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Conseil des ministres du CILSS : Ouaga pour reformer l’institution

 

Dans la dynamique de redonner des perspectives plus ambitieuses au Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), ses ministres se sont réunis le 19 décembre 2019 à Ouagadougou. A cette session extraordinaire, il s’est agi  pour eux d’examiner  de façon profonde une réforme de l’institution  basée sur un nouveau schéma institutionnel, administratif et financier capable  de renforcer et d’accroître  le développement socio-économique de l’espace.

 

 

 

 

En 1973, six pays (Sénégal, Mali, Burkina, Tchad, Niger,  Mauritanie) se mettaient ensemble pour créer une institution: le Comité permanent  inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS). Le contexte de sa création étant la destruction de la population  et du cheptel due à la grande sécheresse, la nouvelle institution avait donc  pour mission de  s’investir  dans la recherche en vue d’une stabilité alimentaire et nutritionnelle dans la zone. Au départ 6, le CILSS compte aujourd’hui 14 Etats membres.

 

En 46 ans, ce sont de nombreuses actions qui ont été inscrites en termes d’acquis. En effet, selon le ministre burkinabè de l’Agriculture  et des Aménagements hydro-agricole, Salifou Ouédraogo, par ailleurs coordonnateur de l’institution, le CILSS, conformément à son mandat, poursuit  avec succès  la veille informationnelle, le renforcement des capacités  et la mise  en œuvre  des programmes  structurants  dans le domaines de la sécurité alimentaire, la gestion durable des terres et l’adaptation  au  changement  climatique  ainsi que   de la maîtrise de l’eau  à des fins agricoles en vue de renforcer la résilience des populations vulnérables des Etats.

 

Mais il n’en demeure pas moins que l’institution fait face à des écueils compromettant du même coup la vie des personnes vulnérables.  Des données très récentes (9 décembre 2019) montrent qu’en dépit  de la production agricole  globalement  satisfaisante dans le Sahel  et en Afrique de l’Ouest, 9,4 à 14,4 millions de personnes sont exposées à l’insécurité  alimentaire et nutritionnelle. Une situation exacerbée par l’insécurité civile.

 

Pour consolider les acquis et rendre le CILSS plus performant, capable de prendre en compte les nouvelles réalités de la zone, ses ministres se sont retrouvés dans la capitale burkinabè. Ensemble, ils vont échanger sur les réformes à entreprendre afin que l’institution joue pleinement son rôle.

 

Pour le secrétaire exécutif  du Comité, Djimé Adoum, les Etats membres ont souhaité cette réforme depuis le Conseil des ministres du 11 mars 2017 tenu à Nouakchott en Mauritanie et de la conférence des chefs d’Etat  et de gouvernement en 2018 au Niger. L’objectif global étant  de redonner au CILSS des perspectives plus ambitieuses en matière de performances techniques sur la base d’un nouveau schéma institutionnel administratif et financier, puisque, explique le secrétaire, en plus de la contribution des PTF  (estimée à 90%), le CILSS bénéficie de celle des Etats membres. Cependant, les ressources endogènes ne sont pas mobilisées dans les délais normaux.  Ce qui  entrave le fonctionnement de l’institution.

 

Les ministres  devront donc trouver un type de modèle économique pour  faire du nouveau CILSS un puissant instrument technique au service de la région dans la mise en œuvre de politiques  de développement durable et d’adaptation au  changement  climatique, a  conclu le secrétaire exécutif.

 

 

Assiata Savadogo

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