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Alain Juppé à Ouaga : «La question sécuritaire du Sahel relève d’abord de la responsabilité des pays de la région»

En tournée africaine depuis le 25 février 2012, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, est arrivé à Ouagadougou le même jour. Avec le président burkinabè, Blaise Compaoré, le chef de la diplomatie française a évoqué les dossiers brûlants de l’heure, comme la rébellion touareg au Mali et la situation au Sénégal.

Pas besoin d’être grand clerc pour savoir ce qui fait tant courir Alain Juppé dans trois capitales en Afrique de l’Ouest : rébellion touareg au Nord du Mali et situation explosive au Sénégal. Partout où il est passé, le ministre français des Affaires étrangères s’est entretenu sur ces sujets avec ses hôtes.

Avec le chef de l’Etat burkinabé, Blaise Compaoré, il a surtout été question de la situation sécuritaire au Sahel. «La lutte contre le terrorisme relève d’abord de la responsabilité des pays de la régionChacun connaît le rôle éminent qui est le sien [NDLR : Blaise Compaoré] au sein de la CEDEAO, de l’Union africaine et sur tout le continent. On a aussi parlé du Mali, où je serai demain pour encourager les deux parties à engager le dialogue. Il n’y a pas d’autres solutions».

Faut-il s’attendre à une éventuelle facilitation du président Compaoré dans cette crise malienne ? «Toutes les médiations, sont les bienvenues. Mais le propre des médiations c’est que quand elles se déclenchent, elles ne sont pas toujours publiques», a laissé entendre le chef de la diplomatie française.

Les deux hommes ont aussi évoqué la situation sénégalaise, qui préoccupe beaucoup l’Hexagone sans que pour autant elle en appelle à des mesures coercitives comme en Syrie : «Ce n’est pas la même situation [NDLR : qu’en Syrie]. Le Sénégal est un pays démocratique qui a une longue tradition démocratique. Nous appelons à la fin de la violence. La liberté de manifester est fondamentale, mais sans la violence», estime le ministre Juppé, qui appelle à l’ouverture d’un processus de dialogue après  l’élection afin «d’éviter les affrontement».

Au Bénin, où il a entamé cette tournée marathon, le locataire du Quai d’Orsay s’est entretenu avec le président Bony Yayi, président en exercice de l’UA, de la situation au Soudan et a exprimé ses vives inquiétudes sur la crise malienne.

Sans doute à Bamako, où il s’est rendu hier, le chef de la diplomatie française a réitéré l’attachement de Paris à une solution pacifique à la question de la rébellion touareg  et «au respect du calendrier électoral».

 

Alain Saint Robespierre

Dernière modification ledimanche, 26 février 2012 19:50

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