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Rood-Woko : Incendie dans un magasin de DIACFA

 

Rood-Wooko enveloppé dans un étouffant panache de fumée, la scène n’est pas sans rappeler l’incendie qui a ravagé le  marché le 27 mai 2003. Cette fois, seul un magasin de papeterie et de bureautique de la librairie DIACFA a subi la furie des flammes. L’incendie, dont les causes sont encore indéterminées, a occasionné de nombreux dégâts matériels et causé un blessé léger,  hier mardi 26 février 2019.

 

 

 Le combat a été ardu pour les soldats du feu qui ont trimé environ 4 heures pour venir à bout des flammes qui ont ravagé le magasin de stockage de la librairie DIACFA. C’est vers 9h 30 que s’est déclaré cet incendie dont les causes n’étaient pas encore connues hier, même si certains employés évoquaient l’hypothèse d’un court-circuit.

 

Arrivés une dizaine de minutes après le début du feu, les pompiers ont été vite confrontés à un immense brasier, difficilement maîtrisable. La cause, a expliqué le commandant de la BNSP, le colonel Ernest Kisbédo, qui était aux côtés de ses hommes : les difficultés d’accès au foyer dues à l’absence d’ouvertures et la nature du matériel contenu dans le magasin. Outre les fournitures scolaires, notamment le papier qui se consument facilement, y était entreposé du matériel de bureautique, en particulier de l’encre pour imprimantes et photocopieuses qui, en présence du feu, «s’enflamme  comme un hydrocarbure», a indiqué le colonel Ernest Kisbédo. « L’eau simple » s’avère par conséquent inefficace, a précisé le chef des pompiers.

 

Les canons à eau des fourgons d’incendie ont en effet longtemps craché sans résultat, le feu reprenant  de plus belle là où les pompiers, aidés par des commerçants et des employés de la librairie, croyaient l’avoir maîtrisé. Des ruptures de stock du précieux liquide dans les citernes étaient répétitives  et il a fallu faire appel à un véhicule de l’ASECNA déployé à l’aéroport de Ouagadougou, plus efficace avec son canon puissant qui projetait de la mousse. Mais pas de quoi mettre fin à l’infernale fournaise qui surchauffait l’air à des mètres à la ronde. Finalement, les secouristes décident de faire des ouvertures à travers les murs du magasin à coups de barres de fer et de gros marteaux. C’est par celles-ci que les soldats du feu se sont glissés pour attaquer de plus près les flammes. Un « corps-à-corps » qui a permis de circonscrire le brasier aux environs de 13h. Les pompiers exténués nageaient littéralement dans une mare d’eau et de mousse.

 

Présent depuis le début, le DG de DIACFA, Joseph Fadoul, a salué le travail abattu par les pompiers qui ont été déployés en grand nombre, une soixantaine selon la BNSP. Il est incapable pour l’heure de chiffrer les pertes, préférant attendre les conclusions des experts, qui seront bouclées notamment par les assurances.

 

L’incendie dans ce « magasin hermétiquement fermé » interpelle, selon le premier adjoint au maire, Moussa Belem, qui était sur les lieux, tout comme le bourgmestre Armand Beouindé, sur la nécessité de construire en respectant certaines règles de sécurité.

 

Au-delà des questions architecturales, la mairie devrait sans doute profiter de ce sinistre pour mettre de l’ordre dans ce bordel sans nom que constitue la zone du grand marché. Car n’eût été la présence des éléments de sécurité, les pompiers auraient eu toutes les peines du monde à accéder au lieu du drame.

 

 

Hugues Richard Sama

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