Menu

Poussière à Ouaga : Attention, surcharge de maladies dans l’air

Depuis quelques jours, Ouagadougou et d’autres villes du Burkina sont recouvertes d’une nappe poussiéreuse qui, non seulement réduit sensiblement la visibilité mais aussi peut être source de nombreuses maladies. Hormis les troubles de la vue et de la respiration que  la poussière provoque chez de nombreuses personnes, elle favorise aussi  le déclenchement de pathologies chroniques comme l’asthme, la sinusite. Chez les enfants, la diarrhée et les vomissements sont fréquents en cette période. Le vent sec, qui véhicule de nombreux germes, est également propice aux maladies épidémiques comme  la méningite, la rougeole et le choléra. Voici quelques conseils pratiques pour y faire face.

 

 

C’est certain, ce vent sec qui nous accable, depuis quelques temps, a un effet néfaste sur la santé. Les yeux, les narines, la bouche et la peau sont, entre autres, les organes directement exposés à la poussière et dont nous devons prendre soin pour éviter un certain nombre de maladies : par exemple, l’assèchement des fausses nasales favorise leur craquellement et permet donc facilement  aux particules fines contenues dans la poussière d’y pénétrer et d’aller se loger dans les alvéoles pulmonaires.  C’est alors le déclenchement d’affections comme  l’asthme, les sinusites, les difficultés respiratoires, l’inflammation des bronches, l’essoufflement, la toux, l’irritation de la gorge, du nez et aussi des maladies optiques liées à l’irritation répétée des yeux.

Les tout-petits qui ne sont pas bien protégés, en plus des affections respiratoires en cette période, sont aussi exposés à des épisodes de diarrhées et vomissements dus à des infections bactériennes. La diarrhée-vomissement est une des causes d’hospitalisation de nombreux enfants actuellement dans nos hôpitaux. C’est pourquoi, dans certains pays, en fonction du taux de poussière, un congé très court et transitoire est envisagé pour les enfants. Mais à défaut, les responsables d’écoles et les enseignants devraient veiller dans notre contexte à ne pas laisser les élèves, en l’occurrence les tout-petits de la Maternelle, exposés à la poussière. Ils peuvent par exemple être gardés en salle jusqu’à la sortie des classes.

La poussière, chargée de germes, est également favorable à la propagation de maladies épidémiques. Des spécialistes ont en effet établi une corrélation entre ces maladies et l'harmattan. En effet, comme dit plus haut, le caractère sec et poussiéreux de l'harmattan provoque une sécheresse des muqueuses ORL et une détérioration de l'immunité locale. Or, notre pays est actuellement confronté à de nombreux cas de méningite et de rougeole. Il est donc à craindre la survenue d’épidémie si un accent n’est pas davantage mis sur les mesures de prévention et aussi sur les actions de lutte.

Quelques mesures de protection

Hormis les mesures collectives qui doivent être prises par les politiques comme la vaccination de masse pour ce qui est, par exemple, de la méningite actuellement, des mesures individuelles doivent être observées par chacun pour préserver sa santé. On le sait, quand il y a beaucoup de poussière, les capacités d’élimination des poumons sont fortement éprouvées et dépassées. Il est donc recommandé de protéger les voies respiratoires à l'aide de cache-nez et de les humidifier avec des solutions de lavage physiologique ou du beurre de karité. Il est aussi conseillé le port de tenues assez longues qui couvrent tout le corps pour éviter l’exposition à la poussière. En plus, les maisons doivent être régulièrement nettoyées et les meubles dépoussiérés. Concernant le cas de certaines maladies comme la méningite, la rougeole, il faut se faire vacciner et toujours recourir à un médecin dès qu’on sent le moindre mal.

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut