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LMD, 10 ans après : Le tableau noir d’une expérimentation hasardeuse

 

Grèves à répétition, effectifs pléthoriques, manque d’infrastructures, enseignants en nombre insuffisant, retards et chevauchement d’années académiques. Tels sont, entre autres, les maux qui minent les universités publiques du Burkina Faso et particulièrement l’Université Joseph Ki-Zerbo (U.J.K.Z.), qui est même l’épicentre de tous ces problèmes. Des plaies qui se sont gangrenées avec l’adoption du système Licence-Master-Doctorat (LMD). Ce sont les Unités de formation et de recherche (UFR) en Sciences de la vie et de la terre (SVT) et en Lettres, arts et communication (LAC) qui ont servi de cobayes pour l’expérimenter. Dix ans après, c’est un constat d’échec pour beaucoup sur le campus de Zogona qui, en dépit d’une copie truffée de fautes, a été désigné meilleure université de l’Afrique de l’Ouest en 2017.

 

 

 

 

Ça fait longtemps que ça dure. Après le Bac, on ne sait plus quand on entame sa première année. Six mois d’attente, une année, parfois plus. Et quand on commence les cours, on ignore quand on quitte le campus. On passe maintenant trois longues années en première année. C’est désormais  ça, la triste réalité à l’Université Joseph Ki-Zerbo (U.J.K.Z.) et plus précisément à  l’UFR/SVT (Unité de formation et de recherche en Sciences de la vie et de la terre). Trois ans pour valider son L1. Ils sont malheureusement des milliers d’étudiants à vivre ce supplice académique. « Cela fait pratiquement trois ans que nous sommes en Licence 1 (L1).  Nous sommes au semestre 2 (S2), mais nous n’avons pas encore composé. Nous  n’avançons pas, nous ne faisons que reculer. Nos promotionnaires de terminale qui sont allés dans  d’autres filières sont en année de licence. Et nous ne sommes que dans le semestre 1 (S1) », confie Karim Kaboré de la promotion 2016 de S.V.T. En cette matinée du 2 novembre 2018. Pour lui, c’est tout simplement le résultat d’une mauvaise politique des autorités.  Elles ont délaissé le campus, le système éducatif. Sinon comment comprendre qu’on peine, depuis dix ans, à rattraper un retard ? s’est-il interrogé, d’un ton révolté. Malheureusement pour lui et ses camarades de Zogona, ce n’est pas pour demain, la fin du calvaire estudiantin. Plusieurs facteurs expliquent le mal-être de la première université du Burkina, particulièrement  le blanchiment de l’année académique en 2000 et  l’application du système Licence-Master-Doctorat (LMD) neuf ans plus tard (en 2009).

 

A cela s’ajoutent les multiples grèves des acteurs sociaux de l’U.J.K.Z., l’insuffisance criarde des infrastructures sur le campus, l’obsolescence de la bibliothèque et l’inexistence de connexion Internet pour les étudiants et les enseignants. Conçu en 1974 pour accueillir 25 000 étudiants, le campus de Zogona compte aujourd’hui près de 100 000 pensionnaires auxquels viennent s’ajouter chaque année un minimum de 20 000 nouveaux bacheliers.

 

Pour ne rien arranger, certains professeurs privilégient les cours dans les universités privées et étrangères à ceux sur l’U.J.K.Z. ou n’exécutent pas correctement leur volume horaire. Pour illustrer notre propos, il y a cet enseignant du département de Lettres modernes qui a eu l’audace, le 8 mai 2019 après s’être présenté à son cours avec une heure de retard, de tenir ces propos à l’endroit de ses étudiants de licence 3 : « Vous pensez que j’ai envie de faire cours ? »

 

En plus du retard académique, il y a le chevauchement inextricable des années avec plusieurs promotions qui s’entrechoquent et se disputent les amphithéâtres. Quand les nouveaux inscrits en Licence 1 (L1) font leur rentrée, la promotion précédente n’a pas encore terminé son année. Les nouveaux venus prennent leurs cours en attendant que leurs aînés terminent et aient leurs résultats pour composer à leur tour. Il en est de même pour la deuxième et la troisième année de licence. Ce qui fait que l’on se retrouve avec cinq, voire six, promotions au lieu de trois en quête de licence. Ainsi,  vous avez le tableau clinique d’une université qui va mal.

 

Cette « cacophonie », ce « chaos indescriptible » sont dus, selon les étudiants, les syndicats et les enseignants à l’application « hasardeuse » du système LMD. Imposé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) à travers le décret N°645 du 20 octobre 2008 et qui est entré en vigueur au Burkina Faso en 2009, il n’a pas rencontré l’assentiment des apprenants et enseignants. La spécificité de cette université est qu’il est difficile de savoir à quelle année académique on est exactement.

 

 

 

Cafouillage total

 

 

 

A l’annonce du LMD, les étudiants, avec l’appui des structures syndicales, ont multiplié les actes de protestation. Malgré leurs nombreuses marches de protestation, le système fut appliqué. Les partenaires sociaux de l’université tels que l’ANEB(1), la FESCI-BF(2) et la F-SYNTER(3) affirment avoir interpellé le gouvernement de l’époque, celui de Blaise Compaoré, sur le blocus qu’engendrerait cette expérimentation hasardeuse, si le strict minimum n’était pas réuni. Pour ces derniers, le LMD n’est pas « mauvais en soi », mais les autorités auraient gagné  à réunir toutes les conditions matérielles et logistiques nécessaires avant de l’appliquer. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces cassandres ont vu juste, car tous les maux qui avaient été prédits sont très vite apparus au grand jour. Dix ans après l’application du LMD, les principaux concernés sont unanimes : « L’université de Ouagadougou a mal à son système ». Pour les plus sceptiques, elle est au bord du ‘’précipice’’.  « Les enseignants, censés dispenser 60% de leur cours, continuent de le faire intégralement. La raison : les apprenants ne disposent pas des outils nécessaires pour effectuer des recherches afin de compléter les cours dispensés par les enseignants », a indiqué l’un d’eux qui a requis l’anonymat.

 

Côté infrastructures, des bâtiments ont été construits mais cela demeure insuffisant et de faible capacité d’accueil au regard du nombre d’étudiants que le campus reçoit chaque année (environ 20 000). En effet, dans certaines filières telles que Lettres modernes, Anglais, Histoire et Archéologie…, ils peuvent atteindre 1700 à 2000 pour 1000 à 1500 places assises. « Le plus surprenant de tout, c’est qu’en dix ans, aucun étudiant du système LMD n’a pu encore soutenir une thèse en doctorat », déclare la gorge nouée O.S., un membre de la structure syndicale ANEB. Le LMD chamboule tout sur le campus. Ce qui amène l’ANEB à affirmer que l’enseignement à l’université est un « cafouillage total ».

 

 

 

SVT, l’UFR cobaye

 

 

 

Pourtant à l’annonce de l’application du LMD, ce fut une joie pour ceux qui venaient de décrocher leur baccalauréat. Ils pensaient en effet qu’en trois ans, ils empocheraient leur licence, comme le leur avaient promis les autorités universitaires. Mais dès le début des cours, ils ont vite déchanté. Désillusion totale ! Fusion, absorption,  de certaines unités de formation  et de recherche, augmentation du nombre de matières à dispenser, suppression des Travaux dirigés (TD) et des Travaux pratiques (TP)... c’était le début de leur galère. « Nous sommes la première promotion  à avoir expérimenté le LMD.  Nous sommes rentrés le 9 février 2010 pour notre S1. En S2, nous avons trouvé que le système était bizarre parce qu’il n’y avait pas de TD ni de TP et on composait deux devoirs sur table. Nous étions 2000 étudiants et seulement 200 ont validé. Le deuxième semestre, nous avons décidé de lutter et ils ont réinstauré les TD et les TP. Nous avons terminé la L1 en 13 mois. Nous avons fait 6 ans pour avoir la  licence», peste ce jeune homme qui refuse de nous décliner son identité.

 

Dix années après l’application du LMD à l’UFR/SVT, la situation reste intacte et les séquelles sont les mêmes. Point de changement en une décennie. Environ trois ans en première année, six à sept mois d’attente  à la maison avant le début des cours en première année. Une fois les cours commencés,  pour leur premier semestre, c’est toute une année qu’il faut attendre  pour espérer faire le premier devoir. La raison : leurs aînés n’ont pas encore terminé leur première année, plutôt leur S1. C’est dire qu’à l’université on ignore quand on effectue la rentrée et quand on termine son cursus. On trime désormais au campus de Zogona, où poursuivre des études supérieures est désormais synonyme de parcours du combattant aux multiples obstacles.

 

Julien Ganamé, bachelier de la session de 2014 et inscrit  en SVT, galère encore pour terminer son cycle de licence. Lassés, ses parents ne lui apportent plus un soutien conséquent pour des études qui n’avancent pas. Parvenant à peine à joindre les deux bouts, il travaille à Faso Parc. Son seul souci, obtenir sa licence et postuler aux concours. Pour lui, il n’y a pas que le LMD qui soit à l’origine des maux de la fonction publique et du retard. Il comptabilise aussi l’énorme temps mis par les enseignants dans la correction des copies. « Après les devoirs, c’est trois à quatre mois d’attente pour les copies et espérer que les résultats soient affichés dans quatre à cinq mois également», renchérit Roger Ouédraogo, avec qui Julien Ganamé devisait sous les arbres en face de l’UFR en attendant d’aller en salle pour les TD prévus à 10h ce jour-là. Cet argument des étudiants est pourtant battu en brèche par le syndicat des enseignants d’université. La durée exagérée de la correction des copies, pour le secrétaire général de la F-SYNTER, Alain Sanou, est dû à l’explosion des effectifs. « On ne corrige pas de la même manière une classe de 100 personnes qu’un effectif de 1000 personnes. Du coup, les enseignants se trouvent confrontés à des problèmes de délais qui font que souvent entre le moment de l’examen et celui de la correction, il s’écoule un temps assez long. Quand on examine cela de façon sommaire, on dit que c’est l’enseignant qui ne fait pas son travail tout en oubliant que les effectifs sont tels qu’il ne peut pas en être autrement », plaide-t-il.

 

 

 

 

 

6 ans pour une licence

 

 

 

 

 

De l’UFR/SVT, progressivement, le LMD, malgré ses débuts chaotiques, est étendu à d’autres UFR, traînant toujours dans son sillage, les mêmes boulets. L’UFR/LAC fut alors la seconde victime. Cette UFR que certains ont méchamment surnommée la fac ‘’des lacs, des étangs et des rivières’’, où on court donc tous les risques de se noyer est composée de cinq départements qui sont : Linguistique, Communication et Journalisme, Allemand, Anglais et Lettres modernes. Cette dernière filière est la plus affectée en ce qui concerne le retard et le chevauchement des années académiques. Depuis l’application du LMD en 2010 dans cette UFR, le cursus universitaire des amoureux des lettres et des arts est devenu un très long parcours du combattant. Pour obtenir la licence, ces derniers se retrouvent à faire 5 à 6 ans au lieu de 3 ans. Et cela, sans omettre le temps qu’effectuent les nouveaux bacheliers à la maison avant d’effectuer leur rentrée.  Ceux de juillet 2015 ont dû  ainsi patienter plus d’une année à la maison (15 mois) avant d’effectuer leur rentrée académique le 11 octobre 2016. Il en a été de même pour la promotion 2014 qui a poiroté neuf mois avant d’entamer sa troisième année, le L3 en mai 2018. Après plus d’une année en S5, ceux-ci attendent actuellement leurs résultats de la session de rattrapage. Les années se suivent donc et se ressemblent malheureusement. Impossible de rattraper donc ce retard que l’on traîne depuis plus d’une décennie. Pour l’année académique 2018-2019, la seule filière LM compte cinq promotions qui se chevauchent. « Une promotion en première année, deux en deuxième année et deux en troisième année », se plaint le responsable de la corporation ANEB de l’UFR.

 

Pour le délégué général de la corporation, Issouf Ouédraogo, la situation que vit ce département n’a pas d’autre explication que l’application « hasardeuse du LMD ». Les différentes manifestations, pour eux, avaient pour objet d’éviter tous ces désagréments aux apprenants et aux enseignants. « Un chaos indescriptible, un cafouillage total », décrié par le syndicat des étudiants. A en croire Issouf Ouédraogo, l’UFR/LAC comptabilise en tout « 25 promotions au lieu de 15 » du fait du chevauchement des années académiques.

 

Mais il n’y a pas que les étudiants qui payent les pots cassés à l’introduction du système Licence-Master-Doctorat. Les universitaires peinent aussi à dispenser leurs cours.

 

 

 

Victimes collatérales

 

 

 

Tout comme les étudiants, la F-SYNTER, dès le départ, s’était opposée à l’application du LMD tant que  les conditions nécessaires n’étaient pas réunies. Pour le secrétaire général de la F-SYNTER, Alain Sanou, c’est la non-résolution des problèmes de l’université avant l’application du LMD qui est à l’origine du chevauchement des années académiques.

 

Le président de l’université ne voit pourtant pas le même tableau peint en noir à la fois par les étudiants et le corps enseignant. Invité du ‘’Débat africain sur RFI’’ (Voir encadré 1), il battait en brèche l’idée selon laquelle la situation n’évoluerait pas positivement car chaque année, ils parviendraient à rattraper ne serait-ce qu’ « un mois » de retard. « Ce retard est dû à la massification des étudiants et d’autres choses. Mais beaucoup de choses sont entreprises pour résoudre la situation », a-t-il alors martelé. Une déclaration que ne partage pas entièrement la F-SYNTER. Pour ce partenaire social en effet, il y a certes un changement, comparativement aux premières années d’application avec la construction de quelques bâtiments mais cela demeure insuffisant au regard du nombre d’étudiants qui y arrivent chaque année. En outre, « jusqu’à présent, il n’y a pas de référentiel de l’Etat qui dise que dans tel ou tel secteur, voilà nos besoins pour que l’université s’oriente en conséquence. Du coup, cela fait dix ans que le LMD est appliqué, et à ma connaissance, il n’y a pas une étude exhaustive pour montrer ce que le LMD a permis de résoudre comme problème par rapport à l’ancien système », déplore Alain Sanou.  Le SG de la F-SYNTER avoue qu’à l’image des étudiants, les enseignants ne savent pas très souvent dans quelle année académique ils sont. Pour éviter de frustrer les apprenants, quand ils doivent dispenser un cours, dès le premier jour, ils demandent à savoir à quelle promotion, ils ont à faire : « souvent nous sommes surpris. L’affaire Bahan Yenilo, en 2017 n’est rien d’autre que l’une des conséquences du chevauchement des années académiques »(4).

 

Enseignants, étudiants et structures syndicales sont en tout cas  unanimes sur une chose : «  Il faut que les autorités réunissent les moyens logistiques que recommande le LMD ». C’est-à-dire infrastructures, connexion Internet, renouvellement de la bibliothèque, outils informatiques… En attendant que cela soit fait, les étudiants demeurent sceptiques sur la fin de ce retard et chevauchement d’années académiques qui existent depuis plus de 10 ans maintenant à l’U.J.K.Z. Leur seul souhait,  décrocher ne serait-ce que leur licence ou un concours de la fonction publique pour sortir de ce traquenard académique.

 

 

 

Rabiatou Congo

 

(Stagiaire)

 

 

 

(1)ANEB : Association nationale des étudiants burkinabè

 

(2)FESCI-BF : Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégration au Burkina Faso

 

(3)F-SYNTER : Fédération du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la recherche

 

(4)  L’on se rappelle encore  cette manifestation décrétée par la structure syndicale ANEB qui avait occasionné des blessés suite à une altercation entre grévistes et non-grévistes. Manifestation ordonnée par l’ANEB suite à une sanction infligée à Yenilo Bahan, étudiant en 2e année d’anglais pour avoir administré une gifle à son délégué. Son acte, il le justifie par le fait que son délégué a dit à l’administration que la promotion  (2015) était d’accord pour que les petits frères (2016) effectuent leur rentrée académique alors qu’eux n’avaient pas encore reçu leurs résultats.

 

 

 

Encadré 1 

 

Silence radio à la présidence

 

 

 

« Nous ne pouvons pas communiquer pour le moment, vu que le processus de normalisation des années académiques est toujours en cours », telle était la réponse du chargé de communication du temple du savoir, Karim Kaboré, à notre demande d’interview. Ce prétexte n’avait pourtant pas empêché le président Rabiou Cissé de participer au ‘’Débat africain’’ de RFI réalisé sur le campus et diffusé le 24 mars 2019. Il avait alors affirmé sans ciller que les infrastructures actuelles de l’université, avec une meilleure programmation des cours, permettaient de les occuper sans problème. Pour lui, le LMD n’est pour rien dans le retard et le chevauchement des années académiques. « Ce n’est pas le LMD qui a créé cette situation. Le Burkina ne peut pas être en marge du LMD, vu ses avantages. C’est un système qui facilite beaucoup de choses », a-t-il martelé.

 

Quant au ministre de l’Enseignant supérieur, Alkassoum Maïga, interrogé sur la situation actuelle de l’université lors d’une interview qu’il a accordée le 18 février 2019 à L’Observateur Paalga, il a indiqué qu’il n’est plus question d’année académique mais de semestre. A en croire celui-ci, c’est ce qui prête à confusion et fait que les gens pensent qu’il y a un retard et un chevauchement au sein de Zogona. « Quand vous êtes dans le système LMD, vous ne devez pas parler d’année académique mais de semestre. Si on parle d’année, on va forcément trouver des failles. Il faut donc revenir à l’unité de mesure qui est le semestre. Il faut mettre deux semestres ensemble pour faire une année. Et le semestre, c’est un ensemble de crédits et un volume horaire, soit 600 heures de cours dont 40% pour les étudiants et 60% pour les enseignants. Si les gens s’engagent, ce ne serait donc qu’un banal problème de grille de lecture.  En deux ou trois mois, on peut boucler un semestre », a-t-il expliqué.

 

 

 

 

 

Encadré 2

 

Le FONER impacté

 

 

 

Le Fonds national pour l’Education et la Recherche (FONER) est une aide d’un montant de 175 000 francs par étudiant octroyée chaque année jusqu’à l’année de licence. Rattaché à l’université, il subit également les conséquences du retard et du chevauchement académique. Selon la directrice générale, Marie Thérèse Arcens, pour s’adapter à la situation, son institution fait fi de certains textes. « Quand il y a des difficultés sur le terrain concernant notamment les retards académiques, on essaie de voir les difficultés qu’il y a par université parce qu’elles n’accusent pas toujours les mêmes retards. On ne peut pas les traiter à partir des textes du FONER parce qu’ils sont assez rigides. Nous les aidons officieusement », confie-t-elle avant d’exhorter les autorités à remédier aux problèmes du campus. Et de conclure : « Il faut que l’université revienne à un système normal pour que le FONER puisse fonctionner normalement. Nous avons un budget de 7 milliards 500 millions. Quand nous avons une session extraordinaire, nous empruntons au trésor à 4%. »

 

 

R.C.

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