Hollande en Afrique : Dans le sillage du militaire, le marchand
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Le président français, François Hollande, entame à partir d’aujourd’hui une tournée africaine qui va le conduire en Côte d’Ivoire, au Niger et au Tchad. Ce déplacement intervient quelques jours après le 14-Juillet, en marge duquel le remplacement de l’opération Serval par Barkhane a été rendu public.
La première avait permis de repousser le péril islamiste jusqu’aux confins du désert et d’organiser des élections générales qui ont consacré le retour à l’ordre constitutionnel au Mali. C’est partant de cet acquis que l’opération Barkhane va scruter la région sahélienne dans une zone d’intervention plus étendue avec le Tchad comme base de commandement des troupes françaises.
La tournée « hollandaise » prend ainsi l’allure d’un service après-vente pour l’opérationnalisation de l’affaire, puisque deux des trois pays sont particulièrement impliqués dans la lutte contre le terrorisme djihadiste au Sahel, les présidents Idriss Déby du Tchad et Mahamadou Issoufou du Niger étant en première ligne dans le combat contre l’obscurantisme et les forces négatives qui veulent ériger un Sahélistan.
De ce point de vue, on peut s’étonner du survol du Burkina Faso, car même si le «Pays des hommes intègres » n’a pas le même statut que le Niger et le Tchad dans le dispositif sécuritaire de l’Hexagone, il a tout de même un rôle important dans cette coopération franco-africaine contre le terrorisme dans la sous-région.
C’est que le déplacement du locataire de l’Elysée n’est pas que militaire, car dans le sillage du chef suprême des armées françaises, il amène avec lui le chef de l’entreprise France. Ce voyage a donc une coloration économique au Niger, où le contrat sur l’uranium avec Areva doit être négocié et surtout en Côte d’Ivoire où l’Hexagone a beaucoup d’intérêts à travers les multinationales comme Bolloré, Orange et Bouygues.
La Côte d’Ivoire reste pour la France un partenaire important avec 800 entreprises sur les bords de la lagune Ebrié, qui contribuent énormément aux recettes de l’Etat ivoirien en matière d’impôt. Comme quoi, les affaires ne sont jamais loin de la politique. Un adage ne dit-il pas qu’il faut regarder l’argent de haut mais jamais le perdre de vue ?
Adama Ouédraogo Damiss
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