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Massacre de Barga : Le collectif contre l’impunité accuse les Koglweogo

Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a ses coupables désignés dans le drame survenu le 8 mars dernier à Barga et à Dinguila dans le Yatenga, où 43 personnes ont perdu la vie. Le Collectif pointe un doigt accusateur sur des membres indisciplinés du groupe d’autodéfense Koglweogo de la région du Nord, qui avait pour cible rien que des Peuls. La rencontre avec les hommes de médias le 14 mars 2020 était l’occasion pour le CISC de demander au gouvernement de prendre ses responsabilités en faisant la lumière sur cette affaire afin d’éviter un Barga 2.

 

 

Alors que tous les esprits étaient focalisés à la célébration de la journée des droits des femmes, le 8-Mars, des individus ont commis une horreur dans les villages de Barga, de Dinguela et de Ramdolah dans la région du Nord. Le bilan est lourd : 43 personnes tuées selon les officiels. Pour le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) la basse besogne est l’œuvre d’indisciplinés que le groupe d’autodéfense Koglweogo compte dans ses rangs. Le comble, selon le Collectif, est que pour cette opération, les justiciers de la brousse ont bénéficié de l’aide des volontaires pour la défense de la patrie pour tuer des Peuls. « Aux environs de 5h du matin les populations de Dinguila peul ont aperçu une colonne de plus de 100 motos pilotées par des individus en uniformes noirs avec des armes (Kalachnikov et fusils de chasse). Arrivés dans le village, ils se sont séparés en trois groupes. Le premier s’est positionné sur la route menant à Ouahigouya, le second groupe s’est caché dans les buissons tout autour et le troisième groupe a encerclé le village puis commencé à tirer sur les hommes. Cette stratégie digne d’une école de guerre laisse soupçonner la touche d’une main professionnelle. L’attaque de Barga est également similaire, mais est intervenue après celle de Dinguila avec les mêmes criminels. Après leur départ, 23 corps ont été retrouvés à Dinguila et 22 autres à Barga », a raconté le président du CISC, Daouda Diallo.

 

Sur quoi se base le CISC pour est être formel sur l’identité des assaillants ? Pour l’avocat du Collectif, Me Ambroise Farama, les recoupements faits sur le terrain auprès des témoins ne suscitent pas d’équivoque. «Le crime a été commis par des Koglweogo originaires de la zone de Titao. Nous le disons et nous l’assumons, nous avons les éléments de preuve. Ces éléments de preuve, c’est le témoignage. Nous avons dépêché une équipe sur le terrain pour recueillir les informations, des éléments de preuve, afin de les analyser avant de les rendre publics. Nous les avons documentés», a précisé l’avocat.

 

Un fait et non des moindres, à cette conférence de presse, il y avait, au présidium, le chef Koglweogo de la région de l’Est, Moussa Thiombiano dit Django. Il s’est désolidarisé de ces massacres et a déclaré mal vivre cette situation.

 

Akodia Ezékiel Ada

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