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Kémi Seba : Sortir de la dynamique mortifère au Sahel

Kémi Seba, polémiste, panafricaniste, activiste anticolonialiste et essayiste franco-béninois, en route pour Bobo-Dioulasso où il est prévu une marche le samedi 30 octobre 2021, a organisé une conférence de presse le jeudi 28 octobre 2021 à Ouagadougou. Au cours de la rencontre, il a donné sa lecture de l’actualité en Afrique et dans le monde.

 

 

 

 

M. Seba a indiqué qu’il était venu au Burkina à l’appel de la Coalition des patriotes du Burkina Faso (COPA-BF). « La coalition a estimé que ma présence attirerait du monde du côté de Bobo-Dioulasso et c’est la raison pour laquelle, malgré le peu de temps que j’avais, j’ai décidé de venir en express au pays des hommes intègres d’Isidore Thomas Sankara », a-t-il lancé. Et de poursuivre : « Nous ferons ce que nous savons faire de manière intelligente, de manière pacifique mais aussi de manière dynamique visant à propager le message de l’autodétermination et le refus de voir en Afrique des forces armées étrangères qui ne défendent en aucun cas les intérêts des populations africaines mais ceux du capitalisme occidental ».

 

Le polémiste est au Burkina dans la continuité de l’action car avant l’étape burkinabè, il était en Guinée et au Mali, où une manifestation contre les bases françaises a été organisée par la société civile. En ce 21e siècle, la société civile a une grande responsabilité, selon lui. « Elle est le poumon de nos sociétés africaines », insiste-t-il.

 

Sur le plan sécuritaire, pour Kémi Seba, nous sommes dans une guerre géostratégique et, de toute évidence, on doit juger les alliés ou prétendus alliés à leurs résultats. « Depuis que l’armée française est venue soutenir les populations du Sahel, il est important de dresser un bilan. J’ai beaucoup aimé ce que Shoguel Maïga, le Premier ministre malien, a dit : « Quand quelqu’un prétend être votre défenseur et que le bilan de son action est négatif, il est temps de faire l’état des lieux de cette alliance et de voir d’autres partenariats ». Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que dans cette situation, les Russes sont des messies, parce que je pense que le seul messie de l’Afrique, c’est l’Afrique elle-même. Mais dans la période actuelle, toute personne, toute entité qui nous permettra de sortir la tête de l’eau, qui nous permettra de sortir de cette dynamique mortifère, sera à prendre en considération, même si c’est de manière ponctuelle ».

 

Sur le jugement sur l’assassinat de Thomas Sankara ? Pour lui, les principaux instigateurs doivent être condamnés. « Un procès dans lequel la gouvernement français ne serait pas condamné, un procès dans lequel Blaise Compaoré ne serait pas condamné serait un procès qui ressemblerait plus à une farce qu’à une réussite historique », a-t-il indiqué.

 

 

Dieudonné Ouédraogo

Dernière modification lelundi, 01 novembre 2021 22:42

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