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Obsèques Moustapha Laabli Thiombiano : Vives émotions hier à Kossodo

 

Décédé le 6 avril 2020, Moustapha Laabli Thiombiano, P-DG des chaînes Horizon FM et de TVZ Africa, a été conduit à sa dernière demeure le jeudi 16 du mois courant à son domicile à Kossodo (Ouagadougou). Une inhumation dans la stricte intimité familiale, empreinte de vive  émotion, à la seule évocation du riche parcours de celui qui s’en est allé.

 

 

C’est le mercredi dernier, en début d’après-midi, qu’est intervenu le transfert du corps de l’illustre disparu de la morgue de l’hôpital de Bogodogo à son domicile, sis rue «Pa Soura Bougui» à Kossodo. Prenant en compte le respect des mesures sanitaires édictées par le gouvernement burkinabè pour contrer l’expansion de la maladie à coronavirus (Covid-19), un cortège funèbre composé de seulement cinq véhicules avec à bord deux passagers au maximum chacun a fait le trajet à travers les artères de la capitale, Ouagadougou.

 

L’arrivée du corps à domicile a été immédiatement suivie de séances de prières et de recueillement, en attendant la levée de celui-ci et l’inhumation dans la résidence privée du regretté, dans la stricte intimité familiale selon certains rites coutumiers.

 

Le jeudi 16 avril 2020, malgré les restrictions qu’imposent les mesures en rapport avec la lutte contre la propagation du Covid-19, ils étaient relativement nombreux les parents, amis, collaborateurs et autres connaissances à aller rendre un dernier hommage au Moustapha national. Nouveau coronavirus oblige donc, il a fallu filtrer l’entrée du domicile et celle conduisant au tombeau. Une disposition prise par le comité d’organisation des obsèques pour une observation scrupuleuse des règles d’hygiène décrétées par le ministère de la Santé. Pour ceux des privilégiés qui ont pu accéder à la maison mortuaire, le port du masque était obligatoire, et il fallait passer par le dispositif de lavage des mains au savon, mis en place pour la circonstance. Une fois à l’intérieur, la distanciation de 1,5 mètre et un itinéraire de recueillement des proches du défunt par vague de 10 personnes étaient de rigueur.

 

A 10 heures passées de quelques minutes, au son de tam-tams et de cris stridents, le cercueil, porté par des bras valides, fait à trois reprises le tour du tombeau avant d’être posé pour la cérémonie funéraire proprement dite. Dans l’assistance, des visages familiers sont vite repérés : le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Me Soahanla Mathias Tankoano, la secrétaire générale du ministère de la Communication, porte-parole du gouvernement, Hortense Zida, l’ambassadeur Filippe Savadogo, le doyen de la presse nationale et directeur de publication de L’Observateur Paalga, Edouard Ouédraogo, l’homme d’affaires burkinabè Panguéba Mohamed Sogli… Tous sont là pour un au revoir à l’homme qui a marqué des générations d’artistes et de communicateurs de la Haute-Volta au Burkina Faso.

 

 

 

A titre posthume, officier de l’Ordre du mérite burkinabè

 

 

 

Vint l’heure des oraisons funèbres. Elles sont tour à tour prononcées par Charlemagne Abissi, directeur général de Savane FM intervenant au nom du monde des médias nationaux, Seydou Richard Traoré pour la grande famille de la Culture, Salifou Guigma, directeur d’Horizon FM pour le compte des collaborateurs, et Isis Thiombiano, fille du défunt, qui a parlé au nom de la famille.

 

Du speech des uns et des autres, on retient surtout que Moustapha Laabli Thiombiano, le Boss, n’est pas de ceux qu’on pleure, car faisant partie des rares hommes que l’on célèbre au-delà de leur existence, ceux qui sont et demeurent une source éternelle d’inspiration. L’homme de «Je m’en fous» laisse à ses collaborateurs l’image d’un personnage qui fut très extraordinaire, et qui leur a inculqué la confiance en soi, l’amour du métier de journaliste-communicateur, et la détermination qui conduit à la réussite.

 

Ami de longue date du disparu, Seydou Richard Traoré, dans une allocution  improvisée mais marquée de sincérité, a donné un témoignage poignant sur l’homme depuis son passage dans les années 1980 aux Etats-Unis, où lui résidait dans le cadre de la poursuite de ses études, jusqu’à leurs retrouvailles au pays natal. Du studio de Stevie Wonder, où Moustapha a enregistré certaines de ses œuvres musicales, à celui de Seydoni Productions où ils ont ensemble écouté le dernier album d’Alpha Blondy pour ensuite donner une appréciation, sans oublier les invitations à dîner, réciproquement lancées par les familles Thiombiano et Traoré, l’auteur de «To ni nan kéléla» a fait revivre à l’assistance de vives émotions et de beaux souvenirs de leur grande amitié.

 

Avant une exhortation spirituelle du Bishop Claver Yaméogo, qui a en outre demandé une minute d’acclamation nourrie pour le défunt, Moustapha Laabli Thiombiano a été élevé par le président du CSC, à titre posthume, au rang d’officier de l’Ordre du mérite burkinabè.

 

Comme indiqué plus haut, l’inhumation du prince gourmantché s’est déroulée par la suite dans la sobriété et l’intimité familiale.         

 

 

D. Evariste Ouédraogo

Dernière modification ledimanche, 19 avril 2020 14:22
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