutif est réservée, c'est à dire insusceptible d'être mise en œuvre par un autre organe ou instance.

 

Il est aussi prévu que même si le comité exécutif peut révoquer, cela ne peut être que de façon provisoire en attendant   l’assemblée générale  suivante pour approbation.

 

Cher cousin, pour ma part, je préfère mettre de côté toutes ces considérations d’ordre statutaire pour privilégier cet adage bien connu qui dit qu’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès. Car si cette crise doit s’inviter devant les tribunaux, il faut craindre que les instances internationales du football, comme la CAF et la FIFA, ne finissent par intervenir et  siffler la fin de la partie à travers des mesures autrement plus préjudiciables à la FBF et par conséquent au sport roi de notre pays.

 

 

 

Cher Wambi, le procès de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara reprend le lundi 25 octobre 2021 à  partir de 9h à la salle de Banquets de Ouaga 2000. L’audience avait été suspendue le 11 octobre dernier, lors de la première journée du procès, pour deux semaines afin de permettre aux avocats commis d’office de disposer d’un peu plus de temps pour compulser les 20 000 pages du dossier.

 

Dans l’attente de cette reprise du procès, il y a un sujet qui continue de défrayer la chronique : il s’agit de la requête formulée par les avocats de la partie civile et même soutenue par le parquet militaire d’autoriser l’enregistrement de ce procès afin de constituer des archives sonores et audiovisuelles pour les générations futures. Les avocats de la défense, eux, étaient contre un tel procédé. Finalement, dans une décision « avant dire droit », cette requête avait été rejetée par Urbain Méda, le président de la chambre de première instance du tribunal militaire de Ouagadougou.

 

Cher cousin, malgré cette décision de la chambre de jugement, ceux qui tiennent à ce que le procès soit enregistré n’en démordent pas puisqu’une pétition  en ce sens circule sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. L’objectif est de  recueillir 10 000 signatures. A la date d’hier à 15h30, lorsque je suis passé sur le net pour voir comment cette pétition évoluait, j’ai relevé que 3 699 personnes l’avaient signée, soit un taux de réalisation de 36,99% de l’objectif visé.

 

A ce propos, j’ai reçu ce laïus du Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo qui soutient que des chercheurs d’ici et d’ailleurs demandent l’archivage audiovisuel du procès Sankara. Je m’empresse de te le proposer pour lecture :

 

« Le Burkina Faso vit un grand paradoxe dans le procès Sankara. Le pays a rouvert le dossier et consenti des moyens importants pour l’instruction de l’affaire et le procès qui se tient  enfin. De façon courageuse et avec le soutien de l’État et de l’opinion nationale et internationale, le juge a travaillé à rassembler des archives à l’étranger, dont certaines ont dû être déclassifiées et expédiées de France. Cependant, il a été décidé qu’aucune archive audiovisuelle du procès ne sera constituée, les avocats de la défense s’y opposant.

 

Ainsi donc, nous avons dépensé une énergie folle, du temps précieux et des moyens importants pour quémander des archives à l’ex-colonisateur, dont nous vilipendions souvent la mauvaise foi, et nous refusons d’en constituer nous-mêmes pour nous-mêmes.

 

Bien sûr, les avocats de la défense, à ce qu’en disent des voix expertes, sont dans leur droit de refuser que « leurs voix » soient capturées et retransmises. On peut du reste les comprendre. Face aux fortes attentes de toutes parts et dans un climat aussi tendu, ils peuvent craindre pour leur sérénité et leur quiétude. Toutefois, qu’est-ce qui s’opposerait alors à un archivage sous scellés pendant une période assez longue, pour éviter cet écueil tout en permettant de servir les besoins de l’histoire et de la construction nationale ?

 

Nous sommes en effet en présence d’enjeux majeurs. L’histoire du continent souffre de l’insuffisance, de la fragilité et de la partialité des archives, dont l’importance, capitale, n’est pas saisie, ou alors l’est par d’autres, pas nécessairement au bénéfice des peuples africains. D’où l’injonction faite par Amadou Hampaté Ba de (re)constituer et de préserver systématiquement la mémoire, à tout prix. La mémoire est en effet le tremplin vers l’avenir (Ki-Zerbo), la sève nourricière des peuples et la ressource stratégique de la construction nationale.

 

En qualité de chercheur, je connais cette difficulté, j’ai dû passer une année entière de mon doctorat à collecter des données sur les banques et la politique monétaire dans l’UEMOA, données que mes collègues d’ailleurs avaient sur leur pays en format électronique, quasi immédiatement à la requête.

 

C’est pour cela  qu’avec Bruno Jaffré, auteur de plusieurs livres sur Sankara et le Burkina Faso, je me suis associé à une géographe politique britannique du courant décolonial de l’Université d’Oxford ainsi qu’à un historien américain, tous auteurs de travaux sur la révolution, pour lancer un appel à pétition pour la sauvegarde de la mémoire du procès pour l’histoire et les besoins de la construction nationale.

 

Nous voulons par-là  apporter, dans le concert des voix qui appellent à l’archivage audiovisuel, la raison de chercheurs d’ici et d’ailleurs, la demande solennelle d’hommes et de femmes de culture  à servir l’histoire pour préserver l’avenir. Mes amis et moi, auteurs de la pétition, comprenons les avocats de la défense ; nous les implorons toutefois d’entrer dans l’histoire en servant l’avenir au-delà des contingences du moment ».

 

Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, économiste-chercheur, Université Thomas Sankara, Institut FREE Afrik.

 

La pétition peut être signée sur le site : www.thomassankara.net ».

 

Cher Wambi, je veux bien mais il faut avouer qu’il y a des réserves qu’on peut émettre sur le sujet. Le premier, c’est le risque que ce document d’archives soit immédiatement sur la place publique. En effet, ce n’est pas comme dans les pays occidentaux où les archives sont classées et inviolables si fait qu’on ne les ouvre que dans des conditions et délais bien précis. Mais ici, c’est devenu un fait admis et donc non susceptible de sanction que des documents normalement frappés du sceau de la confidentialité judiciaire notamment soient sur la place publique et dans les médias. Régulièrement, quelques jours après la fin d’une audition, on retrouve toute l’audition dans la presse, mot pour mot, questions et réponses. Cette situation n’augure rien de bon quant à l’inviolabilité des archives qui seront constituées.

 

Il y a également le droit à l’image que x ou y peuvent invoquer pour ne pas accepter d’être filmés lors du procès.

 

Le juge a déjà rendu une décision avant dire le droit sur la question, alors je me demande s’il peut se dédire. Certes, la partie qui n’est pas satisfaite peut exercer des recours, mais il faudra alors apporter de nouveaux arguments juridiques pour faire évoluer la décision du juge sur la question.

 

Cher cousin, j’ai l’impression que la question de l’enregistrement du procès à un peu surpris ceux qui la soutiennent puisque c’est seulement à quelques 48 à 72 heures du procès que cette idée a été véritablement lancée. Et comme elle n’a pas prospéré, cette initiative de la pétition est venue comme une seconde chance pour tenter d’obtenir l’enregistrement du procès. C’est ce qui a d’ailleurs fait dire à un avocat que nous ne sommes plus dans le champ du droit mais bien dans celui d’un rapport de force que la partie civile veut faire triompher.

 

On suivra alors avec attention ce qui se passera ce lundi à l’ouverture de l’audience. Si une autre décision était rendue, cela créerait un précédent. La roue tourne comme on dit. Alors il faut se méfier des retours de flammes, de l’effet boomerang. En effet, qui sait si un jour, ceux qui cautionnent cet enregistrement ne seront pas dans des dossiers pour lesquels des voix pourraient s’élever pour que leur procès soit enregistré. Et la jurisprudence du procès Sankara pourrait être invoquée. 

 

 

 

A présent, cher Wambi, je t’invite à feuilleter avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.

 

 

 

Le ministère des Infrastructures vient de brandir le carton jaune contre la société internationale des travaux Maroc (SINTRAM) en charge du bitumage du tronçon Gounghin-Fada, sur la nationale 1 à compter du 22 février 2021.

 

Mais sur le terrain, la réalité est toute autre.

 

« Une mobilisation de matériel insuffisant et au compte-goutte, des activités préparatoires qui tardent à s’achever, absence totale de prévision », tels sont les griefs retenus contre l’entreprise incriminée.

 

En effet, face à la lenteur constatée dans l’exécution du chantier, une mise en demeure vient de lui être adressée le 13 octobre dernier.

 

C’est la deuxième du genre, puisque le 26 juillet passé, SINTRAM a fait l’objet d’un premier avertissement pour « retard persistant dans l’exécution des travaux et non-respect des obligations contractuelles».

 

Le ministre Eric Bougouma menace de faire engager la procédure de résiliation du marché si dans les deux semaines qui suivent la date de notification de cette seconde mise en demeure, la société marocaine ne fait pas preuve de sa capacité à rattraper les retards constatés.

 

En voilà une décision qui mérite d’être saluée et encouragée. On espère qu’elle sera suivie d’autres mesures d’assainissement du secteur des BTP qui a beaucoup souffert de ces entrepreneurs peu scrupuleux des clauses contractuelles.    

 

 

 

Qui succèdera au Rwandais Joël Karekezi, en remportant l’Etalon d’or du FESPACO ?

 

Difficile de présager avec exactitude lequel des dix-sept films en compétition aura la faveur des membres du jury de cette 27e édition de la biennale du cinéma africain.

 

Mais selon les pronostics de certains fins connaisseurs du 7e art, un certain nombre d’œuvres se détacheraient du lot.  

 

C’est le cas de : « This is not a burial » de Jeremiah Lemohang Mosese (Lesotho), déjà primé en Egypte, « Air contionner » de Mario Bastos (Angola) et « Bendskins » (Moto Taxi), de Narcise Wandji (Cameroun).

 

« La femme du fossoyeur », d’Ahmed Khadar (Somalie)  et les « Trois lascars » de Boubakar Diallo (Burkina Faso) sont aussi cités parmi les films qui pourraient être la révélation de ce FESPACO.

 

Verdict demain samedi à l’issue de la cérémonie de clôture au Palais des sports de Ouaga 2000.

 

 

 

  A Ouagadougou, les ennuis liés à l’occupation litigieuse de l’espace public sont légion. Le dernier en date qui nous est revenu se passe au quartier Kamsonghin de la capitale où un passage,  connu depuis belle lurette comme étant un six-mètres  aurait été ‘’loti’’. En ces lieux, on  voit en effet un alignement de feuilles de tôles servant  à délimiter les trois parcelles acquises par un particulier. Avec cette nouvelle configuration, si six-mètre, il en existe encore, ce ne serait qu’une ruelle empêchant ainsi les voisins immédiats d’entrer ou de sortir à véhicule. En tout cas, les habitants de la zone disent être dans une «prison à ciel ouvert» depuis le 15 octobre dernier et rongent leur frein en attendant que les autorités communales se saisissent de cette situation.

 

Vendredi dernier, c’est la date à laquelle le terrain a été borné sous la direction d’un huissier sous haute protection d’éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS). Le domaine  objet du litige jouxte le maquis « La Détente » et son côté Est donne sur l’avenue Mogho Naaba Kom I, celle-là même qui mène vers le marché «Oscar Yaar». Pour plus de précisions, l’autre référence connue de cette voie est sans conteste l’Eglise baptiste dite communément «l’Eglise des Yoruba», très ou exclusivement fréquentée par la communauté nigériane. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.     

 

 

 

Do Pascal Sessouma bouderait-il le chef de file de l’opposition ? En tout cas le moins qu’on puisse dire est que ce ne doit pas être le parfait amour entre les deux depuis un certain temps. A l’origine, un incident survenu  lors de la reprise du dialogue politique fin septembre 2021. En effet, à quelques minutes de la clôture, le président de «Vision Burkina-parti pacifiste», qui est de l’opposition, a  pris la parole pour demander que, pour une fois, toute la classe politique réunie fasse un accueil chaleureux au président Roch Marc Christian Kaboré pour, disait-il, l’encourager dans ses efforts pour trouver des solutions à la crise sécuritaire, et le remercier pour avoir résolu avec dextérité , selon lui,  la crise de la CENI dans l’affaire dite du Sao Naba. Récusé par l’opposition pour ses accointances avec le pouvoir, le représentant de la chefferie coutumière à qui on destinait la présidence de la CENI avait dû y  renoncer, en échange de la tête du CES, un lot de consolation offert par le locataire de Kosyam.

 

Le natif de N’dorola n’eut pas le temps de terminer son propos que le CFOP,  Eddie Komboïgo, lui coupa  la parole pour s’opposer  à une telle initiative. Depuis lors, M. Sessouma qui, à l’évidence,  n’a que peu apprécié cela, n’a plus été aperçu au siège de l’institution. De là à penser que le divorce est consommé et que DPS, qui séjourne en ce moment au Canada,  pourrait rejoindre la majorité présidentielle, il y a un pas qu’il faut se garder de franchir.

 

 

 

Kaya, capitale de la région du Centre-Nord, est en effervescence du 21 au 24 octobre 2021 à la faveur du Festival « Allons à Kaya, 3e  édition ». Placée sous le thème «Cohésion sociale et résilience des populations du Centre-Nord face à l’insécurité», cette grandiose manifestation est organisée par le Mouvement Allons à Kaya (MAK). Elle est marquée, entre autres, par :  une rue marchande, un concert grand public, une finale maracana de football, une course cycliste féminine, une conférence publique sur la cohésion sociale , une séance de dépistage de l’hépatite B et C, du VIH/SIDA, du cancer du sein et de celui du col de l'utérus au profit des personnes déplacées internes, un don de sang, un cross populaire suivi d’une séance d’aérobic, des jeux de société, un don de vivres aux FDS et aux déplacés internes. Présidées par le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, le Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, ces 96 heures de festivités culturelles, sociales, sportives et de loisirs sont patronnées par le premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré.

 

                                                       

 

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