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Coronavirus : Au secours, Omicron est au Nigeria!

Omicron vient de mettre pied en Afrique de l’Ouest, notamment au Ghana et au Nigeria où trois cas de ce variant du Covid-19 ont été détectés.

Hasard du calendrier, l’annonce a été faite hier mercredi 1er décembre 2021 par les autorités sanitaires nigérianes  alors même que le président Muhammadu Buhari recevait à Abuja son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa. Une ironie du sort quand on sait que c’est au pays de Nelson Mandela qu’a été isolée pour la première fois le 25 novembre dernier cette nouvelle forme du coronavirus.

Après notamment le variant britannique (Alpha), sud-africain (Bêta), brésilien (Gamma) et indien (Delta), le variant B.1.1.529, baptisé Omicron, du nom de la 15e lettre de l’alphabet grec, est donc la nouvelle forme d’évolution inquiétante du virus du Covid-19, même si on ne connaît pas vraiment pour l’heure les dangers réels qu’il représente.

Mais on a beau ignorer le degré de nocivité d’Omicron, c’est le branle-bas de combat à travers le monde. Une peur panique s’est emparée même de certains pays qui ont dans la précipitation fermé leurs frontières aux voyageurs venant d’Afrique australe, au grand dam de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Afrique du Sud qui dénoncent la mise en quarantaine des pays de la région. Au regard de la propagation, a priori plus rapide, de cette mutation du virus, la liste des pays dont les ressortissants seront interdits de voyage risque de s’allonger dans les prochains jours.

Avec ses plus de 200 millions d’habitants, le cas du Nigeria a de quoi inquiéter, non seulement le pays mais aussi les autres Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Quand on connaît la porosité des frontières, l’état comateux dans lequel  se trouvent nos systèmes sanitaires et l’insouciance quasi suicidaire des populations dont certains continuent de nier même l’existence de la maladie et renâclent à se faire vacciner, on n’ose pas imaginer ce qui va arriver si cette nouvelle vague devait déferler sur cette partie du continent.

La situation est d’autant plus préoccupante que le taux de vaccination reste dérisoire. Au Nigeria, où plus de  214 000 cas de coronavirus ont été officiellement enregistrés avec 2 976 morts, seulement 4% de la population adulte a reçu une première dose de vaccin. Situation similaire dans la plupart des pays où on ne se bouscule pas dans les centres de vaccination pour se faire administrer les précieuses doses, sur fond de méfiance et de complotisme. Tant et si bien que certaines doses finissent par être frappées par l’expiration alors que dans le même temps l’OMS et bien d’autres continuent de réclamer encore et encore plus de doses pour les Africains.

Avec cette nouvelle donne, on se demande  quand est-ce qu’on va sortir finalement de cet enfer sanitaire qui a mis les sociétés et l’économie mondiale sens dessus dessous.

Omicron apparaît alors qu’un peu partout on assistait à une embellie avec la reprise des activités économiques, sociales, culturelles et sportives.

Si la situation devait empirer, il faut craindre que les fêtes de fin d’année soient impactées et qu’on en vienne à mettre en place des restrictions  drastiques comme celles qu’on a connues au premier semestre 2020 lorsque les premiers cas de Covid-19 étaient apparus dans nos pays.

Conséquence directe parmi tant d’autres d’Omicron, la table ronde des bailleurs de fonds de l’Etat burkinabè pour le financement de son programme de développement, prévue se tenir les 2 et 3 décembre à Bruxelles a été reportée à une date ultérieure.

 

Hugues Richard Sama

Dernière modification lelundi, 06 décembre 2021 22:04

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