Présidentielle 2020 : Kadré en prospection à Koubri

Après Ziniaré où il s’était rendu suite à l’appel de ses partisans, le candidat à la présidentielle de 2020 était face à la population de Koubri. A cette rencontre de prise de contact, le public pouvait reconnaître facilement, Léonce Koné et Boureima Badini de grandes figures du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). 

Prenant la parole tour à tour, les représentants des différentes couches de la société ont exprimé leur confiance à KDO. Les femmes, par la voix de leur représentante, Marie Jeanne Compaoré, ont dit compter sur lui pour sortir le Burkina Faso du bourbier dans lequel il est. « Nous souhaitons que vous preniez le pouvoir et fassiez revenir la paix dans notre pays ».

Des messages entendus par l’ancien Premier ministre qui les considèrent comme des sources d’inspiration et de réconfort. « J’ai écouté les messages de vos différents porte-parole. Ce sont des messages éloquents. Ils sont pour moi source de réconfort et d’inspiration. De réconfort par le soutien massif à ma personne et à tous ceux qui sont mobilisés autour de moi. Au nom de toutes ces personnes, je voudrais dire merci à la population de Koubri. Inspiration parce qu’en ce moment éprouvant pour notre nation, nous devons écouter le cri du cœur des populations et trouver en ce cri des chemins d’espoir pour notre peuple ».

L’ancien vice-gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a signifié à la population de Koubri ce qu’il considère comme une évidence, la mauvaise santé du Burkina Faso. Pour trouver un remède au pays, il en appelle à une mobilisation pour dire non à la ‘’descente aux enfers’’.  « Notre pays va mal. Le Burkina Faso a mal à sa sécurité. Le Burkina Faso a mal à son unité et à sa cohésion sociale. Le pays a mal à sa gouvernance. Face à un tel tableau, la solution n’est pas de passer notre temps à chercher des coupables. Nous devons dire oui à l’espoir, oui au changement positif de tout ce qui ne va pas. Cela commence par notre détermination, par la remise en question de nos schémas de penser, de nos méthodes et de nos comportements ». Ce dont le Pays des hommes intègres a besoin selon l’homme de 66 ans, c’est d’une réconciliation véritable, d’un apaisement des cœurs, d’un réarmement moral, d’une gestion vertueuse des ressources, d’une justice et de liberté. « En un mot, nous avons besoin de ramener au-devant les valeurs qui ont fait la force du Burkina Faso : la travail, l’unité, la solidarité, la discipline et l’intégrité ».

Devant l’urgence de la situation sécuritaire, le candidat de la présidentielle à venir a condamné les attaques terroristes, non sans inviter les populations à une franche collaboration avec les FDS et à une solidarité effective des déplacés internes. La rencontre avec les partisans de Koubri, selon KDO, n’est pas un meeting, mais une prise de contact plus visible que les autres. Le moment venu, il reviendra leur exposer son programme pour le changement. « Nous ne parlons pas de meeting. Nous allons au contact avec les populations. Nous continuerons dans le silence à rencontrer nos frères et sœurs, à échanger avec eux et à leur faire partager notre espoir pour le Burkina Faso. Nous sommes convaincu que notre pays a un avenir brillant. Le reste dépend de notre détermination et de notre volonté. Nous sommes convaincu avec la mobilisation de ce matin que les Burkinabè veulent que les choses changent ».

Akodia Ezékiel Ada