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Fête de l’indépendance américaine : Andrew Young invite les Burkinabè à l’engagement communautaire

 

Près de 300 missions diplomatiques ont célébré hier 4 juillet 2018, à travers le monde, la 242e fête de l’indépendance de la première puissance économique mondiale. A Ouagadougou, l’ambassadeur Andrew Young a invité les Burkinabè à s’inspirer des pères fondateurs américains et à prendre en main leur destin à travers l’engagement communautaire.

 

 

 

America first (Ndlr : L’Amérique d’abord), mais pas seulement : les rythmes blues, jazz et country que distillent les haut-parleurs installés dans le hall de la représentation diplomatique en ce début de soirée ont cédé la place à la voix captivante de l’étoile montante de la musique burkinabè Nabalüm. Plus tard, un chœur multilingue entonnera le Ditanyè et le Star-Splanged Banner, hymne national américain.

 

 A mille lieues de la Trump Tower, les citoyens américains du Burkina célèbrent en chanson et autour de petits fours l’accession de leur pays à indépendance le 4 juillet 1776. Parmi les invités à cette 242e fête nationale, de nombreux membres du gouvernement, dont le ministre d’Etat Simon Compaoré, un habitué de l’événement, des diplomates accrédités à Ouagadougou, des leaders religieux ainsi que des personnalités de tous ordres. Les boubous en pagne tissé côtoient les costumes taillés sur mesure et les élégantes robes des dames.

 

Le maître de cérémonie, qui n’est autre que David Young, le premier conseiller de l’ambassade, s’est fait un devoir de souhaiter la bienvenue à tout ce beau monde dans toutes les langues nationales burkinabè qui lui venaient à la bouche, non sans accent yankee. L’ambassadeur, qui usera à plusieurs reprises de mots ou de proverbes moaga au cours de son discours, le principal acte de la soirée, réussira lui aussi à arracher des sourires amusés.

 

Après le nécessaire cours d’histoire sur la déclaration du 4 juillet 1776  par 56 représentants des colonies qui a jeté les bases de la nation prospère qu’est l’Amérique aujourd’hui, il a eu ces mots concernant les pères fondateurs : « Ces citoyens croyaient au pouvoir du peuple de tracer sa propre trajectoire ». Une vision qui n’a pas disparu dans l’Amérique contemporaine, en illustre ce chiffre : 60% des Américains font du bénévolat dans leur communauté. Citant John Kennedy (« Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande-toi ce que tu peux faire pour ton pays »), Andrew Young a lancé un message aux Burkinabè pour qu’ils prennent leur destin en main, à l’image des jeunes qu’il a reçus et encouragés pour leur engagement social. « Engagez-vous ! », a-t-il lancé aux «hommes intègres ».

 

Son pays, pour sa part, a indiqué le diplomate, continuera de se tenir aux côtés du peuple burkinabè à travers divers projets qu’il finance. La lutte contre le terrorisme occupe bien entendu une place centrale dans cette coopération, en témoigne la réussite de l’exercice multinational Flintlock 2018, le Burkina devant abriter le centre de commandement en 2019. L’autre front de ce combat contre les forces du mal, c’est la prévention. A cet effet, l’Oncle Sam soutient dans les régions du Nord et du Sahel des structures comme l’association IQRA qui aide  3000 élèves  d’écoles coraniques à apprendre à lire, à avoir des compétences professionnelles et à lutter contre la radicalisation.

 

 

Hugues Richard Sama

Dernière modification ledimanche, 08 juillet 2018 15:08

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