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Baccalauréat 2018 : Les candidats rappent avec Smarty

Bac 2018

Les candidats rappent avec Smarty

 

Depuis hier matin, les candidats de la session 2018 sont à la conquête du premier diplôme universitaire. Sur le plan national, ils sont 96 772. Les séries C et D composent en français sur un texte tiré d’une des chansons du rappeur burkinabè Smarty. Une équipe gouvernementale conduite par le ministre de l’Education nationale, Stanislas Ouaro, a donné le top départ des compositions à Ouagadougou au Complexe scolaire Bangré Yiguia.

 

Après 9 mois de cours, l’heure est venue pour plus de 96 772 candidats, sur le plan national, de se faire évaluer en subissant les épreuves du baccalauréat, premier diplôme universitaire. C’est entre peur et sérénité que nous avons trouvé dès 6 h du matin les candidats, prêts à affronter les épreuves de la matinée au lycée Yiguia. Pour avoir accès aux différentes salles, il faut se soumettre à un contrôle d’identité. C’est à 6h30 mn que commence l’appel, en attendant 7h30, l’heure de vérité.  La région du Centre compte 33 567 candidats, soit 15 796 filles et 17 771 garçons, tous répartis entre 121 jurys et 22 séries.

Dans chaque région, les autorités administratives se sont chargées du lancement afin d’encourager les candidats. Tôt le matin, tout était mis en place pour commencer au lycée Yiguia avec le ministre de l’Education nationale, Stanislas Ouaro. Après avoir fait le tour de trois classes pour encourager les candidats, c’est à 7h 15 mn pratiquement qu’il va s’arrêter dans l’une des classes. Là, le ministre a invité l’une des candidates à confirmer que les enveloppes qui contenaient la première épreuve étaient bien scellées. Ce dernier, avant de quitter la salle, a insisté sur le fait qu’aucune concession ne serait faite aux fraudeurs.

Le directeur des Etudes du lycée Yiguia, Emmanuel Sawadogo, a expliqué que son centre abrite 3 jurys (150, 69 et 52) avec trois séries, à savoir la D, la G2 et la Maintenance automobile (MBA) et un total de 700 candidats. «Tout commence bien et les consignes ont été données aux surveillants pour le bon déroulement des épreuves. La présente session connaît une nette augmentation des candidats par rapport à celle de l’année dernière. Le ministre de l’Education nationale, Stanislas Ouaro, est venu encourager les candidats à réussir par le travail, à se départir des tentatives de fraude.  Le découpage national indique qu’il existe 365 jurys administrés par 330 présidents». Il a ajouté que cette année, un effort a été fait, car il y a 32 présidents de jury qui s’occuperont chacun de 2 jurys et le reste, d’un par personne.

S’agissant du cas des localités où règne le terrorisme, sans langue de bois, le ministre Ouaro a assuré aux candidats des zones concernées qu’il est prévu une session spéciale de rattrapage en septembre pour les examens du Bac, du BEPC et du CEP. «Ces derniers vont suivre des cours supplémentaires afin de mieux se préparer et c’est la même situation dans le Sahel. Notre premier souhait est qu’il y ait un très bon taux de succès comparativement à l’année dernière. Je remercie tous les acteurs du système éducatif. »

Il faut noter que le lancement officiel a été fait à Ouahigouya, dans la région du Nord, par le ministre de tutelle Alkassoum Maïga. Pour les résultats, il faudra attendre le 20 juillet prochain.

 

 

Impression de candidats

 

Un tour au lycée Bambata, à la mi-journée du premier jour des compositions, nous a permis de nous entretenir avec les candidats des séries A et D. Assis sous les arbres où devant leurs salles de composition, les élèves les plus studieux n’ont pas de répit, il faut profiter de la pause pour faire les petits réglages avant les épreuves de l’après-midi. C’est en pleine révision que nous arrivons à arracher quelques mots à Habibata Soulama qui est à la conquête du Bac série A4. «On a fait de notre mieux et on est confiant pour la suite.  J’ai trouvé abordables les différents sujets de français. Les surveillants sont accueillants et tout marche bien. Le soir, on composera l’épreuve d’anglais», a-t-elle précisé dans l’empressement.

Pour bon nombre de candidats des séries D et C, il est encore trop tôt pour se prononcer sur les sujets. Ils disent qu’ils le feront après les matières de base comme les mathématiques et les sciences physiques.

A en croire l’élève de Terminale D Hyacinthe Zongo, ils ont composé dans la sérénité les sujets de français. « On se prépare pour les sciences physiques le soir. On n’est pas inquiet puisqu’on a été soumis à de durs exercices tout le long de l’année scolaire », a-t-il assuré.

Une élève du lycée Nelson Mandela, série A4, qui a requis l’anonymat, s’attendait à plus facile. « On a véritablement été surpris. Pour le reste des sujets, on espère faire mieux. »

Du côté de l’organisation, le Professeur Idrissa Kaboré de l’université Nazi Boni, à Bobo, a assuré que globalement tout s’est bien déroulé. « Les enveloppes contenant l’épreuve de français ont été déballées dès 7 h 30. Tout se passe bien et nous avons eu la chance de recevoir les autorités communales, notamment le maire de la commune de Ouagadougou, pour le lancement. Le matériel destiné au fonctionnement du jury était disponible à l’heure indiquée. Le chef de centre nous a également mis dans les conditions. On enregistre quelques absents en plus de certains candidats qui ont oublié leur document d’identification, c'est-à-dire  la pièce d’identité ou la fiche de table. Pas de difficultés majeures à signaler pour la présente session», a indiqué le président du jury 73 (séries C et D).

 

Félicité Zongo

 

W. Harold Alex Kaboré

 

Légendes Ph :  W.H.A.K.

 

Ph1. L’ouverture officielle de l’enveloppe par le ministre de l’Education nationale, Stanislas Ouaro, avec à ses côtés certains membres du gouvernement

Ph2. Selon le chef du centre du lycée Yiguia, Emmanuel Sawadogo, tout est mis en œuvre pour que tout se passe bien

Ph3. Les candidats en pleine composition

Ph4. Hyacinthe Zongo, après la première épreuve, met le temps de repos à profit pour faire des révisions de la matière qui suivra

Ph.5 «Il n’y avait pas d’incident jusqu’à la fin de la matinée» (Pr Idrissa Kaboré, président du jury 73, séries C et D

 

Encadré

Epreuve de philosophie séries A4-A5 en plus du commentaire de texte

 

Sujet 1 : L’homme peut-il se passer de transformer la nature ?

 

Sujet 2 : Peut-on donner un sens à tout ?

 

 

Dernière modification lemercredi, 04 juillet 2018 16:52

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