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Cameroun/Burkina (2-1): Vite, les Etalons doivent se remettre en selle

« 54 matches sous l’arbitrage du Covid-19 ». On ne pensait pas si bien titrer notre éditorial du vendredi 7 janvier 2022. Le coup d’envoi de la 33e  édition de la  Coupe d’Afrique des nations de football,  qui se joue du 9 janvier au 6 février 2022, aura en effet été précédé d’une belle polémique après que cinq joueurs de l’équipe nationale du Burkina ainsi que leur entraîneur  eurent été déclarés positifs au coronavirus, et donc forfaits pour le match d’ouverture face au Cameroun. Il n’en fallait pas plus pour que les Burkinabè crient au scandale avant de se plier à l’injonction de la Confédération africaine de football.

 


Difficile en réalité d’affirmer sans ciller que les tests ont été traficotés comme le soupçonnent nos compatriotes dans la mesure où toutes les sélections, à l’image du Sénégal ou du Gabon, sont ou seront toutes confrontées à ce virus à couronne qui va se révéler un véritable trouble-CAN.  En réalité il n’y aurait sans doute pas eu de suspicion si le pays-hôte n’était pas concerné.
C’est donc dans ce contexte, un peu gênant il est vrai, que l’arbitre algérien Moustapha Ghorbal a libéré les vingt-deux acteurs de la rencontre inaugurale de cette 33e  cuvée que le Cameroun accueille avec trois ans de retard puisque c’est en 2019 qu’il aurait dû le faire. Mais entre l’impréparation du pays et l’épidémie de coronavirus, il a fallu différer de presque trois ans le match qui a d’autant plus de saveur qu’il se joue après de nombreux obstacles dont le dernier en date n’était autre que le vilain tacle de l’Association des clubs européens qui voulaient empêcher leurs sociétaires africains de venir défendre les couleurs de leur patrie. Cinquante après, le pays d’Ahmadou Ahidjo organise pour la deuxième fois le plus important tournoi continental.
Place donc maintenant au jeu pour un mois. Au beau jeu on l’espère. Hier, les Etalons ne sont pas arrivés au stade Olembé en victimes résignées. Bien au contraire, car si ça se trouve, ce qu’ils vivent comme une «injustice» les avait même peut-être galvanisés davantage.  Certes, face au quintuple vainqueur du trophée continental, les Lions indomptables, qui évoluaient de surcroît dans leur tanière, partaient avec la faveur des pronostics, notre onze national nous a si souvent montré de belles choses ces dernières années, notamment lors des éliminatoires de cette CAN et du Mondial prochain, que rien ne leur était interdit.
La preuve, ils se sont même payés le luxe d’ouvrir le score par Gustavo Sangaré à la 24e minute sur un centre du capitaine Bertrand Traoré, un peu contre le cours du jeu il faut le dire. Hélas, les poulains du coach Kamou Malo ont fini par plier l’échine dans leur première sortie du groupe A, Vincent Aboubacar ayant scellé le sort de la partie par deux pénaltys,  pas si scandaleux que ça,  obtenus coup sur coup en fin de première mi-temps.
Manipulations ou pas, ce qu’on pourrait appeler l’affaire des fioles du SARSCOV-2 a-t-elle eu un impact sur l’issue de la confrontation ? Qu’importe au demeurant, l’essentiel est qu’après avoir trébuché dans cette course d’obstacles dès la première haie, les Etalons, qui demeurent l’un des deux favoris de la poule avec le Cameroun, se remettent rapidement en selle pour remporter leurs prochains matches respectivement contre le Cap-Vert le jeudi 13 et l’Ethiopie le lundi 17 afin de  se qualifier pour le tour suivant.

La Rédaction       

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