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Don de motos et de bœufs à nos FDS: La promesse tenue d’Alassane Sakandé

Le 17 mars dernier au camp Liptako de Dori, le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, ému par les conditions de vie et de travail de nos soldats, leur avait promis dix motos pour plus de mobilité et dix taureaux pour améliorer leur «garba» (repas du soldat). Depuis le mercredi 11 avril 2018, la promesse a été concrétisée avec cette cérémonie de remise dans l’enceinte dudit camp.

 

 

C’était le 17 mars 2018. En marge des journées parlementaires du groupe MPP (Mouvement du peuple pour le progrès), le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, était allé remonter le moral de la troupe au sein du camp Liptako sis dans la partie septentrionale de notre pays et en plein dans la lutte contre la nébuleuse terroriste. Sur place, il avait décidé d’offrir aux soldats dix motos, pour accroître leur mobilité, et des bœufs, afin d’améliorer leur sauce. Chose promise chose due, ou plutôt chose faite, depuis la matinée du 11 avril dans l’enceinte du 11e Régiment d’infanterie commando à la sortie est de la capitale du Sahel.  Avant l’arrivée du président de l’Assemblée nationale en ces lieux, sur l’ère prévue pour la cérémonie de remise, dix motos étaient entreposées et un taureau « échantillon » dans la force de l’âge était fermement tenu par deux soldats.

L’hôte de marque est arrivé vers 10 h et avait à ses côtés le chef d’état-major de l’Armée de terre, le colonel-major Léon Traoré. Etaient également de la partie les autorités administratives et des parlementaires, notamment ceux de la région, qui ne voulaient pas se faire raconter l’événement. La revue de troupe faite, c’est vite parti pour une cérémonie en toute brièveté militaire. «Le moment n’est pas aux discours », a tout de suite tenu à préciser Alassane Bala Sakandé, qui a d’ailleurs fait savoir que, compte tenu de la modicité du don, il ne pensait pas nécessaire de se déplacer pour sa remise. «Nous avions effectué une visite au camp Liptako et, après avoir échangé avec la hiérarchie et les éléments, nous avions décidé de faire ce qu’on pouvait pour les soutenir. L’ennemi ayant changé de stratégie en utilisant des motos, nous devons également changer de stratégie.»

L’occupant du perchoir a surtout lancé un appel à la solidarité nationale pour soutenir nos forces de défense et de sécurité. Et de souligner que ce message ne s’adresse pas seulement à ceux qu’on considère comme ayant les moyens. Proverbes du terroir à l’appui, il ajoutera que toute contribution, aussi modeste soit-elle, serait un plus dans l’effort de guerre. Et de rappeler : «Quand l’ennemi tire, nous courons nous retrancher dans nos maisons. Eux (Ndlr : les soldats), ils sortent pour répliquer, alors qu’ils sont faits de chair et de sang comme nous. Eux non plus ne veulent pas mourir. Ce sont nos enfants, nos frères ou nos amis. Ils méritent donc notre soutien et notre considération. Sans ces hommes et ces femmes (Ndlr : les FDS), il n’y aurait pas d’Assemblée nationale, pas de députés, de revendications ou de vie tout court.»

Et s’il y avait une personne bien émue en cette journée d’avril qui s’annonçait déjà chaude, c’était assurément le patron des lieux qu’est le colonel Gilles Bationo, qui a salué comme il se doit l’initiative du président de l’Assemblée nationale, un acte qui, selon lui, montre son attachement à la sécurité des citoyens. In fine, il a promis de façon ferme qu’un très bon usage serait fait de tout ce qui a été offert. Le moment de toute solennité, c’est quand lui a été remise la clé d’une des motos qu’il a enfourchée et démarrée. Sans oublier bien sûr la laisse du taureau aux cornes menaçantes qu’on lui a rétrocédée.

 

Issa K. Barry

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