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Sanmatenga : Un commissariat de police et un poste de gendarmerie attaqués à Pissila

Le commissariat du district de police de la commune rurale de Pissila (province du Sanmatenga) et le poste de gendarmerie de Ouanobian, village de ladite commune frontalier de celle de Tougouri (province du Namentenga) ont fait l’objet d’attaques terroristes perpétrées par des individus armés non encore identifiés dans la nuit du dimanche 24 février 2019. Si, fort heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée tant du côté des forces de défense et de sécurité que de la population civile, le bilan provisoire fait état d’un policier grièvement blessé et évacué dans un centre sanitaire et d’importants dégâts matériels au commissariat de police.

 

 

Les forces du mal ont encore fait parler d’elles à Pissila, une bourgade située à une trentaine de kilomètres de Kaya, chef-lieu de la province du Sanmatenga et de la région du Centre-Nord. Selon des indiscrétions, c’est dans la nuit du dimanche (Ndlr : jour de marché de la ville), peu après 20 heures, que les premiers tirs nourris d’armes de guerre ont été entendus dans la zone qui abrite le commissariat de police, la préfecture et le Centre populaire des loisirs (CPL). Les tirs ont semé la panique et la débandade dans la ville et les villages environnants. Au dire des témoignages, la majorité de la population est restée terrée dans les maisons jusqu’au lever du soleil. Apeurés, certains commerçants ont, dans leur fuite, oublié de fermer leurs lieux de commerce. De sources concordantes, une dizaine d’individus armés, non encore identifiés, sont arrivés sur les lieux juchés sur des motos grosses cylindrées. N’ayant pas rencontré de résistance lors de leur opération d’attaque dans le centre-ville, les assaillants ont pris pour cible le bâtiment principal du commissariat de police ainsi que le local abritant les bureaux d’établissement des cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) et de légalisation des actes administratifs (Ndlr : ledit local a été réalisé par une association des personnes âgées de la commune). A l’aide de leurs armes de guerre et d’essence qui a été emportée dans un lieu de commerce situé en face du commissariat, les assaillants ont saccagé et incendié les locaux et le matériel qui s’y trouvait à l’intérieur. Après leur forfait, les forces du mal ont battu en retraite avant l’arrivée du renfort des forces de défense et de sécurité (FDS) de Kaya. Dans leur retraite, les présumés terroristes ont attaqué le poste de gendarmerie du village de Ouanobian, situé à proximité de la route nationale n°3 Kaya-Dori. La farouche résistance du chef de poste et de ses hommes a permis d’éviter le saccage des locaux. A l’issue des échanges de tirs avec les gendarmes, les assaillants se sont fondus dans la nature. Dans la matinée d’hier lundi, les autorités administratives et politiques régionales et provinciales, dont le gouverneur, Nandy Somé/Diallo, le haut-commissaire, Patrice Sorgho, les députés Salamata Segnoogo Ouédraogo, Sayouba Ouédraogo, Mathias Ouédraogo et Rasmané Daniel Sawadogo, ainsi que des ressortissants de la commune, se sont rendues à Pissila-centre et à Ouanobian. Objectifs de cette sortie de terrain : témoigner leur soutien et leurs encouragements aux FDS, aux responsables administratifs et aux populations locales et constater l’ampleur des dégâts suite à ces attaques terroristes. Le gouverneur du Centre-Nord a souhaité prompt rétablissement au policier blessé et évacué dans un centre régional de santé. Aux micros des journalistes, la première responsable administrative de la région a appelé les populations locales et les travailleurs du public et du privé à ne pas céder à la panique et à vaquer librement à leurs occupations. Elle a aussi invité les populations à collaborer avec les FDS afin de permettre à celles-ci de lutter efficacement contre les forces du mal.

A noter que les constats des attaques perpétrées contre le commissariat de police de Pissila et le poste de gendarmerie de Ouanobian ont été effectués par la police judiciaire en présence du procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Kaya, Abdoul Karim Nagalo. En rappel, le 8 novembre 2018, un présumé terroriste lourdement armé avait réussi, après des échanges de tirs, à s’enfuir avec la moto de service d’une équipe de la police de Pissila venue l’interpeller dans le village de Guibga. 

                                                                                                                                                        D.D.W.O

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